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Paroisse Saint Pierre-Claver (archidiocèse de Brazzaville) : Au revoir au père Semo et bienvenue au nouveau curé, le père Ghislain Ludovic Biahoua Massamba

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Actualités

 

Le père Nicaise Milandou Semo, curé sortant a passé le témoin à son confrère le père Ghislain Biahoua Massamba, nouveau curé à la tête de la paroisse Saint Pierre Claver de Bacongo, dimanche 21 septembre 2014. C’était au cours d’une messe présidée par le père Nicaise Milandou Semo, concélébrée par plusieurs prêtres.

Il s’agit de l’abbé Daleb Mpassy, secrétaire Chancelier du diocèse de Kinkala, des deux supérieurs régionaux de la congrégation du Saint Sacrement, pères Edgard Diemé du Sénégal, Brel Malela Daouda du Congo-Brazzaville; père Ghislain Biahoua-Massamba, nouveau curé, les pères Aimé Porret, Jean Jacques Mpassi respectivement vicaires à la paroisse Saint Pierre Claver de Bacongo.

Au début de la messe, le supérieur régional, père Brel Malela Daouda, représentant de l’évêque, a donné le sens de cette célébration: 

«Cette messe revêt une signification particulière. Elle a l’allure d’un point de ralliement, d’une célébration charnière en ce sens qu’elle voit partir un pasteur et par le même mouvement, on voit venir un autre». Il a rendu un vibrant hommage au curé sortant, le père Nicaise Milandou Semo, pour avoir dirigé la paroisse avec amour, zèle, audace, habileté et compétence.

Dans un dialogue rituel avec le supérieur régional,  le nouveau curé, le père Ghislain Biahoua Massamba, a fait sa déclaration sur l’honneur d’accepter les nouvelles charges à lui confiées par l’archevêque, sur proposition du conseil régional tenu en juin dernier. En acceptant cette charge, le curé a pour mission d’annoncer l’Evangile de Jésus-Christ au peuple de Dieu, d’enseigner fidèlement le peuple chrétien par la prédication, la catéchèse; de prendre soin des petits, des pauvres et des malades. Il exercera cette mission en collaboration des prêtres, diacres, avec l’aide des fidèles laïcs.

Dans son homélie, le Père Nicaise M. Semo a invité le peuple de Dieu à se débarrasser de l’égoïsme qui consiste à s’accaparer des biens de ce monde, pour vivre les vrais valeurs que Dieu nous recommande. «Pour Jésus, la justice n’est pas une loi qui dominerait tout, y compris Dieu lui-même. Mais, Dieu est la justice en la personne lui-même…», a-t-il dit.

Après l’homélie, le père Biahoua Massamba a fait son engagement de foi. Il a béni ensuite les lieux symboliques de l’église, le siège de la présidence à l’autel, le confessionnal, tout en encensant le tabernacle. Après avoir reçu les clés de la paroisse des mains du représentant de l’archevêque, il a donné, à l’aide des clochettes, quelques sons de cloche.


Intervenant en dernier lieu, le secrétaire général du conseil pastoral paroissial a remercié, au nom des paroissiens, le père Nicaise M. Semo, pour ses réalisations durant son mandat. Des présents lui ont été remis. A cette messe, on notait la présence des autorités publiques de la circonscription de Bacongo et les fidèles laïcs venus nombreux pour vivre cet évènement.

Pour la petite histoire, rappelons que fondée autour des années 50, par les missionnaires spiritains, la paroisse Saint Pierre Claver passera sous l’administration de la Congrégation des pères du Saint-Sacrement venus du Canada. Le premier curé fut le père Rameaux. Le père Nicaise M. Semo est le premier congolais à occuper la fonction de curé, tandis que le père Ghislain Biahoua Massamba est le septième curé.

Nathan DANDOU SIASSIA

 

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Monseigneur Laurent Djalwana Lompo, nouvel Archevêque de Niamey

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

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Monseigneur Laurent Lompo a été nommé Archevêque de Niamey par le pape François, le samedi 11 octobre 2014. Il succède ainsi à Mgr Michel Christian Cartatéguy qui a demandé à être déchargé de sa responsabilité d’Archevêque de Niamey.

Monseigneur Laurent Djalwana Lompo a été ordonné Evêque auxiliaire de Niamey, le dimanche 9 juin 2013 au Palais du 29 juillet à Niamey. Titulaire du siège de Niamey et de Buffada, il est né le 1er Janvier 1967 à Koulbou dans la paroisse de Makalondi. Il a été ordonné prêtre le 20 septembre 1997 à Niamey. Il est le premier prêtre nigérien à devenir Archevêque. Accompagnons-le de nos prières afin qu’il assume sa charge à la manière du Christ, Bon pasteur et ce, pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.

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Homélie du Dimanche 19 Octobre 2014 (29ème Dim ordi)

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Homélies et méditations

dadi-copie-1.jpg Intro: A Rome, se célèbre ce matin la Clôture du Synode sur la Famille, la Béatification du pape Paul VI et la Journée Mondiale de la Mission. Et le Congo y est représenté par le président de la C.E Mgr Louis PORTELLA. Que les fruits de ce Synode nous aident à bien vivre cette année axée sur la Famille.

