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Vatican: l'implacable réquisitoire du pape François contre l'incurie de certains prélats

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Actualités

C'est peu de dire que le souverain pontife veut réformer l'Eglise catholique. Dans un discours, lundi, François n'a pas eu de mots assez durs pour dénoncer l'incurie de la curie romaine allant jusqu'à parler de "fossilisation mentale et spirituelle" ou de "schizophrénie existentielle". Entre autres.

 

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En exclusivité, le quotidien italien « Il Foglio » a publié samedi l’intégralité de cette intervention magistrale où le théologien allemand invite l’Église à un « changement de paradigm

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Théologie

 

Ce long exposé de deux heures, présenté à la demande du pape devant les cardinaux réunis en consistoire extraordinaire sur la famille, devait rester secret, jusqu’à sa publication par les éditions Queriniana. Seuls quelques extraits avaient filtré. Toutefois, samedi, le quotidien italien   Il Foglio   a publié dans son intégralité, en exclusivité, le discours magistral du cardinal Walter Kasper, dont la moitié est consacrée à l’épineuse question des divorcés remariés dans l’Église.

En préambule, le théologien allemand, très apprécié du pape qui lui avait demandé ce rapport introductif, précise vouloir « seulement poser des questions » : « Donner une réponse sera la tâche du Synode, en accord avec le pape ».

Reconnaissant l’ampleur des divorces, mais aussi « l’abîme qui s’est créé entre la doctrine de l’Église sur le mariage et la famille et les convictions vécues de nombreux chrétiens », il appelle l’Église à se garder d’une « image romantique irréaliste » du mariage. « L’Église n’est pas seule à être – comme l’a dit le pape François – un hôpital de campagne ; la famille elle aussi est un hôpital de campagne avec beaucoup de blessures à soigner et de larmes à essuyer ». Sa conviction : « Dieu peut écrire droit aussi avec des lignes courbes ».

Ajuster l’Évangile aux « signes des temps »

Fort de ce constat, le théologien invite l’Église catholique à un véritable « changement de paradigme » : « Nous devons, comme l’a fait le bon samaritain, considérer la situation aussi sous l’angle de celui qui souffre et demande de l’aide ».

Pour autant, il ne s’agit pas d’atténuer l’exigence évangélique : « L’indissolubilité d’un mariage sacramentel (…) fait partie de la tradition de foi contraignante de l’Église qui ne peut pas être abandonnée ou dissoute en faisant appel à une compréhension superficielle de la miséricorde à bas prix ». Comment, alors, articuler fidélité à la tradition et miséricorde à l’égard de ceux qui souffrent ?

Le cardinal Kasper rappelle que « l’Église des premiers siècles a, elle aussi, été confrontée à ces conceptions et des modèles de mariage et de famille très différents de ceux que Jésus avait prêchés ». Face à ces questions, les Églises locales avaient mis en place un droit coutumier ouvrant la voie à un chemin de pénitence pour les chrétiens vivant en secondes noces. Pour le cardinal, il ne s’agit pas de calquer purement et simplement ces solutions passées au profit d’une « adaptation libérale », mais d’ajuster l’Évangile aux « signes des temps ».

Cinq conditions

Ce qui conduit le cardinal Kasper à développer cinq conditions permettant d’envisager un accès à la communion pour un divorcé remarié : « s’il se repent de son échec ; s’il a clarifié les obligations correspondant à son premier mariage, s’il est définitivement exclu qu’il revienne en arrière ; s’il ne peut pas renoncer, sans ajouter d’autres fautes, aux engagements qu’il a pris dans le cadre de son nouveau mariage civil ; si toutefois il s’efforce de vivre au mieux de ses possibilités son second mariage à partir de la foi et d’élever ses enfants dans la foi ; et enfin s’il a le désir des sacrements en tant que source de force dans sa situation. »

Cette voie, envisagée comme une « conversion », ne sera pas toutefois « une solution générale », pour « la grande masse », mais « la voie étroite », pour ceux qui sont « sincèrement intéressés par les sacrements ».

Le cardinal réfléchit également à une deuxième voie, plus classique, proposée aux divorcés remariés : la reconnaissance de nullité de mariage. Faisant valoir qu’on ne peut cantonner cette question hautement spirituelle et pastorale au champ juridique, il évoque l’idée que l’évêque puisse confier cette tâche à un prêtre possédant une expérience spirituelle et pastorale.

« La doctrine de l’Église n’est pas une eau stagnante »

Dans cette intervention qui n’a pas fait l’unanimité parmi les cardinaux, l’ancien président du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens met en œuvre, de manière originale, la méthode herméneutique déployée par les pères du concile Vatican II pour les questions, à l’époque très épineuses, de l’œcuménisme ou de la liberté de religion.

Partant de ce paradoxe – ce qui doit donner de la lumière et de la force aux familles est devenu un poids, un « code juridique » –, il revisite la tradition des premiers siècles du christianisme pour « revenir à la source d’où a jailli la doctrine. » « La doctrine de l’Église n’est pas une eau stagnante, argumente-t-il, mais au contraire un torrent qui coule de la source de l’Évangile ».

De quoi annoncer un mini Vatican II sur la famille ? Le pape François, au lendemain de cette intervention, avait en tout cas salué cette « pensée sereine de la théologie ». Vendredi encore, dans son homélie à Sainte-Marthe, il invitait les pasteurs à se méfier de la casuistique et à ne pas condamner ceux qui font l’expérience de l’échec de leur couple.

Céline Hoyeau

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22 Février 2015 : Journée Mondiale du Scoutisme à Mindouli dans le Diocèse de Kinkala

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

 

 

Le scoutisme et le guidisme, quelle joie?

Avantages: apprentissage de la vie en communauté, la découverte de la Nature.

Inconvénients: La marche, vivre dehors sous des tentes, Camper en forêt.

 

NB : par tous les temps ce mouvement, est fait sur un système éducatif, non lucratif. C’est donc une Association des jeunes bénévoles, chefs, assistants, tous dévoués pour les jeunes. C'est un mouvement éducatif, avec une très bonne ambiance dans une vie communautaire basée sur la pédagogie, d'un ancien militaire anglais (au environ de 1907) il se nommait BADEN POWEL.

