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Homélie du 3ème Dimanche de l’Avent C (12 Décembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Sœurs,

La liturgie de ce 3ème dimanche de l’Avent nous invite à la joie. C’est ce message que nous trouvons dans la première lecture. Le prophète Sophonie profite d’un petit bout de paix retrouvée pour inviter son peuple à faire la fête. Cette accalmie est le signe d’une transformation plus profonde que Dieu accomplira un jour. On n’aura plus à craindre la guerre : l’humanité sera conviée à danser de joie avec son Seigneur. C’est l’amour qui aura le dernier mot sur la terre. Ce sera le triomphe définitif du Sauveur au milieu des hommes. Mais ces paroles du prophète s’adressent aussi à chacun de nous aujourd’hui : Ce dimanche nous invite à la joie car le Seigneur est au milieu de nous. Nous ne devons pas nous laisser aller à la tristesse ni au découragement. Le Seigneur est toujours là au cœur de nos vies. C’est en lui que nous trouverons la vraie joie.

C’est aussi cet appel à la joie que nous retrouvons dans la lettre de saint Paul aux Philippiens (2ème lecture). Il écrit pourtant de sa prison ; on attendrait de sa part un message d’inquiétude ou d’angoisse. Au lieu de ça, il rayonne de joie et invite ses correspondants à partager cette joie ; C’est dire qu’un chrétien doit toujours être joyeux ; c’est là notre meilleur témoignage dans un monde perpétuellement inquiet. La joie chrétienne a sa source dans la certitude que le Christ est proche de celui qui souffre, proche des affligés. Malgré les multiples raisons d’inquiétude, il ne cesse de nous rejoindre pour nous apporter la joie et la sérénité.

Mais pour en arriver là, « que nous faut-il faire » ? C’est la question qui est répétée trois fois dans l’Évangile de ce jour. Toutes les catégories de personnes s’adressent à Jean Baptiste : la foule, les publicains, puis les soldats. Et Jean-Baptiste montre aux uns et aux autres que la vraie conversion doit passer par des actes. Ces actes concernent la vie sociale et professionnelle : partager avec celui qui n’a rien, bien accomplir son devoir d’état, ne pas profiter de la situation de faiblesse des autres.

Un message qui a tout son sens pour chacun d’entre nous aujourd’hui. Car Dieu ne refuse à personne la possibilité de se sauver. Il est un Père qui aime chacun de ses enfants et qui veut le salut de tous. D’où nous devons passer du: « Que dois-je faire » au « Comment dois-je faire »? Ce qui implique radicalement un changement de vie, une conversion. Et ce dimanche nous découvrons que cette conversion est source de joie. Ceux qui s’approchent du Seigneur devraient ressentir de la joie. Certes nous vivons dans un monde qui est accablé par toutes sortes de problèmes : la pandémie, la précarité, la violence. Et de fait, beaucoup craignent pour l’avenir. Eh bien c’est dans ces moments précis que le chrétien doit demeurer une personne joyeuse. Puisque sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère. Elle est profonde et durable. C’est un don du Seigneur qui remplit sa vie. Elle vient de la certitude que le Seigneur est proche. Il est proche par sa tendresse, par sa miséricorde, par son pardon et son amour.

Dans quelques jours, nous fêterons la naissance du Christ sauveur, à la suite de Jean Baptiste, soyons nous aussi ses précurseurs dans ce monde où la violence ne cesse de gangrener les relations sociales et familiales. C’est cela, préparer le chemin du Seigneur.

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