Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Homélie Nativité du Seigneur – Messe de la nuit

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

24 décembre 2021 (Année C- St Luc)

Frères et Sœurs,

Cet évangile de Noël, nous le connaissons bien car nous l’entendons chaque année. Il ne faut surtout pas le recevoir simplement comme une belle histoire qu’on se plaît de raconter aux petits enfants. Mais dans ce récit, il y a en effet un message de la plus haute importance, une bonne nouvelle pour le monde entier. En effet, à travers ce petit enfant, c’est Dieu qui se fait tout proche de nous. Il se fait tout petit dans les bras d’une maman ou couché dans une mangeoire. Il est « Emmanuel » ce qui veut dire « Dieu avec nous ».

Notons que les premiers qui ont entendu cette bonne nouvelle, ce sont les bergers. Ils passaient la nuit dans les champs à garder leurs troupeaux. C’étaient des pauvres gens qui vivaient comme ils pouvaient avec de petits moyens. Aux yeux des grands de ce monde, ils ne comptaient pas. Or voici que l’ange du Seigneur vient leur annoncer cette bonne nouvelle : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur ; il est le Messie, le Seigneur… vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».

Cette bonne nouvelle retentit aujourd’hui dans toutes les églises du monde entier : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur. » Malheureusement, ils sont de plus en plus nombreux ceux et celles qui ignorent l’origine de cette fête, et je n’ai cessé de le rappelez tout ce temps de l’Avent. On pense à tout, au sapin, au réveillon, aux guirlandes, mais on oublie l’essentiel. Nous chrétiens, nous savons que Noël c’est tout autre chose : L’important c’est de revenir au cœur de la foi et de retrouver Dieu qui se fait l’un de nous pour que nous soyons avec lui.
Avec les bergers, nous sommes tous invités à nous rendre à la crèche, pour accueillir cette lumière qui est en lui pour qu’elle transforme notre vie. Puis nous sommes envoyés pour la communiquer à tous ceux et celles que nous rencontrerons dans notre vie.

Noël, c’est Jésus qui nous invite à travailler ensemble à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel, un monde solidaire, un monde d’amour. Ce qui est premier c’est de regarder ce monde avec le regard de Dieu qui est plein d’amour.

 

Voir les commentaires

Homélie du 4ème Dimanche de l’Avent C (19 Décembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Sœurs,

Avec ce 4ème dimanche de l’Avent, nous sommes vraiment à quelques jours de Noël. Comme chaque année, nos villes et nos villages ont déjà pris un air de fête. Toutes ces lumières qui illuminent les rues et les maisons c’est quelque chose de merveilleux. Malgré la pandémie, on se prépare à faire la fête. Des associations s’organisent pour que cette joie soit partagée avec les plus démunis. Noël sera aussi fêté dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les prisons. Même le prêtre qui est souvent seul, commence à recevoir de certaines familles quelques petites attentions, et ne sera pas seul à table pour Noël. Chaque année, des hommes et des femmes de bonne volonté s’organisent pour que cette joie de Noël soit offerte à tous, et non pas qu’à quelques un.

Le seul problème, c’est que chaque année, on oublie de plus en plus le vrai sens de cette fête de Noël. On pense tellement à faire la fête, qu’on ne pense plus à Celui qui devrait être au centre de cette fête. C’est pourquoi les textes bibliques de ce dimanche viennent remettre la fête de Noël “à l’endroit”. Si nous sommes dans la joie, c’est d’abord à cause d’un “heureux événement”. Noël c’est d’abord la naissance du Christ sauveur. En lui, c’est Dieu qui est venu à nous pour nous dire tout l’amour qui est en lui. C’est là le seul vrai cadeau de Noël que Dieu nous fait.

