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Homélie pour le 16ème Dimanche C (17 Juillet 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

La première lecture et l’évangile de ce dimanche nous parlent de l’accueil et de l’hospitalité. Abraham se montre très généreux envers les trois hommes qui s’approchent de sa tente. Et dans l’évangile, voilà que Jésus reçoit également l’hospitalité dans la maison de Marthe et Marie. C’est là deux récits très proches l’un de l’autre. Mais il y a entre eux une différence importante. Dans la première lecture, ce qui est mis en avant, c’est la générosité du patriarche qui accueille les invités. Dès que ces derniers s’approchent de sa tente, il va à leur rencontre. Il leur demande d’accepter son hospitalité. Il leur manifeste une disponibilité extraordinaire. Ce qui est surprenant, c’est qu’il s’adresse à eux comme à une seule personne. Il les appelle “Mon Seigneur”.

De fait, il importe peu de savoir combien ils étaient. En fait, Abraham a compris qu’en donnant l’hospitalité à ces trois personnes, c’est Dieu qu’il accueille. Cet événement a beaucoup marqué la spiritualité orientale. Nous connaissons tous l’icône d’Andrei Roublev qui en donne une explication trinitaire. Oui, les Pères de l’Église ont vu en ces trois personnages une image de la Trinité : trois personnes qui sont un seul Seigneur. C’est dire qu’en pratiquant l’hospitalité au prochain, nous entrons en contact avec Dieu.

Le Dieu d’Abraham vient encore à nous aujourd’hui. Nous ne le voyons pas, mais nous le reconnaissons dans le train-train de notre vie. Ses traits sont parfois ceux de l’étranger que nous regardons à peine. Il est là, à travers le pauvre, le petit, l’immigré, l’exclu ; c’est lui qui frappe à notre porte. Et au terme de notre vie, Dieu nous dira : « Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». C’est un appel pour chacun de nous à se donner généreusement au service de Dieu et de nos frères.

Ainsi dans l’évangile, nous lisons le témoignage de l’hospitalité de Marthe. Elle est attentive à servir Jésus et à tout faire pour qu’il se trouve à son aise dans sa maison. A côté de cette hyperactivité de Marthe, nous avons l’attitude totalement différente de Marie : elle s’est tout simplement assise à ses pieds pour l’écouter. Jésus fait comprendre à Marthe que cette seconde manière est la meilleure. En effet, un hôte est plus honoré quand on prend le temps de l’écouter et de comprendre ce qu’il veut. C’est encore plus vrai pour Jésus car il est “la Parole de Dieu”.

Marie a donc choisi la meilleure “part.” Elle se nourrit de sa parole. Dans ce cas, on peut dire que la relation d’hospitalité est réciproque. C’est important pour nous : nous avons toujours besoin d’accueillir Jésus, d’accueillir sa Parole, d’accueillir son amour dans nos cœurs. Bien sûr, l’action est nécessaire. Mais nous ne devons pas oublier l’accueil du Seigneur dans nos vies.

Quand on a ainsi accueilli la Parole de Dieu, on ne peut que vouloir la communiquer aux autres. C’est ce que nous montre l’apôtre Paul dans la seconde lecture. C’est avec beaucoup de zèle qu’il annonce le Christ.

Comme à Mambré et comme à Béthanie, le Seigneur continue à s’inviter dans nos vies. Nous te prions, Seigneur : rends-nous accueillants et attentifs comme Marie et serviables comme Marthe. Ainsi, autour de nous, beaucoup pourront se réjouir de ta présence. Amen

 

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Homélie pour les 10 ans de sacerdoce du Père Jean-Bosco (15 Juillet 2022) à Cayeux sur Mer

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Il y a 10 ans, un 14 juillet, furent ordonnés 9 prêtres religieux à Kolwezi, en RDC, 4 Salvatoriens et 5 Franciscains, par son Excellence Mgr Charles MAHUZA. Parmi les 4 Salvatoriens, se trouvait notre cher Jean-Bosco.

En ce jour jubilaire, il a eu cette mauvaise idée de me faire l’honneur de me laisser prêcher, en lieu et place de Mgr Charles. Vous supporterez donc la longueur de mon sermon, car je ne sais pas faire court. De fait, j’aurais pu choisir des lectures qui reflètent le thème d’un jubilé : l’action de grâces, la reconnaissance, les remerciements, le bilan d’un travail ou d’une vie. Mais non, je me suis aligné à la demande de Jean-Bosco.

Très Révérend Père Jean Bosco, en ce jour mémorable de votre Jubilé d’étain sacerdotal, vous avez tenu à proposer à notre méditation des passages clés de l’Ecriture Sainte qui ont été médité ce jour-là à votre ordination, passages qui vous parlent très fort et qui ont dû faire plus d’une fois l’objet de votre propre méditation.

        

 Père, en réponse à l’appel du Seigneur, librement vous avez dit un « oui » total au Seigneur en acceptant volontiers la grâce indélébile de l’onction sacerdotale. L’on comprend alors que dix ans après, vous soyez encore véritablement émerveillé devant l’appel que le Seigneur vous a adressé. Oui, en ce jour de votre jubilé d’étain sacerdotal, vous avez amplement raison d’être profondément « émerveillé devant la bonté, devant la miséricorde et la fidélité » de « Dieu». Car c’est pas nous qui l’avons choisi, mais c’est lui, qui malgré nos limites, nos infidélités, nos manquements, a voulu nous associer à son Œuvre d’amour …

En méditant les textes qui nous sont proposés, je n’ai pu m’empêcher de me poser cette question : Qu’est-ce qui fait agir l’homme ? Qu’est-ce qui le pousse à travailler, à se fatiguer, à chercher, à prévoir ? Quelle force le meut de jour en jour, d’année en année, tout au long d’une vie qui passe si vite ?