 

Frères et sœurs,

 

L’évangile de ce jour lève l’équivoque entre le pouvoir Humain et le pouvoir Divin. « Donne-nous ton avis sur l’impôt », dit-on à Jésus. Et lui de répondre : « à César ce qui est à César».

 

En effet, pas d’ambiguïté pour Jésus entre le pouvoir des rois et l’humilité des serviteurs, entre l’avoir des riches et la pauvreté des petits, entre le savoir des savants et la quête des chercheurs de Dieu. Son message est clair : « Soyez citoyens du monde, mais n’oubliez pas que vous êtes avant tout citoyens du Royaume. 

 

Oui, Jésus refuse le simplisme de la question de ses interlocuteurs. Il situe le problème au niveau de l’essentiel, et l’essentiel pour lui c’est la place de Dieu chaque fois que nous sommes devant une question vitale qui demande de chacun et chacune d’entre nous une réponse qui engage notre vie. A l’exemple de toutes ces questions actuelles qui nous préoccupent, telles que : les exactions terroristes de Boko Aram, la construction de la plus grande Mosquée d’Afrique Centrale à Brazzaville,  le Virus Ebola, ect.

 

 

Mon frère, ma sœur,

 

Ces pharisiens, qui voulaient tendre un piège à Jésus, sont enfermés sur eux-mêmes par leur propre question et par la manière dont ils la pose. Un peu comme tous ceux qui, aujourd’hui, posent à l’Eglise la question du moment sur la Constitution. Pour s’en convaincre, examinons ensemble ladite question. Ils lui envoient leurs disciples:

 

« Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne ». Dit nous : “Est-il permis ou non de payer l’impôt?”.

 

Est-ce dans le même Esprit que se pose à l’Eglise la fameuse question du changement de la Constitution ? reconnait-on à l’Eglise Catholique qu’elle est toujours vraie et enseigne le vrai chemin de Dieu, qu’elle ne se laisse influencer par personne? Puisque, jusque là, aucune autre institution de la République comme le parlement, la présidence, le Conseil économique et social… et aucune autre institution religieuse comme l’Église protestante du Congo, l’Armé du Salut… ne se sont encore prononcées sur ce sujet. Et cela ne dérange personne. Les intentions mal honnêtes des interlocuteurs de Jésus ne sont-ils pas les nôtres ? Pour Jésus, c’est clair, ces gens ne cherchent pas une réponse à une question qui les préoccupe, et encore moins la vérité. Ce qui leur importe, c’est de prendre en faute Jésus. En posant cette question, ils tendent un piège à celui qui les gêne. Car d’une telle question, que pouvaient-ils attendre de Jésus? Une réponse au dilemme du “permis et du défendu” ?

 

Mais par sa réponse, Jésus entraîne les pharisiens dans la direction de la foi comme Isaïe envers Cyrus dans la 1ère lecture (Isaïe 45. 4). Il demande une simple pièce de monnaie, comme un billet de banque, mais attention, c’est tout un programme c’est tout comme une Constitution, en ce sens qu’elle contient toujours l’annonce d’une politique. Les rapports d’argent traduisent notre situation et les types de relation entre les hommes. L’argent, nous le savons tous, permet d’acheter un objet, d’occuper un logement, de recevoir le fruit de son travail, bref. Il sert aussi bien à couvrir le nécessaire qu’à accaparer une place et une domination. L’argent a le parfum de la domination ou du service, il sent la sueur et parfois même le sang. On dit même qu’il est le nerf de la guerre. Il est toujours plus que sa matérialité, et l’Evangile l’a bien compris : « l’argent est mauvais maître et bon serviteur », « Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent » (Matthieu 6. 24).

 

Mais l’évangile de ce dimanche ne concerne pas l’argent pris isolément, il porte sur sa signification.” Payer ou non l’impôt, c’est rester à la surface des choses. Or, il nous faut aller plus loin que l’effigie, lire au-delà de l’inscription, découvrir quelle réalité elles expriment. Ainsi, comme pour toute chose et toute situation humaine, une vérité invisible et plus profonde nous attend au-delà de tous les signes visibles. Les pharisiens le savaient bien et c’est pourquoi ils posent cette question à Jésus. En demandant une pièce d’argent, Jésus leur révèle deux fautes. Il leur rappelle dans un premier temps qu’ils utilisent couramment l’argent, sauf dans les offrandes versées au Temple. Sommes-nous semblables à eux ? Ensuite, sur cette pièce, est gravée, l’effigie de l’empereur. Or un vrai juif refuse la représentation en image, non seulement de Dieu qui est transcendance, mais aussi d’un homme, et spécialement d’un empereur qui se prend pour un dieu.

 

Finalité: Cette pièce doit être rendue à son propriétaire. “Rendez à César…” Cela ne signifie pas l’autonomie du domaine politique par rapport au domaine religieux. Comme l’ont pensé, ici dans notre pays, certains politiciens et journalistes véreux aux cerveaux enrhumés, lors de la prise de position des évêques à propos de la gestion du Pétrole. La politique en effet est un des lieux concrets d’exercice de la charité. La loi morale doit s’y manifester de plein droit, car c’est l’un des moyens par lesquels, en aimant ses frères, le chrétien manifeste son amour de Dieu. Il y a donc un lien entre ces deux domaines, puisqu’on ne peut servir Dieu en délaissant l’homme.