C’est ce message que nous avons entendu, dimanche dernier, dans le livre du prophète Sophonie. Il s’adressait à un peuple démoralisé « qui marchait à travers l’immense désert ». C’est au cœur de cette douloureuse épreuve qu’il lui adressait ces paroles très fortes : “Pousse des cris de joie… Réjouis-toi… Bondis de joie…” La raison de cette joie c’était la présence de Dieu au milieu de son peuple. Oui comme jadis, c’est encore une bonne nouvelle pour ces temps troubles qui sont les nôtres. Et dans la première lecture de ce dimanche, le prophète Michée s’adresse à un peuple humilié par ses ennemis. Il lui annonce le salut par un Messie qui viendrait d’un petit village de rien du tout. C’est ainsi que Dieu donne sa force au plus humble. Et la lettre aux Hébreux nous apporte quelques précisions sur ce Messie dont nous allons célébrer la naissance. Il est l’envoyé de Dieu. En s’incarnant, il accepte une condition humble et faible. Il n’est pas né dans un palais comme les rois de ce monde, mais plutôt comme un SDF, dans une étable. C’est dire que nous sommes loin de toute cette agitation commerciale qui imprègne nos festivités de Noël. L’occasion pour nous de comprendre que Noël c’est d’abord et avant tout une bonne nouvelle pour les petits, les pauvres, les exclus.

C’est dans le même sens que l’Évangile nous parle de Marie qui rend visite à sa cousine Élisabeth, devenue enceinte du futur Jean Baptiste. Elle y va pour l’aider mais aussi pour partager sa joie. Jean Baptiste tressaille déjà d’émotion à l’approche de Jésus. Marie ne s’est pas préoccupée de sa propre fatigue. Elle a beaucoup marché pour rejoindre Élisabeth. Elle a parcouru ce long chemin pour lui apporter son aide sur le plan matériel, psychologique et spirituel. Il lui fallait une aide-ménagère mais aussi quelqu’un à ses côtés pour communier au miraculeux bonheur de la vie.

« Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein et elle fut remplie de l'Esprit Saint » En ce jour, nous pouvons supplier le Christ notre sauveur : « de nous remplir de son Esprit-Saint afin que le monde puisse tressaillir de nos salutations ».

 

 

 

Voir les commentaires

Homélie du 3ème Dimanche de l’Avent C (12 Décembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Sœurs,

La liturgie de ce 3ème dimanche de l’Avent nous invite à la joie. C’est ce message que nous trouvons dans la première lecture. Le prophète Sophonie profite d’un petit bout de paix retrouvée pour inviter son peuple à faire la fête. Cette accalmie est le signe d’une transformation plus profonde que Dieu accomplira un jour. On n’aura plus à craindre la guerre : l’humanité sera conviée à danser de joie avec son Seigneur. C’est l’amour qui aura le dernier mot sur la terre. Ce sera le triomphe définitif du Sauveur au milieu des hommes. Mais ces paroles du prophète s’adressent aussi à chacun de nous aujourd’hui : Ce dimanche nous invite à la joie car le Seigneur est au milieu de nous. Nous ne devons pas nous laisser aller à la tristesse ni au découragement. Le Seigneur est toujours là au cœur de nos vies. C’est en lui que nous trouverons la vraie joie.

C’est aussi cet appel à la joie que nous retrouvons dans la lettre de saint Paul aux Philippiens (2ème lecture). Il écrit pourtant de sa prison ; on attendrait de sa part un message d’inquiétude ou d’angoisse. Au lieu de ça, il rayonne de joie et invite ses correspondants à partager cette joie ; C’est dire qu’un chrétien doit toujours être joyeux ; c’est là notre meilleur témoignage dans un monde perpétuellement inquiet. La joie chrétienne a sa source dans la certitude que le Christ est proche de celui qui souffre, proche des affligés. Malgré les multiples raisons d’inquiétude, il ne cesse de nous rejoindre pour nous apporter la joie et la sérénité.

Mais pour en arriver là, « que nous faut-il faire » ? C’est la question qui est répétée trois fois dans l’Évangile de ce jour. Toutes les catégories de personnes s’adressent à Jean Baptiste : la foule, les publicains, puis les soldats. Et Jean-Baptiste montre aux uns et aux autres que la vraie conversion doit passer par des actes. Ces actes concernent la vie sociale et professionnelle : partager avec celui qui n’a rien, bien accomplir son devoir d’état, ne pas profiter de la situation de faiblesse des autres.