 

En 2007, la journée mondiale du scoutisme a coïncidé avec le centenaire du scoutisme... Et au Congo-Bra nous l’avons célébré par un Jamborée à Djoumouna, une occasion de jeter un oeil neuf sur les "boy scouts" et leur fondateur Lord Robert Baden-Powell... Un peu d'histoire... Le fondateur, B.P., convaincu que l'on pouvait apporter énormément à des jeunes en leur proposant de devenir "acteurs" de leur propre éducation, a jeté les bases du scoutisme lors d'un premier camp devenu célèbre dans l'île de Brownsea... faire vivre des jeunes en autonomie, avec un jeune à leur tête, les amener à se prendre en charge dans le respect d'un code commun, la "loi scoute"... De ce premier camp réunissant au maximum une dizaine de personnes sont nés en quelques années de très nombreux mouvements scouts dans tous les pays (sauf totalitaires...) représentant au niveau mondial plusieurs centaines de milliers de scouts, guides, éclaireurs, louveteaux, etc... Le scoutisme aujourd'hui Même si les effectifs ne sont plus ceux de l'immédiat après seconde guerre mondiale, le scoutisme fait toujours vibrer de nombreux jeunes, que ce soit en France, dans toute l'Europe ou dans le reste du monde... Des rassemblements internationaux sont organisés périodiquement (jamborée, eurojam) et chaque été de très nombreux camps s'installent dans les campagnes, généralement en dehors des sentiers battus ! En savoir plus Chaque association dispose de son propre site internet et nous vous invitons à en découvrir un : site à visiter : www.scout.org

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Fronde des évêques au synode sur la famille : un 11 octobre 1962 à l’envers ?

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Actualités

La polémique qui avait enflé, l’inquiétude des évêques et des familles sur des morceaux douteux d’un document de travail (la fameuse relatio post disceptationem qui constitue ainsi le rapport d’étape), aussi bâclé que médiatisé, ont débouché sur un statu quo théologique et la mise au grand jour des lacunes doctrinales d’un pontificat axé sur la communication. Les trois passages controversés du rapport final n’ont pas été adoptés lors du vote final, samedi 18 octobre 2014, en raison d’une majorité qualifiée requise. La presse, qui « buzzait » en début de semaine, doit même reconnaître l’échec du François sur cette tentative d’ouverture. Ce qui s’est passé la semaine dernière est peut-être un clin d’œil à l’histoire de l’Eglise. Alors que par le « coup » du 11 octobre 1962, le destin de Vatican II fut scellé grâce (ou à cause de, pour certains…) au refus des schémas préparatoires, le rejet du rapport d’étape devait profondément orienter le synode sur la famille. Examinons à la fois les points marquants et les étapes de cette folle semaine ou la barque de Pierre fut secouée.

 

 

Le rapport d’étape controversé ou comment la pente désagrégatrice fut remontée. Ce document de travail, qui ne devait être qu’un instrument de synthèse de la première semaine des débats, a suscité rapidement des oppositions et des synthèses, ne serait-ce que parce qu’il contenait des positions inacceptables : appréciation théologique positive des unions homosexuelles ; volonté de trouver des « morceaux » de sacrement du mariage dans des unions autres que le mariage chrétien, à l’instar des éléments d’Église présentes dans les communautés non romaines ; mise en cause de la communion spirituelle pour les divorcés remariés, etc. Ce fut une bombe et certainement le geste de trop qui devait non seulement réorienter le synode, mais ternir l’étoile du pontificat du pape François devant les épiscopats, puis devant les médias. Les réactions indignées des évêques et des fidèles ont été nombreuses. Saluons au passage le rôle des laïcs qui se sont exprimés par les réseaux sociaux. Que se serait-il passé si les débats de Vatican II avaient été relayés par Twitter ou Facebook ? Octobre 2014 est un peu le pendant ecclésial de ce qui s’est passé en France à partir de mars 2013 avec la mobilisation contre le « mariage pour tous » : il ne manquait plus que les manifestants dans la rue ! On peut penser que le lundi 13 octobre 2014, François, en s’alignant sur les aberrations théologiques des pays en perte de vitesse, a perdu son crédit auprès de certains évêques, qu’il soient africains, asiatiques ou même des pays de l’Est. On ne sait pas grand-chose de la rédaction de la relatio, mais il semble que sa rédaction ait été antérieure à l’ouverture du synode. Par ailleurs, elle se serait prêtée à une manipulation : le cardinal Erdö se défausse sur Mgr Forte, secrétaire spécial du synode. On ne saurait être aussi léger… Qui a commandité Mgr Forte ? Le cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode ? Formulons la question autrement : le pape François a-t-il lu ce rapport, mais surtout, voulu ? Probablement. Peu importe son degré d’implication et de participation, il voulait faire quelque chose. À ce titre, on peut supposer qu’il ait tenté un ballon d’essai à l’égard du « monde » pour montrer que l’Église changeait sans nécessairement passer par un texte magistériel. On peut le supposer, ne serait-ce que parce que François parlait du « Dieu des surprises » (homélie à Sainte-Marthe, 13 octobre 2014) ou dénonçait, dans son homélie d’ouverture du 5 octobre, 2014 « l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs », exhortant les pères du synode à la « la sagesse qui va au-delà de la science, généreusement, avec une vraie liberté et une humble créativité »… Il préparait quelque chose par des messages quasiment explicites. Il pensait que liberté des pères synodaux irait dans un sens. Mais pas dans l’autre. Et c’est là que réside la réelle surprise.

La réaction rapide et directe des cardinaux et évêques. On dit que Rome a failli, mais, en un sens, il y eut une sorte de suppléance exercée par les cardinaux qui réagirent vigoureusement. Avec énergie et adresse, assurance et doigté. Après tout, les cardinaux ne forment-ils pas les héritiers de ce clergé romain qui entourait, dans l’Antiquité, le pape ? On se souviendra des propos du Cardinal Müller décrivant le texte comme « indigne, honteux et complètement erroné ». Le coup de grâce théologique du rapport, son exécution peut-être ratzingérienne et bénédictine. Avec de tels propos méticuleusement choisis, on se demande comment le rapport tel quel pouvait être pérenne et viable. Les cardinaux africains réagirent également de manière ferme. On se souviendra de l’attitude du cardinal Napier (Afrique du Sud) ou du malaise éprouvé par certains épiscopats africains, un évêque allant même jusqu’à confier à un blogueur que le pape était un « agent perturbateur ».

La capitulation de François : la publication des circules minor. Si l’on devait retenir une journée et une seule de ces deux semaines qui ébranlèrent et réconfortèrent l’Église – les deux sont corrélatifs -, c’est bien celle du jeudi 16 octobre où les pères synodaux exigèrent la publication des commentaires des groupes de travail. En acceptant une telle publicité, malgré le refus initial du Cardinal Baldisseri, les pères synodaux ont obtenu la divulgation des divergences exprimées dans les circuli minores, bien éloignées des louanges médiatiques du rapport d’étape. La publication de ces documents, malgré quelques ambiguïtés (admission d’une communion eucharistique sous condition des divorcés remariés, etc.), devait révéler un véritable fossé avec le ton irénique du rapport d’étape. On peut dire que moralement, ce dernier est mort avec la révélation des vives oppositions.