 

Ce qui intéresse Jésus, c’est “Dieu seul”. Il faut rendre à Dieu ce qui lui appartient, à savoir l’homme. De fait, Jésus n’esquive donc pas une question délicate. Il ouvre plutôt une perspective nouvelle dans une vision étriquée du politique. Il nous offre la seule liberté possible, celle de choisir en notre âme et conscience, ce qui va dans le sens d’une plus grande humanisation des rapports sociaux. “César” n’a pas l’exclusivité du domaine humain et matérielle et “Dieu” celui du domaine spirituel, non. La réponse de Jésus ne dissocie donc pas les deux domaines, César et Dieu, elle les unit en donnant priorité à Dieu. Rendre à César ce qui est à César, c’est en définitive accepter l’incarnation, c’est accepter la réalité humaine, c’est accepter le chemin (non pas d’avenir) mais qui nous permet, dans un juste comportement vis-à-vis de “César” de pouvoir rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est-à-dire la totalité de l’homme.

 

S’il faut rendre à César ce qui est marqué de son effigie, que nous faut-il rendre à Dieu qui soit marqué de son sceau ? Tout juif pieux connaît la réponse : la seule réalité qui soit à l’image de Dieu, c’est l’être humain, c'est-à-dire nous-mêmes. C’est dire que, si l’argent qui porte la marque de l’autorité politique retourne légitimement vers cette autorité en payant l’impôt, la personne humaine qui est marqué dès l’origine par l’image de Dieu a vocation de retourner vers Dieu. Ce retour vers celui qui a marqué notre cœur de son image ne se réalise pas seulement à la fin de notre vie, nous sommes invités à reconnaître la présence et l’autorité de Dieu dans notre vie quotidienne.

 

Cet évangile est d’une actualité frappante. A la suite de Jésus, l’Église cherche à établir un lien positif entre la vie religieuse des Chrétiens et la vie des hommes dans la cité ou dans le monde. C’est donc à partir de la Parole de Dieu que s’établit toute justice, car l’Église enseigne aux chrétiens combien ils sont solidaires de leurs frères en humanité et comment ils doivent s’engager dans les réalités du monde. C’est dans cette perspective que les évêques de la RD Congo se sont prononcés sur la nébuleuse question constitutionnelle. Et chez nous, des individualités, telles les juristes, les sociologues, les politologues, les politiques, et même des collectivités, telles les associations, les prétendus sages des Départements, les femmes leaders du Pool, les partis politiques, communiquent abondamment sur ce sujet dans les médias disponibles et disposés. Si bien que du côté de l’Église officielle, il nous parvient comme un silence.

 

Et pourtant, pour ceux qui ne le savent pas, réunis pour la 41ème  Assemblée Plénière à Brazzaville, du 8 au 14 avril 2013, les Evêques du Congo, nous adressaient, à nous tous, Prêtres, Religieux et Religieuses, fidèles Laïcs du Christ, hommes et femmes de bonne volonté, un message d’interpellation et d’espérance sur la situation sociale de notre pays. Et déjà là, nos pères Evêques prenaient position à propos des atteintes aux valeurs démocratiques. Ils disaient entre autre au N° 15 et 16, je cite :

 

« Depuis plus de deux décennies, un vent de démocratie souffle sur le continent. Notre pays n’est pas en reste. Nous saluons et félicitons tous les efforts qui sont accomplis, en vue de la consolidation du processus démocratique. Toutefois, nous sentons le devoir de proposer quelques points de réflexion (…). A titre illustratif, voici ce qu’a déclaré le Pape Benoit XVI au sujet des élections et de la Constitution dans l’Exhortation issue du 2ème Synode spécial pour l’Afrique: (…) Les élections constituent un lieu d’expression du choix politique d’un peuple et sont un signe de la légitimité pour l’exercice du pouvoir(…) Par contre, le non respect de la Constitution nationale manifesterait un manque de compétence dans la gestion de la chose publique ». Fin de citation.

 

La position de l’Eglise est donc, d’ores et déjà, connue, à tel enseigne que le semblant de silence actuel ne peut que déranger. Ainsi, face à l’éventualité de la modification de la Constitution du 20 janvier 2002, ce qui n’est plus une énigme aux yeux de la majorité du peuple congolais, deux interrogations pertinentes doivent se poser à la lumière de l’évangile:


- pourquoi le débat sur la modification de la Constitution est-il lancé au moment du terme du dernier mandat ?

 - ce débat aurait-il eu lieu, si le nombre de mandats était illimité et l’âge de la candidature non plafonné?

 

A Dieu ce qui est à Dieu, à César ce qui est à César !