Un message qui a tout son sens pour chacun d’entre nous aujourd’hui. Car Dieu ne refuse à personne la possibilité de se sauver. Il est un Père qui aime chacun de ses enfants et qui veut le salut de tous. D’où nous devons passer du: « Que dois-je faire » au « Comment dois-je faire »? Ce qui implique radicalement un changement de vie, une conversion. Et ce dimanche nous découvrons que cette conversion est source de joie. Ceux qui s’approchent du Seigneur devraient ressentir de la joie. Certes nous vivons dans un monde qui est accablé par toutes sortes de problèmes : la pandémie, la précarité, la violence. Et de fait, beaucoup craignent pour l’avenir. Eh bien c’est dans ces moments précis que le chrétien doit demeurer une personne joyeuse. Puisque sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère. Elle est profonde et durable. C’est un don du Seigneur qui remplit sa vie. Elle vient de la certitude que le Seigneur est proche. Il est proche par sa tendresse, par sa miséricorde, par son pardon et son amour.

Dans quelques jours, nous fêterons la naissance du Christ sauveur, à la suite de Jean Baptiste, soyons nous aussi ses précurseurs dans ce monde où la violence ne cesse de gangrener les relations sociales et familiales. C’est cela, préparer le chemin du Seigneur.

Voir les commentaires

Homélie pour l’Immaculée Conception (8 Décembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Sœurs,

Sur notre route vers Noël, nous trouvons cette fête de Marie “l’Immaculée Conception”. En vertu d’une grâce exceptionnelle, Marie, Mère de Jésus a été préservé du péché. “Elle est celle qui n’a jamais refusé à Dieu la plus petite preuve d’amour”. Elle a été appelée “la toute sainte”. Pour la petite histoire, le dogme de l’Immaculée Conception a été proclamé par Pie IX en 1854. Et quatre ans plus tard, le petite Bernadette Soubirou de Lourdes, qui ne connaissait rien au vocabulaire théologique, recevra une confirmation de cette révélation. Et elle arrivera chez son curé avec cette parole : “Je suis l’Immaculée Conception”.

A l’occasion de cette fête, la liturgie nous fait entendre l’Évangile de l’Annonciation. Ce récit, nous le connaissons bien. L’ange Gabriel se rend chez Marie pour lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. Et l’ange a attendu sa réponse. C’est dire que, quand Dieu appelle, il respecte la liberté de chacun, il attend notre réponse. Marie reste libre d’accepter ou de refuser. Elle cherche simplement à comprendre : “Comment cela va-t-il se faire ?” L’ange lui répond : “L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très haut te prendra sous son ombre.” Et Marie accepte en prononçant ces simples paroles : “Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole.”

Aujourd’hui encore, le Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et même des enfants. Il nous rejoint dans les diverses circonstances par les personnes qu’il met sur notre route. Il peut aussi nous interpeler par une parole d’évangile ou par un événement particulier. Dans ce monde troublé, c’est plus que jamais nécessaire, le Seigneur a besoin de nos mains pour continuer son action. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Et Marie qui a été la servante du Seigneur ; nous dit aujourd’hui: “Faites tout ce qu’il vous dira”.

En ce jour donc, avec Marie, nos visites deviennent des visitations. C’est à cela que nous sommes appelés quand nous nous rendons auprès d’une personne malade ou dans le besoin. Comme Marie, Dieu nous appelle pour nous confier une mission, une responsabilité. Il compte sur nous dans notre paroisse, notre famille, nos lieux de vie et de travail pour être les témoins et les messagers de son amour. La réponse nous appartient et personne ne peut répondre à la place de l’autre. Le Seigneur a besoin de notre accord personnel. Ne craignons pas :

Que Marie nous oriente vers l’adoration, la reconnaissance, le goût d’une vie entièrement donnée.

Voir les commentaires

Homélie du 2ème Dimanche de l’Avent C (5 Décembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

« Quitte ta robe de tristesse et de misère et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours ».