 

 

L’assurance du cardinal Burke. Rétrogradé à une autre fonction, le cardinal Burke a réagi tout aussi sereinement. Prenant ses distances avec le rapport, dénonçant ouvertement le silence du pape François, le cardinal a aussi admis, dans un entretien donné le 17 octobre 2014, l’éventualité que le rapport ne soit pas adopté. Ce qui fut fait dans la mesure où les trois paragraphes les plus controversés n’ont pas obtenu la majorité qualifié (les deux tiers des votes). Si le cardinal a parlé avec autant d’assurance, c’est parce qu’il y a eu certainement quelques raisons. Il bénéficiait assurément d’un « matelas » épiscopal et cardinalice favorable pour mettre en cause certaines ambiguïtés de l’autorité suprême. Corrélativement, la remarque énervée du cardinal Marx (« Je ne suis pas au synode pour que l’on répète les mêmes choses qu’avant ») devait traduire une vive inquiétude dans le camp des « novateurs », peut-être même une perte de vitesse face à la bronca et au scepticisme généralisés.

 

 

Le rôle du pape émérite : Benoît XVI est-il intervenu ? Benoît XVI n’est pas intervenu directement et n’a pas pris parole. Il se défend même de contredire François et lui apporterait même son aide théologique. Mais on peut se demander si certains cardinaux ne sont pas allés le voir discrètement sur les mots à utiliser et l’attitude à adopter. Malgré son retrait, Benoît XVI continue à jouer un rôle. Une sorte de caution morale et intellectuelle dans l’Église, bien plus fine que celle du cardinal Kasper dans le camp opposé, discrédité à cause d’un entretien insultant à l’égard de certaines Eglises « périphériques » (Églises d’Afrique, etc.).

 

L’échec du pape face à la contre-offensive épiscopale et cardinalice : la conséquence d’une gestion autoritaire. Dans ces derniers jours, mis à part invoquer une théologie des signes des temps, François semble avoir perdu la main. Mais ne peut-on pas supposer qu’il l’a perdue surtout en raison d’un isolement patent et de certains comportements révélant une gestion autoritaire et solitaire ? La coupe était pleine depuis quelques mois. Il y eut l’affaire des Franciscains de l’Immaculée – institut traditionaliste mis au pas par des hommes de la curie romaine, dont on se demande qui est le commanditaire –, des nominations curiales et épiscopales, dont certaines frisent la provocation, mais aussi quelques relégations sectaires (le cardinal Burke a été ainsi démis de sa charge de Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, etc.). Il y avait donc un malaise perceptible au sommet de l’Église, et ce bien avant l’ouverture du synode, malaise ressenti non seulement par la curie, mais aussi par les épiscopats du monde entier. Cela a certainement joué. À cela se sont ajoutées les manœuvres synodales, comme la nomination inopinée et soudaine de six rédacteurs libéraux, proches du pape ou le lancement du rapport tendancieux (supra). La rédaction de la relatio ne devait pas échapper au pape, pour éviter de relater les circonspections des pères synodaux (elles furent nombreuses), ce qui devait justement aboutir au résultat opposé. Sur le fond, on peut aussi ajouter les nombreuses maladresses et bourdes théologiques lancées à tout va dans la presse et entendues depuis le mois de juillet 2013. Tous ces éléments de malaise ont compté pour entraîner la fronde synodale.

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Message du pape François pour le carême 2015 «Tenez ferme» (Jc 5, 8)

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Voix d'évêques


 

Chers frères et sœurs,

 

Le Carême est un temps de renouveau pour l’Église, pour les communautés et pour chaque fidèle. Mais c’est surtout un « temps de grâce » (2 Cor 6, 2). Dieu ne nous demande rien qu’il ne nous ait donné auparavant : « Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Il n’est pas indifférent à nous. Il porte chacun de nous dans son cœur, il nous connaît par notre nom, il prend soin de nous et il nous cherche quand nous l’abandonnons. Chacun de nous l’intéresse ; son amour l’empêche d’être indifférent à ce qui nous arrive. Mais il arrive que, quand nous allons bien et nous prenons nos aises, nous oublions sûrement de penser aux autres (ce que Dieu le Père ne fait jamais), nous ne nous intéressons plus à leurs problèmes, à leurs souffrances et aux injustices qu’ils subissent… alors notre cœur tombe dans l’indifférence : alors que je vais relativement bien et que tout me réussit, j’oublie ceux qui ne vont pas bien. Cette attitude égoïste, d’indifférence, a pris aujourd’hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d’une mondialisation de l’indifférence. Il s’agit d’un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter.

Quand le peuple de Dieu se convertit à son amour, il trouve les réponses à ces questions que l’histoire lui pose continuellement. Un des défis les plus urgents sur lesquels je veux m’arrêter dans ce message, est celui de la mondialisation de l’indifférence.

L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre, lors de chaque Carême, le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent.

Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. A travers l’incarnation, la vie terrestre, la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l’homme, entre le ciel et la terre, s’est définitivement ouverte. Et l’Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient agissante dans l’amour (cf. Ga 5, 6). Toutefois, le monde tend à s’enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l’Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée.

C’est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. Je voudrais vous proposer trois pistes à méditer pour ce renouveau.

1. « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1Co 12, 26) – L’Église

La charité de Dieu qui rompt ce mortel enfermement sur soi-même qu’est l’indifférence, nous est offerte par l’Église dans son enseignement et, surtout, dans son témoignage. Cependant, on ne peut témoigner que de ce que l’on a éprouvé auparavant. Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir de sa bonté et de sa miséricorde, de le revêtir du Christ, pour devenir comme lui, serviteur de Dieu et des hommes. La liturgie du Jeudi Saint, avec le rite du lavement des pieds, nous le rappelle bien. Pierre ne voulait pas que Jésus lui lave les pieds, mais il a ensuite compris que Jésus ne veut pas être seulement un exemple de la manière dont nous devons nous laver les pieds les uns les autres. Ce service ne peut être rendu que par celui qui s’est d’abord laissé laver les pieds par le Christ. Seul celui-là a « part » avec lui (Jn 13, 8) et peut ainsi servir l’homme.

Le Carême est un temps propice pour nous laisser servir par le Christ et apprendre ainsi à servir comme lui. Cela advient lorsque nous écoutons la Parole de Dieu et recevons les sacrements, en particulier l’Eucharistie. En elle, nous devenons ce que nous recevons : le Corps du Christ. Grâce à ce corps, cette indifférence, qui semble prendre si souvent le pouvoir sur nos cœurs, ne trouve plus de place en nous. Puisque ceux qui sont du Christ appartiennent à l’unique Corps du Christ et en lui personne n’est indifférent à l’autre. «  Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie » (1 Co 12, 26).

L’Église est une communio sanctorum parce que les saints y prennent part, mais aussi parce qu’elle est communion de choses saintes : l’amour de Dieu révélé à nous dans le Christ ainsi que tous les dons divins. Parmi eux, il y a aussi la réponse de tous ceux qui se laissent atteindre par un tel amour. Dans cette communion des saints et dans cette participation aux choses saintes personne n’a rien en propre, et ce qu’il possède est pour tout le monde. Et puisque nous sommes liés en Dieu, nous pouvons faire quelque chose autant pour ceux qui sont loin, que pour ceux que nous ne pourrions jamais rejoindre par nos propres forces, puisque nous prions Dieu avec eux et pour eux, afin que nous nous ouvrions tous ensemble à son œuvre de salut.