 

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Intervention de Monseigneur Louis PORTELLA Evêque de Kinkala au Congo Brazzaville

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

 

mgr-louis-portel.jpg Le synode africain ; Déroulement – Implications- Conclusions- Perspectives

 

Mgr Portella commence par rappeler le travail fait au premier synode qui avait insisté sur l’identité de l’Eglise comme Famille de Dieu. Réalité qui a suscité des avancées, même si des failles sont encore réelles. Ce premier synode n’avait sans doute pas assez insisté sur l’aspect éthique et social. Devoir impérieux de l’Eglise pour évangéliser dans ces domaines. Nous avons à faire pénétrer les valeurs évangéliques dans toutes les structures. Nous avons à procéder au renouvellement des pensées personnelles et des structures sociales.

Le synode a d’abord été une rencontre avec le Christ. Repartir du Christ est nécessaire. Il est notre réconciliation, notre justice et notre paix. L’Eglise, après avoir reçu la grâce du Christ, peut oeuvrer dans ces domaines. Réf à 2Cor5, 17-19 et aux Ephésiens

 

Le travail du synode consiste en une prise de position spirituelle.

 

L’Eglise doit retrouver sa veine prophétique. L’Eglise est Peuple de prophètes, de prêtres, de rois. Comme Ezéchiel, elle est appelée à être « guetteur », « veilleur ». Que nous soyons écoutés ou non, nous devons oser dire … C’est la mission de l’Eglise d’annoncer, de provoquer, d’interpeler. L’Eglise a aussi à témoigner. Le témoignage est la première forme d’évangélisation. En son sein, dans toutes ses structures, la réconciliation est à vivre. La conversion est nécessaire. Conversion à une vie de justice dans toutes les structures de l’Eglise (si des audit étaient faites …).

 

Conversion nécessaire pour mettre en oeuvre la paix.

 

Notre première démarche est d’être des lieux où fleurissent, réconciliation, paix et justice. Ce n’est qu’à ce prix que l’Eglise aura une autorité morale pour interpeler.

Durant le synode, la dimension universelle a été bien marquée. Présence du Pape et de ses collaborateurs immédiats aux séances . Présence des épiscopaux de tous les continents. Quelque soit le thème abordé, l’Eglise toute entière est concernée. Ce qui concerne l’Afrique, concerne le monde entier. Les liens sont là. En plus des interventions qui étaient programmées, des interventions libres étaient à la disposition des pères chaque jour durant une heure. (3 minutes chacune – temps suffisant pour dire des choses importantes …)

 

Rendre grâces pour cette dimension universelle de notre démarche synodale.

 

Le message du synode a été celui d’une Nouvelle pentecôte. L’Afrique est marquée par beaucoup de contradictions, de crises de toutes sortes, économique, politique, sociale, des crises concernant la gouvernance.


 

 Des problèmes graves à gérer, la faim, les maladies, enfants soldats, condition de certaines femmes, fuite des cerveaux, réfugiés … Le temps est venu de changer. Le Synode a appelé tous les Africains à mettre en commun toutes leurs ressources. L’Afrique a aussi à apporter ses valeurs à l’humanité. Elle est invitée à instaurer des dialogues avec les autres chrétiens, les musulmans, les pratiquants des religions traditionnelles. Elle a aussi à être sur ses gardes au sujet de nouvelles idéologies comme celle concernant le « genre ».

Le constat sombre dans de nombreux domaines ne conduit pas au désespoir. Des ressources humaines et matérielles sont là, mais comment les utiliser ?

 

                 Poser un regard de foi sur l’Afrique, sur le monde, c’est Dieu qui donne paix, justice et réconciliation, nous sommes des guetteurs, des ambassadeurs. Se laisser réconcilier avec Dieu dans la prière.

                 Reconnaître ce qui se fait- - solidarité, actions au sujet des migrations. Des missionnaires viennent d’Afrique …

                 Dans l’Eglise d’Afrique, il y a un réveil, existe une collaboration continentale au niveau des structures ecclésiales, renforcer les relations qui existent en Afrique.

                 Nécessité d’avoir des personnes sensibilisées, formées à la réconciliation, la justice, la paix à tous les niveaux de l’Eglise.

                 Appel à la communauté internationale, à un ordre mondial juste. Même appel pour l’Afrique.

                 Fort de ses constats et de ses dynamismes, le Synode demande à l’Afrique de se lever. « Lève-toi prends ton grabat et marche … »

 

Le monde entier aussi a à prendre son grabat … L’humanité est malade …

 

Après l’exposé de Mgr Portella, des questions ont été posées concernant le dialogue avec les musulmans, l’idéologie du genre, les interpellations à faire aux gouvernements, la place de la femme en Afrique – le marché du sexe en Europe, le dialogue à instaurer avec les décideurs politiques et économiques – Quelles structures à mettre en place ? Pour ne pas rester dans le vague, des équipes de prêtres, religieux et laîcs présidées par l’évêque, ne sont-elles pas nécessaires ? Une question concernant les demandeurs d’asile provenant de pays en guerre. Une autre question concernant la gouvernance du pays et du lien à faire avec une éventuelle annulation de dette. Que penser de l’annulation de la Cour d’appel de Paris concernant les « Biens mal acquis » - dans ce domaine faut-il considérer les ONG françaises comme des donneurs de leçon ?