Frères et Sœurs,

C’est cet appel à la l’espérance que nous entendons dans la 1ère lecture. Et dans l’Evangile, par la bouche de Jean-Baptiste, l’appel à la conversion retentit dans le désert. Que signifie-t-il? D’abord, les mots (« préparer », « aplanir », « nettoyer ») et la vie au désert de Jean-Baptiste, sa vêture et sa nourriture, un vrai appel à la conversion, un retour à l’essentiel. C’est dire que nous sommes tous invités au désert pour entendre ce que Dieu a à nous dire encore aujourd’hui. Le désert dont Dieu nous parle, il est en chacun de nous. Ce désert est synonyme de silence. Aller dans le désert, c’est donc avant tout trouver le silence. Or nous vivons dans une société où le bruit nous envahit de tous côtés. Nous sommes trop sollicités par ce monde qui va trop vite. Et nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, de faire silence pour que nous puissions nous poser la question de savoir si la vie que nous menons est bien accrochée à l’essentiel.

C’est pour cette raison que Jean va au désert. Pour être seul à seul avec Dieu, pour mieux entendre la parole de Dieu. Car c’est dans le silence que se laisse entendre celui qui ne demande qu’à parler au cœur de chacun. Mais ce désert dont parle saint Luc nous renvoie aussi à tous les déserts que nous subissons parfois: le désert de la pandémie qui est toujours d’actualité… le désert terrible de la maladie… le désert du vide crée par la mort… le désert glacial de la solitude… le désert aride de l’échec professionnel ou du chômage… C’est donc dans tous ces déserts que les paroles de Jean Baptiste nous rejoignent : « Préparez les chemins du Seigneur… Aplanissez sa route ! » Certes cet homme paraît bien étrange dans sa radicalité de vie. Il est l’hôte du désert par son choix de vie, mais Dieu ne cesse pas aujourd’hui de nous envoyer des témoins qui nous accompagnent sur ce chemin de Conversion.

Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui se préparent à fêter Noël. N’y aurait-il pas alors à choisir ces prochains jours un temps et un lieu propices pour nous préparer à l’accueil de Dieu en son Fils Jésus ? C’est bien de songer à la préparation de la crèche. C’est bien aussi de préparer mon cœur à l’irruption de Dieu dans mon histoire personnelle, familiale, ecclésiale. Car Jean le Baptiste a pour mission d’appeler les hommes à un retour aux sources de la foi, et son cri retentit à nos oreilles. L’entendrons-nous ?

« …convertissez-vous… » Ce qui veut dire en termes bibliques : changez de chemin, ou « revenez au Dieu de l’Alliance »

Voir les commentaires

Mgr Bienvenu Manamika a pris possession canonique du siège métropolitain de Brazzaville (CONGO)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Nommé le 18 avril 2020, comme archevêque coadjuteur de Brazzaville avec droit de succession, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou est désormais archevêque métropolitain de Brazzaville. Il a été installé dans ses fonctions, dimanche 21 novembre 2021, en la solennité du Christ-Roi de l’univers, au cours d’une messe au stade Félix Eboué, en présence du chef de l’Etat congolais. Sixième archevêque de Brazzaville après NN.SS. Michel Bernard, Théophile Mbemba, le cardinal Emile Biayenda, Mgr Barthélemy Batantu, Mgr Anatole Milandou, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, avec ses 8 ans d’épiscopat et ses 28 ans de sacerdoce, est désormais le 5e archevêque congolais de Brazzaville, et le pasteur propre de l’Eglise de Brazzaville, conformément à la volonté de l’Eglise et du Saint-Père, le Pape François.