2. « Où est ton frère ? » (Gn 4, 9) – Les paroisses et les communautés

Il est nécessaire de traduire tout l’enseignement de l’Église universelle dans la vie concrète des paroisses et des communautés chrétiennes. Réussit-on au cœur de ces réalités ecclésiales à faire l’expérience d’appartenir à un seul corps ? Un corps qui en même temps reçoit et partage tout ce que Dieu désire donner ? Un corps qui connaît et qui prend soin de ses membres les plus faibles, les plus pauvres et les plus petits ? Ou bien nous réfugions-nous dans un amour universel qui s’engage en faveur d’un monde lointain mais qui oublie le Lazare qui est assis devant sa propre porte fermée ? (cf. Lc 16, 19-31).

Pour recevoir et faire fructifier pleinement ce que Dieu nous donne, il faut dépasser les frontières de l’Église visible dans deux directions.

D’une part, en nous unissant à l’Église du ciel dans la prière. Quand l’Église terrestre prie, s’instaure une communion de service réciproque et de bien qui parvient jusqu’en la présence de Dieu. Avec les saints qui ont trouvé leur plénitude en Dieu, nous faisons partie de cette communion dans laquelle l’indifférence est vaincue par l’amour. L’Église du ciel n’est pas triomphante parce qu’elle a tourné le dos aux souffrances du monde et se réjouit toute seule. Au contraire, les saints peuvent déjà contempler et jouir du fait que, avec la mort et la résurrection de Jésus, ils ont vaincu définitivement l’indifférence, la dureté du cœur et la haine. Tant que cette victoire de l’amour ne pénètre pas le monde entier, les saints marchent avec nous qui sommes encore pèlerins. Sainte Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église, convaincue que la joie dans le ciel par la victoire de l’amour crucifié n’est pas complète tant qu’un seul homme sur la terre souffre et gémit, écrivait: « Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l'Église et les âmes » (Lettre 254,14 juillet 1897).

Nous aussi, nous participons aux mérites et à la joie des saints et eux participent à notre lutte et à notre désir de paix et de réconciliation. Leur bonheur de jouir de la victoire du Christ ressuscité nous est un motif de force pour dépasser tant de formes d’indifférence et de dureté du cœur.

D’autre part, chaque communauté chrétienne est appelée à franchir le seuil qui la met en relation avec la société qui l’entoure, avec les pauvres et ceux qui sont loin. L’Église est, par nature, missionnaire, et elle n’est pas repliée sur elle-même, mais envoyée à tous les hommes.

Cette mission est le témoignage patient de celui qui veut porter au Père toute la réalité humaine et chaque homme en particulier. La mission est ce que l’amour ne peut pas taire. L’Église suit Jésus Christ sur la route qui la conduit vers tout homme, jusqu’aux confins de la terre (cf. Ac 1,8). Nous pouvons ainsi voir dans notre prochain le frère et la sœur pour lesquels le Christ est mort et ressuscité. Tout ce que nous avons reçu, nous l’avons reçu aussi pour eux. Et pareillement, ce que ces frères possèdent est un don pour l’Église et pour l’humanité entière.

Chers frères et sœurs, je désire tant que les lieux où se manifeste l’Église, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence !

3. « Tenez ferme » (Jc 5, 8) – Chaque fidèle

Même en tant qu’individus nous sommes souvent tentés d’être indifférents à la misère des autres. Nous sommes saturés de nouvelles et d’images bouleversantes qui nous racontent la souffrance humaine et nous sentons en même temps toute notre incapacité à intervenir. Que faire pour ne pas se laisser absorber par cette spirale de peur et d’impuissance ?

Tout d’abord, nous pouvons prier dans la communion de l’Église terrestre et céleste. Ne négligeons pas la force de la prière de tant de personnes ! L’initiative 24 heures pour le Seigneur, qui, j’espère, aura lieu dans toute l’Église, même au niveau diocésain, les 13 et 14 mars, veut montrer cette nécessité de la prière.

Ensuite, nous pouvons aider par des gestes de charité, rejoignant aussi bien ceux qui sont proches que ceux qui sont loin, grâce aux nombreux organismes de charité de l’Église. Le Carême est un temps propice pour montrer cet intérêt envers l’autre par un signe, même petit, mais concret, de notre participation à notre humanité commune.

Enfin, la souffrance de l’autre constitue un appel à la conversion parce que le besoin du frère me rappelle la fragilité de ma vie, ma dépendance envers Dieu et mes frères. Si nous demandons humblement la grâce de Dieu et que nous acceptons les limites de nos possibilités, alors nous aurons confiance dans les possibilités infinies que l’amour de Dieu a en réserve. Et nous pourrons résister à la tentation diabolique qui nous fait croire que nous pouvons nous sauver et sauver le monde tout seuls.

Pour dépasser l’indifférence et nos prétentions de toute-puissance, je voudrais demander à tous de vivre ce temps de Carême comme un parcours de formation du cœur, comme l’a dit Benoît XVI (cf. Lett. Enc. Deus caritas est, n. 31). Avoir un cœur miséricordieux ne veut pas dire avoir un cœur faible. Celui qui veut être miséricordieux a besoin d’un cœur fort, solide, fermé au tentateur, mais ouvert à Dieu. Un cœur qui se laisse pénétrer par l’Esprit et porter sur les voies de l’amour qui conduisent à nos frères et à nos sœurs. Au fond, un cœur pauvre, qui connaisse en fait ses propres pauvretés et qui se dépense pour l’autre.

Pour cela, chers frères et sœurs, je désire prier avec vous le Christ en ce Carême : « Fac cor nostrum secundum cor tuum » : « Rends notre cœur semblable au tien » (Litanies du Sacré Cœur de Jésus). Alors nous aurons un cœur fort et miséricordieux, vigilant et généreux, qui ne se laisse pas enfermer en lui-même et qui ne tombe pas dans le vertige de la mondialisation de l’indifférence.

Avec ce souhait, je vous assure de ma prière afin que chaque croyant et chaque communauté ecclésiale parcourt avec fruit le chemin du Carême, et je vous demande de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.

Du Vatican, le 4 octobre 2014

Fête de saint François d’Assise

FRANCISCUS PP.

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« Pour la première fois depuis quelques décennies, une saine réaction aux prévarications doctrinales s’est faite au sommet, sans forcément passer des éléments périphériques. Dans la crise

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Actualités

Le lâchage de François par les cercles modérés. Autre aspect perceptible dans la dernière semaine de psychodrame : le malaise ressenti par les « modérés », comme le cardinal Vingt-Trois. On constate ainsi que le malaise dépasse les rangs conservateurs, traditionalistes et du centre-droit pour rejoindre les éléments les plus centristes. C’est ce qui semble s’être passé en milieu de semaine, malgré quelques interventions voulant relativiser la crise (cardinaux Tagle ou Schönborn). En vain.