 

Suite à ces questions Mgr Portella n’a pu donner que des réponses succinctes :


 

                 Au sujet des musulmans, il faut engager le dialogue à tout prix. Des rencontres sont nécessaires pour se connaître. Selon les pays ce dialogue est plus ou moins facile. La Lybie est plus ouverte dans ce domaine que le Maroc où la possibilité de conversion n’existe pas. Au Sénégal, situation plus facile qu’au Nigéria où le fondamentalisme est actif. L’islam connaît aussi des évolutions, nous le constatons avec ceux qu’on appelle « Les nouveaux penseurs de l’islam ». Il faut prendre son temps. Le but est de parvenir à la liberté des religions.

                 

                 Concernant l’idéologie du genre, l’attention à la femme est certes nécessaire mais s’il faut parler d’égalité, il faut aussi tenir compte de la singularité. Donner à la femme toutes ses possibilités d’expression. De graves questions au sujet des possibilités d’avortement. Le « Protocole de Maputo » comporte de bonnes choses mais est très inquiétant quant à ses propos concernant l’avortement. Nous ne pouvons accepter légalisation le permettant. Le respect de la vie est primordial. Méfions-nous de cette idéologie rampante. Lire les écrits de Margaret Peters (Belge), dénonciation des corrosions dans ce domaine. La question de la prostitution et de la présence de nombreuses femmes dans les pays du nord est une grave question. Les femmes doivent prendre conscience de leur propre dignité. Cela cache aussi beaucoup de problèmes. L’information réciproque est nécessaire. Renforcer les actions qui dénoncent les faits. Accompagner les victimes.

                 

                 Interpellation des décideurs politiques et économiques : N’oublions pas la dimension prophétique de notre Eglise. Prophètes, nous ne pouvons pas faire l’économie du martyr. Il est nécessaire d’interpeler nos responsables. Au Congo des interpellations ont été faites ; d’abord assez mal perçues, puis ensuite, elles ont été acceptées plus positivement. Des événements regrettables ainsi après des réactions d’évêques concernant des élections, des ministres leur ont signifié de ne pas s’ingérer dans les affaires politiques … Cependant des contacts et des audiences existent. Il faut du répondant de chaque côté. Les situations sont différentes selon les pays. Au Mali par exemple, alors qu’il est un pays à majorité musulmane, un évêque est très apprécié par ses interventions auprès du Président. Il faudrait mettre en place des observatoires auprès des Assemblées nationales pour étudier les projets de lois, en discuter et faire des propositions.

                 

                 Immigration. Très peu de dirigeants africains abordent cette question

qui est une honte pour eux. Pourquoi les jeunes veulent-ils quitter leur pays ? Ce problème met le doigt sur les failles de nombreux pays.sur les injustices qui existent sur la faim Le synode a plaidé pour un juste traitement des émigrés. Des trafics au sujet des visas existent. Lire la proposition 28 du synode. Les gouvernants doivent oeuvrer pour un vrai développement. Aider les jeunes à redémarrer s’ils reviennent.

 

                 Dette A quoi va servir l’annulation de la dette ? Il faut certainement encourager l’annulation mais proposer une autre manière de la régler. Faire réfléchir les gouvernants sur ce qu’ont été les cinquante années d’indépendance. Que sommes-nous devenus ? Quelles sont les priorités ?

                 

                 « Biens mal acquis » Dommage que cette question soit enterrée … Continuer d’interpeler. Comment faire pour qu’il y ait une rétribution plus équitable des profits des pays ? Etre la voix des sans voix. Travail de longue haleine …

 

Le père Pampou a insisté sur la dimension sociale donnée au Synode. Des défis sont à relever. La réflexion sur les problèmes africains demande maintenant des mises en application. Le synode a suscité élan et espérance. Tous les acteurs sont nécessaires et les communautés religieuses ont leur place à prendre dans ce travail.

 

 

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Deuil : M.l’ Abbé Thomas BICABA, n’est plus !

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

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Le diocèse de Dédougou a été éprouvé le lundi 13 octobre, par le décès de M. l’abbé Thomas BICABA, à l’ âge de 51 ans. M. l’abbé a été professeur au grand séminaire St Jean-Baptiste de Wayalghin et au grand séminaire St Pierre Claver de Koumi, et ordonné en 1994. Il était en mission en France mais depuis quelque temps, il était souffrant. Requiescat in pace !

 

Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.

 

Union de prière !

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Pour Mgr Louis Portella, la polygamie n’est pas une exclusivité de la famille en Afrique

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

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 le-congo---Rome.jpg (RV) La première semaine de l’Assemblée extraordinaire du synode des évêques sur le thème : « les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'Évangélisation » s’est achevée avec un sentiment de satisfaction de par la qualité et la liberté des interventions ainsi que par le respect du programme établi.

 

Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, Président de la Conférence épiscopale du Congo et de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) et Vice-président du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), a lui aussi estimé que les travaux de ce synode respectaient le contenu de l’Instrumentum laboris.

