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Homélie pour le 32ème Dim du T.O B (07 Novembre 2021)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

 

Frères et Sœurs,

Les trois textes bibliques de ce dimanche nous parlent du don généreux de ceux qui n’ont rien. Il s’est agi du geste de deux pauvres femmes, une païenne et une fille d’Israël. Elles ont donné tout ce qu’elles avaient pour vivre. Voilà deux magnifiques témoignages en ce jour où nous célébrons celui qui a donné sa propre vie pour notre salut.

L’Évangile nous apprend que les apparences peuvent tromper les hommes mais pas Dieu, car il voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Dans ce texte, Jésus s’est assis en face de la salle du trésor et il observe les gens qui déposent leurs offrandes. Il voit des riches qui donnent beaucoup, et c’est très bien, car notons-le que c’est très rare de nos jours. Et ça, très vite je m’en suis convaincu depuis que je me fais le porte-parole de ces orphelins qui n’ont besoin que d’un mieux-être. Ceux et celles qui très souvent réagissent pour un parrainage ou un don, ce ne sont pas ceux qui sont dans l’abondance. Et Dieu seul sait les réflexions qui me sont faites par certains, qui pourtant arrivent à jeter dans leurs poubelles de quoi manger. D’où toute la valeur du geste de cette pauvre veuve de l’évangile. Elle n’a rien mais elle donne tout. Elle se moque de ce que pèsent ses deux petites pièces. Le plus important est ailleurs : elle aime Dieu ; elle respecte les prêtres et les scribes qui parlent de lui. C’est donc tout son cœur, tout son amour qu’elle met dans le tronc. Alors Jésus affirme qu’elle a donné plus que tous les autres. Son amour pour Dieu pèse bien plus que tout l’or du monde. Un peu comme cette autre veuve païenne dans la 1ère lecture. C’est chez elle qu’est envoyé le prophète Élie. Elle n’a rien à manger et son enfant va mourir. Si bien que quand le prophète lui demande “un petit morceau de pain”, l’épreuve est rude. Ce petit pain ne sera pas pour son enfant, pour qu’il vive encore un petit peu, mais comme celle du temple, elle donne tout. Et la promesse du prophète se réalisera chez elle : « Jamais jarre de farine ne tarira ». Non pas qu’elle va avoir abondance de farine dans sa réserve, mais chaque jour elle aura la quantité requise pour vivre, rude épreuve de la providence.  

C’est aussi pour nous que cet évangile a été écrit et proclamé : Méfiez-vous de ceux qui veulent toujours être sous les projecteurs. Cet orgueil n’est pas seulement le lot des scribes du temps de Jésus. Il nous menace tous plus ou moins. La tentation de rechercher les premières places est toujours bien présente. Car avouons-le qu’il est toujours agréable de recevoir des éloges et d’attirer l’admiration des autres. Mais est-ce le plus important ? Non, car le plus important c’est le regard de Dieu. Il voit mieux que nous ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux qui sont dans le besoin. C’est dire que cet évangile nous provoque à réviser les critères de notre générosité : Ce qui prime ce n’est pas la quantité de ce que nous donnons mais plutôt le dépouillement effectif de ce à quoi nous tenons le plus. Demandons à Dieu le don d’un cœur pauvre, mais riche d’une générosité gratuite.

Amen

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