Présidée par Mgr Anatole Milandou, archevêque sortant de Brazzaville, qui a cédé le témoin à son successeur, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou dès le début, la messe a été concélébrée par leurs éminences les cardinaux Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en République centrafricaine (RCA), et Fridolin Ambongo Besungu, archevêque métropolitain de Kinshasa, en (RDC), Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble, en France, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, au Cameroun, Mgr Juan Domingo Beka Esono, évêque de Mongomo, en Guinée Equatoriale, NN.SS. Edouard Kisonga et Charles Ndaka évêques auxiliaires de Kinshasa, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, évêque d’Oyem, vice-président de la Conférence épiscopale du Gabon, Mgr Andrea Giovita, légat du Pape, chargé d’affaires à la Nonciature apostolique du Congo, les évêques membres de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) conduits par Mgr Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, président de la CEC, NN.SS. Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando, Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire, Mgr Yves Marie Monot, évêque de Ouesso, Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma, Daniel Nzika, évêque d’Impfondo, Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala. Parmi les concélébrants, il y a eu le père Alain Mayama, supérieur général des spiritains, de nombreux prêtres venus aussi bien des différentes structures de l’Eglise, de l’archidiocèse de Brazzaville, des différents diocèses du Congo et de l’étranger dont les abbés Brice Armand Ibombo, Antonio Mabiala, secrétaires généraux de la CEC, de l’ACERAC, Michel Ange Bengone, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Gabon, Alain Loemba Makosso, vicaire général de Poinrte-Noire, Félix Maboundou, vicaire général de Kinkala, Gervais Protais Yombo, curé de la paroisse Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo, dans l’archidiocèse d’Owando, et bien d’autres.

Rehaussée de la présence de M. Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, chef de l’Etat congolais, la messe a connu la participation de M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du Gouvernement, de MM. Isidore Mvouba et Pierre Ngolo, présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, des membres du Gouvernement et des autres corps constitués de la République dont les parlementaires, les ambassadeurs et chefs de mission diplomatique, et de plusieurs autorités civiles et militaires de divers rangs.


Les chrétiens de l’archidiocèse de Brazzaville ont accueilli dans la joie et l’allégresse générale leur nouveau pasteur, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, succédant à Mgr Anatole Milandou après 20 ans de service pastoral et ayant atteint 75 ans, l’âge requis pour la retraite selon le canon 401 paraphe 1 du Code de Droit canonique. La messe d’installation du nouvel archevêque a eu pour cadre l’enceinte mythique du stade Félix Eboué où se déroulent souvent les grands événements religieux, à l’instar de l’intronisation de Mgr Théophile Mbemba, l’accueil du cardinal Emile Biayenda après son élévation et le port de la barrette cardinalice. Ce dimanche de la solennité du Christ, Roi de l’univers, avec un temps un peu ensoleillé, les chrétiens de l’archidiocèse de Brazzaville étaient très nombreux qui ont fait le déplacement du stade Félix Eboué, mais contraints aux mesures sanitaires de la Covid-19, puisque le ministère de l’intérieur n’avait autorisé que 1000 participants à cette messe. Nombreux des fidèles étaient obligés de rester dans l’enceinte de la basilique Sainte Anne.

Des religieux, religieuses de diverses congrégations aux côtés des laïcs venus de différentes paroisses de l’archidiocèse, des délégations venues de Kinshasa en RDC, de Bangui, en RCA, de Dolisie, Nkayi, Pointe-Noire, et d’ailleurs, aux côtés des membres de la famille biologique du nouvel archevêque conduits par M. Abel Manamika, frère aîné du prélat à l’honneur, ont participé à cette messe animée par la chorale diocésaine Mgr Barthélemy Batantu, les chœurs diocésains de la Schola Populaire et des Amis du Grégorien.

Au début, l’abbé Brice Armand Ibombo a présenté les hôtes de l’Eglise du Congo ayant concélébré cette messe et a salué la présence du chef de l’Etat à cette messe. Dans son allocution de circonstance, Mgr Anatole Milandou a dépeint ce à quoi devait ressembler la fin de son mandat épiscopal.