Un 11 octobre 1962 à l’envers ? Il s’est donc passé quelque chose lors du synode. En protestant vigoureusement, les pères synodaux ont certainement évité l’écueil de la minorité conciliaire lors du concile Vatican II qui ne put, pour cause d’ultramontanisme, enrayer la machine conciliaire. Ne pouvant maintenir la fiction que les textes allaient contre les prérogatives du pape, elle a fini pas se rallier au processus et joua peut-être un rôle dans l’acceptation de Vatican II, se contentant ainsi d’être l’aile modératrice de la marche en avant. Les pères synodaux n’ont pas eu la même pudeur : ne voulant pas se paralyser à cause d’une image de pape de vitrail, ils ont protesté vigoureusement, y compris lorsque la confusion doctrinale pouvait se prévaloir de l’onction pontificale. Sur ce point, cette réaction fera date dans les annales de l’histoire de l’Église.

Le rôle des médias. Les novateurs ont cru compter sur les médias pour adouber leurs thèses. Monstrueuse erreur qui démontre une méconnaissance des buzz et autres coups d’éclat médiatiques. La presse a certes révélé les « bombes » du rapport d’étape, mais elle ne s’est pas attardée sur ces coups d’essai. Les journalistes sont, à l’instar de leurs lecteurs ou auditeurs, déchristianisés et pas toujours intéressés par les controverses ecclésiales. Mieux : la presse semble plus équilibrée dans le traitement de l’information. Elle a non seulement constaté la fronde, mais elle a également révélé l’échec du pape François (comme c’est le cas du JDD). À cet égard, l’attitude de Jean-Marie Guénois, journaliste au Figaro, est honnête en ce sens qu’il a bien constaté une fronde touchant directement le processus mis en œuvre par le pape, parlant ainsi de « tempête » pour qualifier cette fronde, ce qui n’est pas innocent. Désormais, le mot « tempête » ne sera plus réservé épisodes douloureux du pontificat de Benoît XVI, mais désignera aussi les malaises suscités par un pontificat incertain aux lignes aussi brouillonnes qu’équivoques. La popularité dans les médias ne crée certainement pas un tremplin favorable aux actions à venir.

Le silence étrange de la Fraternité Saint-Pie X. Alors que les évènements auraient pu constituer du pain-bénit pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, on retiendra sa discrétion au cours de ces derniers mois. Elle n’a guère participé aux contre-offensives de ces derniers mois, préférant relayer les initiatives des cardinaux ainsi que les mises au points doctrinales de certains théologiens romains ou non. Elle n’a pas lancé d’études théologiques ou de veillées de prière. Entamant des discussions avec le pape François, elle a peu mis en cause ce dernier. Peut-être s’est-elle trop focalisée sur les canonisations des papes Jean XXIII et Jean-Paul II, quitte à déployer une énergie qui aurait pu être utilisée à meilleur escient ? Dans le passé, elle a beaucoup contesté les enseignements des papes Jean-Paul II et Benoît XVI (on se souviendra des ouvrages dont le titre commence par les mots suivants : « l’étranges théologie de… »). Or, elle semble être mielleuse avec le pape actuel, qui échappe au scalpel théologique d’Ecône. Il y avait pourtant de quoi dire. Pour la première fois depuis quelques décennies, une saine réaction aux prévarications doctrinales s’est faite au sommet, sans forcément passer des éléments périphériques. Dans la crise actuelle, c’est certainement un bon signe.

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Cette semaine au Vatican : Consistoire, samedi prochain, pour créer vingt cardinaux

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

Une fois n’est pas coutume, nous commencerons cette rétrospective non par ce qui s’est passé, mais par ce qui va se passer. Samedi 14 février prochain, en effet, le Saint-Père présidera un consistoire ordinaire public pour la création de cardinaux et la canonisation de Mère Jeanne-Emilie de Villeneuve, fondatrice des Sœurs de l’Immaculée de Castres, de la carmélite Marie de Jésus Crucifié (Maryam Baouardy) et de Mère Marie-Alphonsine Danil Ghattas (Maryam Sultanah), fondatrice des Sœurs du Rosaire de Jérusalem. Le dimanche 15, le Saint-Père concélébrera, à 10h, en la basilique vaticane, la messe avec les nouveaux cardinaux.


Le 4 janvier dernier, le Pape François avait annoncé la tenue de ce consistoire et la création de vingt nouveaux cardinaux, dont deux africains: Mgr Arlindo Gomes Furtado, archevêque de Santiago do Cabo Verde (Cap Vert), et Mgr Berhaneyesus Demerew Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba (Ethiopie).


Le Pape a rendu public son message pour le temps de carême de cette année, ayant pour thème: «Tenez ferme». «La charité de Dieu qui rompt ce mortel enfermement sur soi-même qu’est l’indifférence, nous est offerte par l’Eglise dans son enseignement et, surtout, dans son témoignage. Cependant, on ne peut témoigner que de ce que l’on a éprouvé auparavant. Le chrétien est celui qui permet à Dieu de le revêtir de sa bonté et de sa miséricorde, de le revêtir du Christ, pour devenir comme lui, serviteur de Dieu et des hommes». «Pour dépasser l’indifférence et nos prétentions de toute-puissance, je voudrais demander à tous de vivre ce temps de carême comme un parcours de formation du cœur», écrit notamment le Pape François.


Au cours d’une de ses messes matinales dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe (celle du vendredi 4 février dernier), le Pape a de nouveau parlé de la famille dont les deux piliers, le père et la mère, soutiennent les enfants. Un père doit, avant tout, être présent dans la famille; il doit être «proche de sa femme, pour tout partager, les joies et les peines, la souffrance et l’espérance». Proche de ses enfants également, «attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Un bon père sait attendre et sait pardonner, sans pour autant être faible ou sentimental. Il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Les pères doivent être patients», a dit le Pape.
Le Saint-Père a annoncé dimanche 1er février au cours de la prière mariale de l’angélus, à la Place Saint-Pierre, qu’il se rendra en visite pastorale à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), le 6 juin prochain.


Durant la période écoulée, depuis notre dernière rubrique, le Pape François a signé le décret de reconnaissance du martyre de Mgr Oscar Romero, archevêque de San Salvador (Salvador), assassiné en 1980, pendant qu’il célébrait la messe, dans sa cathédrale. Le Pape a reconnu qu’il est mort en haine de la foi; une étape importante vers sa béatification prochaine.


Enfin, le Pape François a reçu en audience au Vatican, samedi dernier, la vingtaine des membres du Comité permanent du Sceam (Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar) dont fait partie Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala et président de la Conférence épiscopale du Congo. Le Sceam est né pour servir d’instrument de service pour les Eglises d’Afrique, leur a-t-il rappelé. Ces derniers temps, «vos Eglises ont proclamé l’Evangile de la vie et, à l’exemple du bon Samaritain, elles ont porté secours aux plus démunis. Un magnifique témoignage de charité a aussi été rendu, face à la récente apparition du virus Ebola, qui a frappé de nombreuses communautés, paroisses et centres hospitaliers. La grande tâche de l’évangélisation consiste à faire en sorte que l’Evangile imprègne notre vie, afin qu’à notre tour, nous puissions le porter aux autres», a-t-il notamment dit. A la semaine prochaine!