 

Dans un entretien accordé à Radio Vatican, Mgr Portella a évoqué la famille en Afrique dans sa particularité : des traditions qui ont traversé des siècles avec de soubassement social, communautaire, cosmique et même religieux. Le mariage est en effet conçu comme une réalité qui vient du Créateur, à travers les traditions, les ancêtres qui nous ont légué leur expérience. Il y a une certaine cohérence entre cette particularité africaine et la Doctrine de l’Eglise. Et pour l’évêque de Kinkala, malgré la dissonance de cas de polygamie, l’idéal pour l’africain c’est d’abord la monogamie et cela a été attesté. « En Asie, en Europe, la question de la polygamie se pose aussi d’une certaine manière. En Afrique, la polygamie n’est pas la règle générale. Cela relève de cas particuliers. La polygamie s’est installée par un besoin de procréation, mais aussi pour la question (qui a fait rire plusieurs Pères Synodaux) de ce qu’on a appelé ‘la force de travail’, etc. », a estimé Mgr Portella.

Mgr Portella s’élève aussi contre le matraquage médiatique qui impose aux familles africaines des valeurs occidentales, tout comme l’agression culturelle dont sont sujets les africains à qui on voudrait imposer, à travers les puissances occidentales, la pensée unique de  la contraception, de la théorie du genre.

En sus, Mgr Portella affirme que les africains sont comme écartelés entre le mariage coutumier, civil et religieux qu’il faudrait un jour harmoniser avec la doctrine de l’Eglise. « C’est un travail nécessaire et urgent pour nos familles », a-t-il souligné.

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Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala et président de la C.E.C (Conférence épiscopale du Congo), participe à ce synode.

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

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Dimanche 5 octobre 2014, s’ouvrira à Rome, Place Saint Pierre, la troisième assemblée plénière du synode des évêques, sur le thème: «La famille». Ce synode dit «extraordinaire» a été convoqué le 8 octobre 2013, par le Pape François. Son but principal est de trouver les mots et les moyens adéquats pour une bonne pastorale familiale aujourd’hui. D’où le thème du synode: «Les Défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’Evangélisation».

Selon le Saint-Père, ce synode n’aura pas à publier un document, il va préparer le synode extraordinaire qui aura lieu en octobre 2015. L’«instrumentum laboris» publié pendant l’été de cette année dit: «Durant l’assemblée générale extraordinaire de 2014, les pères synodaux évalueront et approfondiront les données, les témoignages et les suggestions des Eglises particulières, afin de répondre aux nouveaux défis sur la famille….». Signalons que Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala et président de la C.e.c (Conférence épiscopale du Congo), participe à ce synode.

La famille, comme nous le savons tous, est la cellule de base de toute société. Il n’y a pas de société sans famille, de même qu’il n’y a pas d’individu sans famille. Elle reste fondamentale voire capitale pour chaque individu. C’est dans la famille que l’homme vient au monde, grandit et se développe. C’est dans la famille que l’homme se forme, s’éduque et apprend à devenir homme de demain. Son rôle n’est plus à démontrer et ceci dans toutes les sociétés. Du point de vue religieux, la famille revêt encore un sens plus profond à telle enseigne qu’elle est considérée comme «L’Eglise domestique» ou la petite Eglise, autrement dit le lieu idéal où l’homme se forme humainement et chrétiennement.

A l’image du verbe incarné fait chair (Jn 1) qui a eu besoin d’une famille, c’est-à-dire, de la chaleur et l’affection humaines, la famille est et reste «la cellule vitale de toute société» (Benoit XVI, Africae munus, n°42).  Le livre de Genèse nous montre, de prime abord, qu’à l’origine, Dieu a l’idée de la famille (c’est le Dieu Trinitaire), de créer Adam et Eve: «Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa» (Gn 1, 27). A eux, Dieu confie l’univers, leur donne la mission de former un couple pour un projet majeur celui de l’amour et de la multiplication: «Multipliez-vous et soyez féconds» (Gn 1, 28). Tous ces passages non seulement nous parlent de la famille, mais du bien fondé de celle-ci comme volonté et dessein de Dieu. En substance, Dieu aime la famille et veut que chaque homme et chaque femme unis dans le mariage forment ainsi une famille selon le plan de Dieu. Les deux ensembles (homme et femme) ont la bénédiction spéciale du Très Haut.
D’où l’intérêt de la famille pour l’Eglise, d’où le souci du Pape et des évêques sur ce thème de grande envergure pour tout homme et pour l’Eglise. Aussi, face aux doctrines erronées propagées dans les médias présentant à cet effet une image tordue sinon néfaste de la famille, l’Eglise, dans son magistère ordinaire, pour le souci de l’homme et de la société, fait-elle de la famille un cheval de bataille, car ignorer la famille, c’est ignorer l’homme tout entier et donc mettre en danger le futur et l’avenir de la société.

Penser à la famille, c’est penser à l’avenir du monde. Voilà pourquoi, au cours de ce synode, qui va regrouper les délégués de chaque conférence épiscopale, les pères synodaux vont, ensemble, méditer, réfléchir et discuter sur ce thème dans le but de trouver les pistes justes pour une bonne pastorale familiale adaptée à l’homme d’aujourd’hui emporté par la technologie, connecté dans ce vaste réseau social et culturel qui a aussi des effets pervers sinon négatifs sur la famille.