«L’archevêque émérite ne cogère pas le diocèse. Il n’est pas non plus un recours ni une alternative ». Il est fini le temps de Mgr Milandou. Il n’y a pas de doublon. Aujourd’hui commence le temps de Mgr Bienvenu Manamika-Bafouakouahou!», a lancé l’archevêque sortant peu avant de remettre son tablier à son successeur. Puis a suivi le rite d’installation de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou sur la cathèdre avec remise de la crosse comme bâton et symbole du gouvernement pastoral. Ce rite a été marqué par la lecture de la bulle par le chargé d’affaires à la Nonciature apostolique du Congo, la récitation de la profession de foi et du serment de fidélité par le nouvel archevêque. Après avoir salué les cardinaux, ses confrères évêques, le nouvel archevêque est allé saluer le Président de la République et les autorités du pays ainsi que le Peuple de Dieu. Puis a suivi la présentation des obédiences des prêtres exerçant dans l’archidiocèse de Brazzaville au nouvel archevêque.

 

Voir les commentaires

Homélie du 1er Dimanche de l’Avent C (28 Novembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Sœurs,

En ce premier dimanche de l’Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique. Dans quatre semaines, nous fêterons Noël. Dans les magasins, tout est mis en place pour l’organisation des festivités. Dans les communes la décoration est visible, et les marchés de Noel sont annoncés. Et on se dit que le plus important, c’est la joie de se retrouver en famille. Oui, bien sûr ! Mais l’avons-nous oublié que le vrai Noël, c’est bien plus que cela : Que ce jour-là, nous fêtons la naissance du Christ Sauveur. Et que le grand message de Noël, c’est que Jésus est “Dieu avec nous”. Qu’l nous rejoint dans nos tribulations. Et qu’il est finalement avec nous tous les jours pour nous guider sur le chemin de la Vie.

Alors oui, c’est important de fêter Noël, mais il ne faut pas oublier Celui qui en est l’origine. Sinon ce serait comme si nous organisions un anniversaire en oubliant celui qui devrait y occuper la place centrale. Ce qui se passe un peu de nos jours lorsqu’on demande à l’Eglise ne doit pas s’afficher dans un marché de Noel. Mais concentrons-nous sur les textes bibliques de ce dimanche qui nous invitent à sortir de notre insouciance. Le Dieu que nous attendons est fidèle à sa promesse de bonheur. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans la première lecture de ce dimanche. Jérémie s’adresse à un peuple très éprouvé par la défaite et la misère. Mais voilà que le prophète lui annonce la consolation. Cette “promesse de bonheur” s’accomplira sans que le peuple ne la mérite. Comme pour dire que Dieu n’abandonne pas son peuple dans la détresse. Ce qu’il veut, c’est le bonheur de tous. Mais il attend quand même une réponse de la part de chacun.

Et dans la seconde lecture, il est également question de la “venue du Seigneur dans la gloire”. Au moment où il écrit, Paul croit fermement que ce retour du Christ est pour bientôt. Il invite les membres de la communauté à progresser chaque jour dans la foi et dans l’amour, même à ceux qui ne partagent pas leur foi. C’est dire que la dynamique de l’Avent doit nous pousser à faire chaque jour des nouveaux progrès dans le domaine de l’amour fraternel. C’est dans cette perspective que l’Évangile de ce dimanche nous renvoie à la fin des temps, au retour définitif de Jésus. Aujourd’hui, il voudrait nous remettre en éveil. Le jour « J » approche. “Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans les soucis de la vie !” Voilà une parole du Christ qui interpelle notre société de consommation. Remplir les caddies, pour faire la fête, ce n’est pas un mal. Mais nous ne devons jamais oublier que préparer Noël c’est avant tout nous disposer à accueillir Jésus qui vient. Tous nos préparatifs devraient être orientés vers ce seul but. Selon l’évangile Ce retour du Christ semble associé à des catastrophes : “Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.” À première vue, il y a de quoi être effrayé. Mais ce n’est pas le but de Jésus. Lui-même nous avertit : « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête »: “N’ayez pas peur !” L’Évangile est une bonne nouvelle : Dieu nous aime comme un Père et rien ne saurait nous séparer de son amour.

En ce temps de l’Avent, nous demandons au Seigneur qu’il nous apprenne à l’accueillir chez nous et à demeurer avec lui. Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître quand il vient. Car il vient à nous dans les événements de nos journées et à travers les personnes que nous rencontrons.