Albert S. MIANZOUKOUTA
(Correspondant au Vatican)

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Diocèse de Dolisie : L’abbé Toussaint Minkala inhumé au cimetière de la cathédrale Saint Paul

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Actualités

Mercredi 28 janvier 2015, l’abbé Toussaint Minkala a quitté, brutalement, la terre des hommes, à l’âge de 71 ans, des suites d’un diabète. Alors que trois jours avant son décès, il a partagé le repas avec ses frères prêtres, à l’occasion de la fête patronale de la cathédrale Saint Paul de Dolisie. Ya Toussaint, comme aimaient bien l’appeler les proches, a été inhumé, mercredi 4 février 2015, au cimetière de la cathédrale Saint Paul de Dolisie...() , après la messe des funérailles célébrée en l’église Notre-Dame de Fatima, par Mgr Bienvenu Manamika, évêque de Dolisie, assisté de NN.SS. Miguel Olaverri, évêque de Pointe-Noire et Yves Marie Monot, évêque de Ouesso, qui ont à tour de rôle prononcé la prière du dernier adieu et de la bénédiction de la tombe. De nombreux prêtres entouraient les évêques.


Le rite du dépôt du cierge sur la dépouille mortelle de l’illustre disparu symbolisant la lumière reçue lors du baptême a été exécuté par l’abbé Désiré Tsouari, vicaire général de Nkayi, alors que l’abbé Marc Mfoutou a prononcé l’homélie. Prononçant l’oraison funèbre, l’abbé Philippe Mabiala a traduit l’émotion des prêtres du diocèse de Dolisie qui attendaient d’accueillir l’abbé Toussaint dans la future Maison des prêtres retraités du diocèse: «Le nouveau diocèse de Dolisie comptait sur son tout premier prêtre retraité, et nous l’avons perdu. L’abbé Toussaint Minkala n’aura plus de chance d’inaugurer la Maison des prêtres retraités, dont les travaux sont en voie d’achèvement», a-t-il affirmé. Le défunt s’était foncièrement opposé à l’idée d’aller vivre chez les Petites sœurs des pauvres à Brazzaville, lorsqu’on lui en avait fait la proposition, et a préféré demeurer en compagnie de ses frères prêtres du diocèse à Dolisie.


Qui était l’abbé Toussaint Minkala?
Né le 15 août 1944 à Mouyondzi, de Raymond Nkouaka et d’Anne Mboyo, Toussaint Minkala est le premier fils d’une famille de deux enfants. Très tôt, la mort de ses parents le contraint de quitter le village natal, pour poursuivre ses études à l’école primaire Saint-François à Pointe-Noire (de 1957 à 1960). Grâce à une formation sur le métier de fer qu’il suit dans la même ville, de 1960 à 1966, Toussaint Minkala réussit à se faire embaucher au garage municipal de Pointe-Noire, en qualité d’apprenti soudeur. Ne pouvant plus contenir son désir de devenir prêtre, il se confie au père Michel Léandre qui, à son tour, en parle à Mgr Jean-Baptiste Fauret. C’est dans cet élan que commence la procédure de son éventuelle entrée au petit-séminaire de Loango.


Dommage, la vocation de Toussaint se heurte au critère de l’âge. A 22 ans, sa vocation est jugée tardive. Finalement, le postulant Toussaint Minkala est orienté au séminaire des aînés de Sindara, au Gabon, où il étudie avec succès de 1966 à 1971. De 1971 à 1973, il entre au moyen-séminaire des aînés d’Otélé, au Cameroun. De 1973 à 1978, il poursuit son cycle de philosophie et de théologie au Grand-séminaire Liberman de Brazzaville, actuel Grand-séminaire Cardinal Emile Biayenda.


Ordonné diacre le 19 février 1978, à la paroisse Saint Charles Lwanga de Mouyondzi, par Mgr Emile Godefroy Mpwati, l’abbé Toussaint Minkala devient prêtre, six mois plus tard, précisément, le 9 juillet 1978 à Loango, en compagnie des abbés Paulin Poucouta et Marc Mfoutou.
Conformément à sa parole de vie: «Je te proclamerai devant le peuple», l’abbé Toussaint Minkala a servi à tour de rôle comme curé dans les paroisses suivantes: Saint Paul de Dolisie, Saint Kisito de Loudima, Sainte Anne de Makabana, Notre-Dame de Fatima, Saint Michel de Madingou, Saint Charles Lwanga de Mouyondzi. De 1985 à 1987, il suit des formations de recyclage qui le conduisent, successivement: au Foyer de charité à Bangui, en République Centrafricaine; à la communauté du Chemin neuf aux Pothières en France; au Centre Sèvres de Paris et à l’Institut Gaudium et Spes de Bruges en Belgique. L’abbé Toussaint s’en est allé vers le Père, mais il laisse une œuvre immense dans l’Eglise-famille de Dieu. Adieu Ya Toussaint!

Eric MAHOUNGOU-NZINGOU
(Correspondant permanent à Dolisie)

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Le Saint-Père a nommé le Révérend Père Ernest Ngboko Ngombe, CICM, de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, Evêque de Lisala.

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

Nomination d'un évêque

 

Le Saint-Père a nommé le Révérend Père Ernest Ngboko Ngombe, CICM, de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, Evêque de Lisala.

 

Le Père Ernest Ngboko Ngombe est né à Kanya Mbonda dans la Province de l’Equateur le 29 septembre 1964. Il a fait ses études primaires et secondaires à Lisala.

Il a fait ses vœux temporaires dans la Congrégation des Missionnaires des Scheut le 17 octobre 1987 et a été ordonné prêtre le 19 juin 1996 à Dakar.

Le Père Ernest est détenteur d’une Licence en Théologie à la Catholic Theological Union aux Etats-Unis.

Il a été missionnaire au Sénégal (1996-2010) ; Supérieur du District Autonome CICM du Sénégal (2001-2010) ; Recteur du Séminaire théologique au Cameroun (2011) ; Vicaire Général de la Congrégation des Missionnaires de Scheut (2011-2015).