Sur ce, nous disons la mondialisation est un bien certes, mais un bien à prendre avec discernement, éclairé par le message évangélique. Dans ce sens, le retour à la Parole de Dieu nous aidera et aidera l’homme de ce temps distrait par les ondes de la société pluraliste à faire recours à la volonté de Dieu qui n’intrigue personne mais qui au contraire donne vie et saveur à la vie de l’homme. Un homme heureux vit selon Dieu et s’efforce à le suivre en fermant les yeux et en bouchant les oreilles sur ce qui le désoriente. Toute déviation propagée par les idéologies contre la famille et donc contre l’homme n’auront pas d’emprise sur celui qui suit le chemin voulu et tracé par Dieu qu’est celui de la famille, fondé sur l’amour entre un homme et une femme, et de cet amour sortira le fruit reçu comme don de Dieu notamment l’enfant ou les enfants.

Accompagnons ainsi nos pères synodaux dans nos prières pour que ce synode soit fécond et riche pour le bien de l’homme, du monde, de la société, mais surtout pour la plus grande gloire de Dieu. Dieu aime la famille et veut que l’homme et la femme fassent autant.

Armand Brice IBOMBO, Secrétaire général de la C.E.C

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Publication : « Du souvenir à l’évocation, L’Histoire d’une rencontre », un Roman de Mr. l'abbé Aimé Thierry HEBAKOURILAé

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

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Par Aimé Thierry Hébakourila, Thème : Roman de société / actualité, Format : Roman (134x204), Nombre de pages : 58, Date de publication : 30 septembre 2014

ISBN : 9782332798008, Disponibilité : En stock

 

Résumé

Aujourd'hui encore, plus qu'hier, l'homme s'interroge sur des questions vitales. Il veut trouver des solutions susceptibles de lui apporter paix et réconfort. Dans le contexte africain, ces questions tournent souvent autour de l'éducation, de la vie conjugale, de l'exercice du pouvoir ou encore de la conception de la mort. Ces faits viennent, de manière générale, d'un réel malaise qui donne lieu à un sentiment de nostalgie. On compare très vite la société traditionnelle à celle qu'offre la modernité toujours imprévisible. L'enjeu majeur de cet ouvrage est de répondre à chacune de ces préoccupations en proposant une façon nouvelle de voir et de faire. Chacune des questions relatives à la vie en couple et en société est traitée avec sérieux et vigilance.

 

Biographie de Aimé Thierry Hébakourila

Aimé Thierry Hébakourila est prêtre au diocèse de Kinkala, au Congo Brazzaville, depuis 2008. Il est détenteur d'une Licence en théologie. Il assure présentement son ministère sacerdotal à la paroisse Notre-Dame d'Esparon de Mens, dans le diocèse de Grenoble-Vienne.

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Diocèse de Kinkala : Mgr Louis Portella Mbuyu a ordonné quatre diacres ce 27 Septembre 2014

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

 

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Mgr Louis Portella Mbuyu, a ordonné diacres, dimanche 27 septembre 2014, au cours d’une messe célébrée à la place mariale de la cathédrale Sainte-Monique de Kinkala, les abbés Arnaud Herman Gildas Ndokolo, Fernand Ndoudi, Paraclet Moutsila et Wil-Drisch Kufutila Nanitelamio. Une trentaine de prêtres venus des diocèses d’Owando, de Nkayi, de l’archidiocèse de Brazzaville et ceux de Kinkala l’assistait pendant la célébration eucharistique qu’il a présidée à cette occasion.

Parmi eux, il y avait les abbés Bertin Foueti, vicaire général du diocèse de Kinkala, Daleb MPASSY, Secrétaire-chancelier de Kinkala, Ildevert Mathurin Mouanga, recteur du grand-séminaire de théologie Cardinal Emile Biayenda, Casimir Moukouba, curé de la paroisse Saint-Benoît de Nganga-Longolo (archidiocèse de Brazzaville), prédicateur de la retraite des ordinands ainsi que père Brel Daouda Maléla, supérieur régional de la congrégation du Saint-Sacrement au Congo et père Edgard Diemé, supérieur régional des pères du Saint-Sacrement au Sénégal.

Au début de la messe, l’abbé Barthélémy Bassoumba, administrateur paroissial du séminaire Saint Paul de Mbamou a procédé à l’appel des candidats et à leur présentation à l’évêque, pour demander l’ordination diaconale. Comme de tradition, les candidats ont fait un pas en avant, pour marquer leur accord et c’est à ce moment-là qu’ils ont été choisis dans l’ordre du diaconat, devant les parents, amis, connaissances, des chrétiens de Kinkala, d’autres localités et ceux de Brazzaville pour communier avec les diacres, sous l’animation liturgique de la  chorale Cœur joie de la paroisse Saint-Michel de Ngangouoni (archidiocèse de Brazzaville) et celle de la chorale Sainte Monique de Kinkala.
Dans son homélie prononcée en lari et français, Mgr Louis Portella-Mbuyu a mis l’accent sur le service. Il a exhorté les futurs diacres au ministère du service, comme Jésus faisant la volonté de son père. «Un serviteur est celui qui fait la volonté de son maitre. Le maitre pour Jésus est son père. Le Fils de Dieu est venu non pas pour être servi, mais pour servir, en donnant sa vie pour sauver le monde», a-t-il dit.