 

Voir les commentaires

Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, nouvel archevêque de Brazzaville

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Dimanche 21 novembre, le pape François a accepté la démission de Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville.

Mgr Anatole Milandou, 75 ans est désormais archevêque émérite. Dimanche 21 novembre, le pape François accepté sa démission. Mgr Milandou est remplacé par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, jusque-là archevêque coadjuteur de ce diocèse de la capitale de la République du Congo.

Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou est né le 16 octobre 1964 à Brazzaville. Il a été nommé archevêque coadjuteur de Brazzaville en 2020 après avoir été évêque du diocèse de Dolisie de 2013 à 2020.

Entre 1993 à 1995, il a été directeur spirituel du petit séminaire de Mindouli, dans le diocèse de Mindouli. De 1995 à 2000, il part pour l’Espagne où il a étudié le droit canonique à l’université de Salamanque. De 2000 à 2003, il est curé à Paray-Vieille-Poste (Essonne) en France. Entre 2004 et 2009, il est curé à la cathédrale Sainte Monique de Kinkala. Il est en même temps vicaire général, délégué épiscopal diocésain de Caritas et coordinateur du collège Saint Augustin de Kinkala. Le 24 mai 2013, le pape François le nomme évêque du diocèse de Dolisie.

Voir les commentaires

Homélie pour le 33ème Dim du T.O B (14 Novembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

 Frères et Sœurs,

Nous approchons de la fin de l’année liturgique. C’est pourquoi l’Église nous propose des textes qui nous parlent de la destruction du temple de Jérusalem et de la fin du monde. Il ne faut pas les lire comme des messages de catastrophe mais plutôt comme un appel à l’espérance en période de catastrophe. La première lecture est un extrait du livre de Daniel. Il s’adresse précisément à des gens qui sont en situation de détresse ; beaucoup se posent des questions : « Comment tenir bon dans sa foi quand la violence s’accélère ? Il semble que Dieu se tait et laisse faire devant le malheur des rescapés ». Notons que le livre de Daniel reflète des questions angoissantes de plusieurs croyants.

Aussi, nous constatons que les catastrophes et la détresse sont toujours d’actualité dans le monde d’aujourd’hui. Dans de nombreux pays, les violences frappent les plus pauvres et les rendent plus fragiles. Et cette dernière semaine, avec la COP26 qui se tient à Glasgow, on a longuement entendu parlé de pollution, de bouleversements climatiques, des inondations… Et nous n’oublions pas aussi tous les dégâts causés par la crise sanitaire qui a frappé le monde entier. Alors face à toutes ces situations catastrophiques, il y aurait certainement de quoi désespérer. Et pourtant, aujourd’hui, le Seigneur a une bonne nouvelle pour nous. Cette bonne nouvelle c’est que Dieu intervient toujours: Il met sur notre route des hommes de bonne volonté qui nous rappellent qu’il y a quand même dans le monde des gens qui font jaillir la vie autour d’eux. Ceux-là brillent comme des étoiles pour la multitude. Mais il nous faut ouvrir les yeux pour vraiment les reconnaître dans le ciel obscur de notre monde.

Tout ceci nous donne de mieux comprendre le discours de Jésus à Jérusalem. Episode qui se situe à un moment précis de sa montée à Jérusalem. Assis sur le Mont des Oliviers, en face du Temple, quelques disciples s’émerveillent devant une telle construction : « Maître, regarde : quelles belles pierres, quelle construction ! » Et la réponse de Jésus n’en est que plus désarmante : « Tout cela sera détruit ! » Et eux de demander : « Quand est-ce que cela arrivera ? ».