Toutes nos félicitations au nouvel évêque

 

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FORUM DES JEUNES DU 15 FEVRIER 2014 A LA VOUELA THEME : LES SACREMENTS: L’EUCHARISTIE, LA RECONCILIATION ET LE MARIAGE COMME PILIER DANS LA PROMOTION DES VALEURS”

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Théologie



Bonjour chers amis,


C’est un jeune come vous qui a été invité pour parler à vous, pour partager avec vous la joie et l’enthousiasme de la jeunesse. Je suis content d’etre ici et je remercie les organisateurs de ce forum (le P. Brel et ses collaborateurs) pour cette opportunité. Je vous apporte ici les salutations des éveques du Congo qui partagent avec vous, bien qu’à distance, ces bons moments de fraternité, de partage et de connaissance réciproque. Vous etes la force de l’Eglise, vous etes  l’espérance de demain et le futur de notre nation. Il vous faut donc une bonne formation et des bases solides si nous voulons faire du Congo de demain un bon pays et un Congo meilleur. Dans ce sens, Nos Pères éveques, à la sortie de la dernière Assemblée plénière de 2013, ont envoyé un message au peuple de Dieu qui est au Congo sur les anti valeurs, avec une question, un peu provocatrice à notre endroit : « Face aux antivaleurs  que devons-nous faire ? ». Faut-il resté insensible à ce qui se passe dans notre société, où ce qui est mauvais est considéré comme bon, ce qui est illogique comme logique, le mal comme bien ? Faut-il observer sans rien faire ? Non, il faut agir et faire quelque chose, au risque de devenir , nous aussi, complices dans le mal : « Vous etes le sel de la terre ,vous etes la lumière du monde », nous disait Jésus dans l’évangile du dimanche dernier (Mt 5, 13-14). La mission du chrétien est celle de transformer le monde, d’aller contre courant par son témoignage de vie et par son comportement. Tu ne peux corriger les autres et faire comme eux ou pire qu’eux, au contraire celui qui corrige doit donner un bon exemple. Le Pape Paul VI aimait répéter souvent : « le monde d’aujourd’hui a plus besoin des témoins que des maitres, s’ils sont maitres c’est pour avoir été des témoins ». Nous sommes invités à etre des témoins avant d’etre des maitres.
 Parmi les moyens mis à notre disposition par l’Eglise, notre mère, pour former nos consciences, notre vie spirituelle, humaine et morale il y a les Sacrements. Le thème qui m’a été demandé de partager avec vous est aussi celui des sacrements : « Les sacrements : Eucharistie, réconciliation et le mariage comme pilier dans la promotion des valeurs », autrement dit la vie dans les sacrements et à travers les sacrements nous aide à repousser et à résister contre toutes sortes d’anti valeurs, pour ne conserver et suivre que les valeurs de la vie.
Nous allons procéder comme suite : d’abord dire un mot sur les sacrements, ensuite parler de :  l’eucharistie, la réconciliation et le mariage.
Les sacrements
Le catéchisme de l’Eglise catholique définit les sacrements comme « les signes visibles et efficaces de la grace, institués par le Christ et confiés à l’Eglise, par lesquels nous est donnée la vie divine ». Cette définition si simple est plutôt riche, elle nous dit qu’ à travers  les sacrements nous avons la grace et la vie divine, donc si nous voulons sentir Dieu en nous, nous devons désirer et recevoir les sacrements. On ne peut s’en passer de ces signes efficaces, voulus par Jésus lui-meme comme signe de sa présence. Ce ne sont pas les pretres qui ont inventé les sacrements, ni moins les éveques mais c’est Jésus et c’est l’Eglise qui constitue le « dépôt de la foi », institution fondée par le Christ qui conserve cet héritage précieux et merveilleux. Alors recevoir les sacrements c’est recevoir Jésus lui-meme, c’est accueillir la vie divine pour notre propre divinisation. Refuser les sacrements ou s’éloigner des sacrements c’est perdre un bien précieux, un trésor inestimable, c’est s’éloigner de Dieu. Saint Léon le Grand disait : « Ce qui était visible dans notre sauveur est passé dans les sacrements ».  Le Pape François dans ces dernières catéchèses sur les sacrements a exhorté les jeunes à aimer les sacrements, à s’approcher de Jésus en recevant les sacrements. D’abord le bapteme pour ceux qui ne sont pas baptisés, puis d’autres comme l’eucharistie, la confirmation, le mariage mais aussi l’ordre (pour les pretres). …….(En Europe si tu veux devenir un sujet ludique, objet de  moquerie dit seulement aux jeunes de devenir pretres, religieux ou religieuses, ils vont se moquer de toi…….(rire), ce n’est pourtant pas le cas ici et parmi vous).

L’EUCAHARISTIE
Le mot eucharistie signifie rendre grace, dire du bien, bénir,  louer. D’autres mots traduisent le meme terme : la messe,  la Sainte cène, le repas pascal, action de grace, la communion, corps du Christ. on entend parfois l’expression erronée de culte. Dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique au n. 271 il est écrit : « L’eucharistie est le sacrifice meme du Corps et du sang du Seigneur Jésus, qu’il a instituée pour perpétuer au long des siècles jusqu’à son retour le sacrifice de la croix, confiant ainsi à son Eglise le mémorial de sa mort et de sa résurrection ». De cette définition nous retenons que  L’eucharistie est le mémorial laissé par Jésus à ses apotres que l’Eglise au fil des temps transmet de génération en génération et actualise. Quand nous participons à l’eucharistie nous accomplissons deux gestes d’abord faire mémoire de ce que Jésus a fait le jeudi saint et au meme moment nous actualisons ce testament, nous le revivons hic et nunc « Faites ceci en mémoire de moi » (Mt 26, 26-29). C’est Saint Paul qui nous donne la première version de l’institution de l’eucharistie  (1 Cor 11, 23-27). Alors l’eucharistie est l’héritage que Jésus à laissé à son Eglise. Pendant la messe le pretre prononce les memes mots de Jésus, il agit in persona christi capitis (dans la personne du Christ). c’est le corps de Jésus donné pour la vie du monde.
Nous devons ainsi avoir le respect envers l’eucharistie, la vénération à ce sacrement, par l’adoration, reconnaitre que Jésus est réellement présent. C’est le pain de vie : « Je suis le pain descendu du ciel qui mange ce pain aura la vie éternelle » (Jn 6, 33, « C’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6, 51-55). Jésus nous a donné son corps mais souvent nous le refusons, l’homme ne peut vivre longtemps sans manger de meme notre vie spirituelle est tiède, fragile sans l’eucharistie. C’est l’aliment de notre âme. Dans ce pain nous avons la force d’affronter les épreuves, le courage de surmonter les difficultés  de la vie, bref dans le corps de Jésus nous retrouvons la joie, la consolation, l’espérance. Voilà pourquoi on l’appelle le pain de vie. Les premiers chrétiens ont eu leur force dans l’eucharistie, si bien que pendant les persécutions quand on leur interdisait de se réunir pour la messe dominicale ils disaient : « siné domenica non possimus » « sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre », parce que c’était l’unique jour où l’on faisait mémoire du dernier repas en rompant le pain.
De meme Mère Théresa de Calcuta, très célèbre pour son amour envers les pauvres en Inde, on lui posant la question quel était son secret pour faire tout ce bien, elle répondait : « Mon secret se trouve dans l’eucharistie, en participant à la messe je me sens forte et j’ai la force de faire des grandes choses ». A nous aussi de puiser nos forces dans l’eucharistie en participant très souvent à la messe. Ne pas banaliser la messe, il faut participer de manière active, sans distraction….nous avons le vice de l’occident aujourd’hui au Congo, on est impatient, on vient à la messe mais distrait, à peine on commence on veut déjà que la messe finisse sous prétexte qu’elle dure. Après la messe on reste là ou dans la rue sans rien faire parfois ou on se perd dans le péché et les débats inutiles……(la montre en Europe, on compte combien dure la messe).
b.  L’eucharistie est aussi : « le signe de l’unité, le lien de la charité, le repas pascal où l’on reçoit le Christ, où l’âme est comblée de grace et où est donné le gage de la vie éternelle ». Signe de l’unité et de la fraternité, pendant la messe nous sommes assis à la meme table comme une véritable famille, on ne montre pas la carte d’identité, on ne voit pas des origines, la langue, la tribu, le pays. C’est le lieu de l’unité et de la fraternité on se sent vraiment frères et sœurs, mais malheureusement au lieu de conserver ces liens parfois nous préférons diviser où rester dans nos divisions, ce qui est criard et triste aux yeux du Christ : « Fais que tous soient un, comme toi et moi nous sommes un » priait Jésus pour ses disciples : « Soyez un pour que le monde croit que vous etes mes disciples » (Jn 17).