Par ailleurs, l’évêque de Kinkala a invité le peuple de Dieu à être au milieu des frères non pas comme des chefs ni comme des grands, mais comme des petits et des personnes humbles. «A l’occasion de cette ordination diaconale à laquelle nous méditons sur le service, j’invite mes frères prêtres, avec moi-même, à reprendre conscience sur la signification profonde de ce service que le Seigneur nous demande: être au milieu du peuple non pas pour être servis mais pour servir et donner notre vie… Que le Seigneur vous donne le goût, la passion du service et dans ce cheminement que vous êtes en train de vivre avec les obstacles, qu’Il vous mette en état de veille», a-t-il conclu.

Après l’homélie, s’en est suivie la liturgie du sacrement de l’ordre. Ainsi, à travers un dialogue entre l’ordinand et les candidats, les quatre grand-séminaristes ont été ordonnés diacres.

Avant le rite d’envoi, Mgr Louis Portella a remercié les chrétiens d’être venus nombreux pour soutenir les quatre diacres. Il a particulièrement remercié les parents d’avoir «offert leurs enfants au service de Dieu». Par la suite, l’évêque a demandé  aux chrétiens de son diocèse de réfléchir, cette année, sur le message des évêques de l’Acerac sur «la famille en Afrique aujourd’hui» et le synode sur «la famille et le mariage» qui a commencé dans son diocèse au mois de septembre, pour s’achever en juillet 2015. Il a invité les quatre nouveaux diacres, qui ont été formés au grand séminaire Cardinal Emile Biayenda et qui sont inféodés dans le diocèse de Kinkala où ils sont en stage dans des paroisses, à vivre leur engagement dans la prière, afin que, demain, ils deviennent des prêtres selon la volonté de Dieu. Mgr Louis Portella Mbuyu a, enfin, ouvert l’année pastorale 2014-2015, dans son diocèse, année marquée par la tenue du synode diocésain.

 

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA

 

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Au Maroc, l’institut œcuménique de théologie Al Mowafaqa inauguré en présence de Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala au Congo-Brazzaville, vice-président du symposium des Conférence

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Nouvelles Diocésaine

  

Particularité du lieu, les cours sont généralement donnés à deux voix, par un enseignant catholique et un protestant.


DSCN0113Créé en 2012 à l’initiative des Églises catholique et protestante au Maroc, pour répondre à leurs besoins de formation, l’Institut Al Mowafaqa a été officiellement inauguré samedi 20 septembre par ses deux coprésidents, Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, et le pasteur Samuel Amédro, président de l’Église évangélique au Maroc, en présence de personnalités marocaines et étrangères, d’Afrique et d’Europe.

 

Un colloque international sur le thème « Penser avec l’autre la foi et les cultures », un concert et une célébration œcuménique ont précédé la cérémonie d’inauguration.

Penser l’altérité

« Penserions-nous beaucoup et penserions-nous bien, si nous ne pensions pas pour ainsi dire en commun avec d’autres, qui nous font part de leurs pensées et auxquels nous communiquons les nôtres? » Cette question du philosophe Emmanuel Kant, qui pourrait résumer le projet de l’institut Al Mowafaqa de Rabat, était au cœur de ce colloque auquel ont participé Tareq Oubrou, imam à Bordeaux, le P. Fadi Daou, théologien et directeur de la fondation Adyan à Beyrouth, Mohammed Sghi Janjar, directeur de la Fondation Abdulaziz pour les études islamiques et les sciences humaines, ou encore Mgr Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala au Congo-Brazzaville, vice-président du symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar.

Une table ronde sur le thème « Comment penser l’altérité? » a réuni les philosophes Maurice-Ruben Hayoun, de l’Université de Genève, Ali Benmakhlouf, de l’Université Paris-Est Créteil et Olivier Abel, de l’Institut protestant de théologie.

Dialogue des cultures et des religions

À la fois lieu de formation, de réflexion et de promotion du dialogue interculturel et interreligieux, l’Institut Al Mowafaqa est installé à Rabat dans les locaux de l’ancien centre de documentation La Source. Il a accueilli ses premiers étudiants en 2013 pour une licence de théologie. Mais il propose également un certificat « pour le dialogue des cultures et des religions », sur cinq mois, en immersion au Maroc.

Particularité du lieu, les cours sont généralement donnés à deux voix, par un enseignant catholique et un protestant, que l’institut essaie de faire venir du Nord – d’Europe principalement – mais aussi du Sud, et notamment d’Afrique subsaharienne, d’où viennent la grande majorité des fidèles des deux Églises.

L’institut comprend un pôle universitaire (théologie et sciences des religions) et un pôle culturel destiné à promouvoir la rencontre des cultures. Il dispose également d’une bibliothèque spécialisée.

Anne-Bénédicte Hoffner

 

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