De ce discours de Jésus, nous ne lisons aujourd’hui que l’avant-dernière partie, seulement, celle qui concerne la venue du Fils de l’homme, dont l’attente doit tenir les disciples en éveil. Il nous parle de guerres, de famines et de catastrophes naturelles : “Le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière et les puissances des cieux seront ébranlées” (vv 24-25). Il faut savoir qu’à l’époque de Jésus, le soleil, la lune et les étoiles étaient des dieux auxquels on rendait un culte. Avec Jésus, c’est fini : car il a vaincu le mal ; le ciel est comme nettoyé. Nous devons donc recevoir cet Évangile comme une bonne nouvelle. Mais le point central de ce discours c’est la personne même de Jésus, sa mort, sa résurrection et son retour à la fin des temps. Un jour viendra où nous nous trouverons face à lui. Nous devrons nous y préparer chaque jour en vivant le présent et en construisant notre avenir avec sérénité et confiance. Car de même que l’apparition des jeunes pousses annoncent l’arrivée imminente de l’été, de même certaines choses annonceront l’arrivée imminente du Fils de l’Homme. Mais il est hors de question d’avoir peur.

Demandons la grâce d’avoir confiance en Dieu et de persévérer avec joie dans son amour.

Voir les commentaires

Homélie pour le 32ème Dim du T.O B (07 Novembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

 

Frères et Sœurs,

Les trois textes bibliques de ce dimanche nous parlent du don généreux de ceux qui n’ont rien. Il s’est agi du geste de deux pauvres femmes, une païenne et une fille d’Israël. Elles ont donné tout ce qu’elles avaient pour vivre. Voilà deux magnifiques témoignages en ce jour où nous célébrons celui qui a donné sa propre vie pour notre salut.

L’Évangile nous apprend que les apparences peuvent tromper les hommes mais pas Dieu, car il voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Dans ce texte, Jésus s’est assis en face de la salle du trésor et il observe les gens qui déposent leurs offrandes. Il voit des riches qui donnent beaucoup, et c’est très bien, car notons-le que c’est très rare de nos jours. Et ça, très vite je m’en suis convaincu depuis que je me fais le porte-parole de ces orphelins qui n’ont besoin que d’un mieux-être. Ceux et celles qui très souvent réagissent pour un parrainage ou un don, ce ne sont pas ceux qui sont dans l’abondance. Et Dieu seul sait les réflexions qui me sont faites par certains, qui pourtant arrivent à jeter dans leurs poubelles de quoi manger. D’où toute la valeur du geste de cette pauvre veuve de l’évangile. Elle n’a rien mais elle donne tout. Elle se moque de ce que pèsent ses deux petites pièces. Le plus important est ailleurs : elle aime Dieu ; elle respecte les prêtres et les scribes qui parlent de lui. C’est donc tout son cœur, tout son amour qu’elle met dans le tronc. Alors Jésus affirme qu’elle a donné plus que tous les autres. Son amour pour Dieu pèse bien plus que tout l’or du monde. Un peu comme cette autre veuve païenne dans la 1ère lecture. C’est chez elle qu’est envoyé le prophète Élie. Elle n’a rien à manger et son enfant va mourir. Si bien que quand le prophète lui demande “un petit morceau de pain”, l’épreuve est rude. Ce petit pain ne sera pas pour son enfant, pour qu’il vive encore un petit peu, mais comme celle du temple, elle donne tout. Et la promesse du prophète se réalisera chez elle : « Jamais jarre de farine ne tarira ». Non pas qu’elle va avoir abondance de farine dans sa réserve, mais chaque jour elle aura la quantité requise pour vivre, rude épreuve de la providence.  

C’est aussi pour nous que cet évangile a été écrit et proclamé : Méfiez-vous de ceux qui veulent toujours être sous les projecteurs. Cet orgueil n’est pas seulement le lot des scribes du temps de Jésus. Il nous menace tous plus ou moins. La tentation de rechercher les premières places est toujours bien présente. Car avouons-le qu’il est toujours agréable de recevoir des éloges et d’attirer l’admiration des autres. Mais est-ce le plus important ? Non, car le plus important c’est le regard de Dieu. Il voit mieux que nous ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux qui sont dans le besoin. C’est dire que cet évangile nous provoque à réviser les critères de notre générosité : Ce qui prime ce n’est pas la quantité de ce que nous donnons mais plutôt le dépouillement effectif de ce à quoi nous tenons le plus. Demandons à Dieu le don d’un cœur pauvre, mais riche d’une générosité gratuite.

Amen

Voir les commentaires