La Réconciliation
La réconciliation est l’un des deux sacrements de la guérison avec l’onction des malades. Pendant que celle-ci guérit le corps, l’autre guérit l’âme et le cœur. Elle aussi appelé la confession, confesser ses péchés ou la pénitence, le pardon, la conversion. Aujourd’hui on préfère l’expression sacrement de la réconciliation ou du pardon. Parce qu’on vient pour se réconcilier avec Dieu, pour renouer l’amitié avec Dieu rompu par le péché, pour demander pardon à Dieu. Dieu est miséricordieux il pardonne toujours à ses enfants, il a pardonné a Adam et Eve (le proto évangile), il a pardonné à David (Ps 50) et il nous pardonne en Jésus. Lire Lc 15 toute une serie de paraboles qui parlent du pardon.
Dans ce sacrement il y a deux  mouvements, l’homme pécheur qui revient vers Dieu en demandant pardon et Dieu très bon qui pardonne : « Il y a la joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit plutôt que pour 99 personnes qui n’ont pas besoin de pardon ».
La réconciliation est le médicament de Dieu », dit Daniel Ange, elle doit entrainer au changement, à la conversion (la metanoia). On demande pardon à Dieu pour avance, pour ne plus vivre comme avant, sinon sa devient de la routine, un acte formel, on fait puis on reste là, alors la confession n’a plus de sens. Dans l’évangile Jésus pardonne à la femme adultère mais lui demande de ne plus pécher : « va désormais ne pèche plus » (Jn 8).  Quels sont les risques ? on peut en souligner deux :
-De dire que je n’ai pas de péchés alors je ne vais par me confesser : « Celui qui se croit sans péché est un menteur » dit saint Jacques.
-De se confesser pour retomber dans les memes erreurs sans faire aucun effort de changement.
-Ou encore le péché d’orgueil qui consiste à dire : pourquoi je dois aller me confesser chez le pretre, pourquoi dire mes choses chez les pretres ? Je dois me confesser directement à Dieu. Cette manière de penser est à la fois protestante (non catholique) et expression de l’orgueil. Nous les catholiques nous reconnaissons le pretre comme ministre de Dieu, il a deux choses fondamentales liées à son identité sacerdotale : célébrer l’eucharistie et confesser les péchés « Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 21-23).
Alors chers amis, il faut se confesser, il faut aimer la confession pour votre libération et pour votre bien. Dans la réconciliation on retrouve l’amitié avec Dieu, la paix, la sérénité de la conscience ainsi que la consolation spirituelle : « la confession est le médicament de Dieu », Daniel Ange. Nombreux font la communion sans se confesser, ce qui est grave. Nombreux ne savent plus ce que c’est l’examen de conscience, pourtant recommandé chaque soir pour faire une évaluation de la journée : ce qui a été et ce qui n’a pas été. Allez-vous confesser et faites de temps en temps l’examen de conscience. Cherchez toujours à se réconcilier avec Dieu et avec les autres (il y a dans votre programme un temps de confession, profitez en).

Le Mariage
Le mariage est l’un des sacrements de la mission, c’est la première vocation de l’homme et de la femme, ils sont faits pour etre ensemble,.  Dieu a voulu dès les débuts de la création que l’homme s’unisse à la femme pour former un foyer : « Soyez féconds, multipliez la terre» (Gn 1, 28).  Se marier c’est donc entrer dans le plan de Dieu, c’est répondre à l’appel de Dieu dans la vie conjugale. Le mariage est une vocation, tout comme le sacerdoce et la vie religieuse. Voilà pourquoi les deux forment les sacrements de la mission.
- Le mariage comme vocation signifie on se marie pas pour le plaisir de se marier, on se marie parce qu’on sent en sois cette vocation que Dieu m’appelle dans le mariage, comme quelqu’un qui s’engage dans la vie religieuse. Si l’on se marie pas par vocation on sera les mauvais époux et les mauvaises épouses. Ca signifie aussi que tout le monde n’est pas fait pour se marier (Mt 19, 10-12). Il faut donc bien discerner : suis-je appelé au mariage ou ailleurs ?
-On se marie par amour, rien que par amour,  pas par plaisir de se marier, pas par intérêt (par ce que le garçon ou la fille est issus d’une famille riche ou aisée. L’amour vrai est désintéressé , sans calcul, c’est l, amour pur, ce qu’o appelle l’amour agapè qui dépasse la conception de l’amour comme eros (attraction physique….), l’amour phileo (sentiment). Un amour sincère cherche le bien de la personne aimée.
- Le mariage est indissoluble (doctrine chrétienne) et on se marie pour le bon et avec une seule personne : « L’homme quittera son père et sa  mère et les deux seront une seule chair » (……). La polygamie est exclue.
Ne perdez pas de vue sur le mariage, préparez le bien en vous faisant aider par les adultes qui ont l’expérience et donnent un bon témoignage dans la vie de couple. N’ayez pas peur des difficultés, rien n’est insurmontable, celui qui croit peut tout. Aujourd’hui, de plus en plus, le mariage fait peur pour le problème de dot mais les deux fiancés peuvent aider leurs parents en leur faisant comprendre que leur amour ne doit pas être bloqué par ce qui n’est plus un simple symbole mais un véritable business. Chers amis, il faut oser, il faut s’engager mais en vous laissant guider par le Christ.

CONCLUSION
Nous venons de parler des sacrements surtout des trois Eucharistie, réconciliation et mariage. Ces sacrements, qui ne sont autre que la vie dans le Christ, peuvent vous aider à promouvoir chaque jour et toujours les valeurs de la vie. Chers amis, soyez fiers de votre jeunesse, honorez la, « soyez toujours les sentinelles du matin », disait Jean-Paul II , aimez le Christ, suivez le Christ, marchez à sa suite vous ne serez jamais déçus : « Je suis la lumière de la vie, celui qui marche à ma suite , ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie ». Chers amis, marchez donc dans la lumière du Christ pour combattre les antivaleurs et exaltez les vraies valeurs de la vie.
Je vous remercie.   
Abbé Brice Armand IBOMBO

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