Et en réponse à cette question, Balzac disait : c’est l’intérêt. Les affiches publicitaires crient : c’est le plaisir ; les journaux répètent : c’est la soif du pouvoir. Mais Jésus, lui, parlait au futur, et disait : ce sera l’amour.

Oui, et c’est d’amour qu’il a parlé à ses disciples, longuement, dans son discours d’adieux, lors de son dernier repas, alors que s’agitaient contre lui, dans cette Jérusalem nocturne, Judas et tous ceux qui complotaient contre lui. Voilà que dans la bouche de Jésus, le verbe aimer, ce mot usé, faussé, sali, redevient grand, et porteur d’espérance.

« Demeurez dans mon amour », dit Jésus aux disciples. Entendons ; demeurez dans l’amour que j’ai pour vous. Oui, effectivement, pour cette poignée d’hommes qui ont tout quitté et qui l’ont suivi, comme notre cher Jean-Bosco, c’est la seule chose qui puisse donner sens à leur vie : demeurer dans l’amitié de Jésus, le seul qui ait les paroles et les réalités de la vie éternelle.

« Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ». Et voilà déjà 10 ans de fidélité pour Jean-Bosco. C’est dire que cette amitié entre Jésus, et nous, ne se mesure pas au baromètre du sentiment, mais à celui de la fidélité. Fidélité dans l’amour, car aimer, c’est faire vivre. Aimer, c’est vivre pour que l’autre vive, pour qu’il puisse se chercher, se trouver, se dire ; pour qu’il se sente le droit d’exister et le devoir de s’épanouir.

Aimer, c’est faire exister l’autre, les autres, à perte de vue, et à perte de vie, malgré nos limites et les handicaps de l’autre, malgré les frontières sociales et culturelles, malgré tous les tassements de l’existence, malgré les ombres de l’égoïsme ou de l’agressivité qui passent jusque dans les foyers les plus unis et les communautés les plus fraternelles.

Aimer, c’est repartir sans cesse, à deux, à dix, en communauté, en Église, parce que l’amour du Christ ne nous laisse pas en repos, et parce que, après tout, d’après Jésus lui-même, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas de limite à l’amour que de donner sa vie, pour servir. Et cela reflète bien le sens de votre engagement il y a 10 ans.

Il est bon, aujourd’hui, d’écouter le Christ te redire, comme ce jour-là à Kolwezi, comme à la genèse de ta vocation : « Ce n’est pas toi qui m’as choisi, (ce n’est pas toi qui m’as fait un cadeau en acceptant la foi et mon appel), c’est moi qui t’ai choisi ; et je t’ai placé/e, là où tu es, là où tu sers, là où tu souffres et là où tu espères, pour que tu ailles de l’avant, que tu portes du fruit, et que ton fruit demeure ». Sur ce, nous te disons tous :

Joyeux anniversaire mon frère, buon compleanno fratello mio, Ad multos annos

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Homélie pour le 15ème Dimanche C (09 Juillet 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent du grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Dans la première lecture, Moïse rappelle au peuple d’Israël que cette loi n’est pas au-dessus de nos forces. Elle est inscrite au cœur des hommes, même à ceux qui ne le connaissent pas.

Nous avons été créées par amour, pour aimer tout homme sans distinction. Les scribes et les pharisiens en discutaient à perte de vue. Pour eux, le prochain c’est celui qui fait partie de leurs proches. L’homme blessé au bord de la route en est exclu. Même les deux chefs religieux qui passent devant lui s’en détournent. Ils ne veulent pas se rendre impurs au contact du sang de cet homme ; cette impureté les empêcherait de célébrer le culte dans le temple. Mais aujourd’hui Jésus fait voler en éclat cette mentalité. On ne peut pas vraiment honorer le Seigneur si on abandonne les exclus à leur triste sort. L’amour de Dieu ne peut aller sans l’amour du prochain.

Dans cet évangile, Jésus nous donne en exemple un samaritain : c’est un homme méprisé : il fait partie d’un peuple où l’on vit une religion à moitié païenne. Mais la loi d’amour dont parle l’Évangile est pourtant inscrite dans son cœur. Il s’est arrêté devant l’étranger ; il s’est fait proche de cet homme. Le prochain, c’est finalement celui qui fait preuve de bonté envers le blessé. S’adressant aux chefs religieux, Jésus leur fait comprendre que les belles parlottes ça ne suffisent pas. Ce qui est premier c’est l’action, c’est de tout faire pour aider le blessé à revivre et à retrouver sa dignité.

Ce texte est d’une richesse inouïe, au point que les Pères de l’Eglise ont vu dans ce voyageur blessé l’homme déchu, l’homme du péché. Les brigands ce sont les forces hostiles qui nous détournent de Dieu et nous entrainent au malheur. Mais voilà qu’un samaritain “descendait”. Jésus est descendu du ciel ; il nous a pris en pitié. Le vin et l’huile du Samaritain représentent les sacrements institués par le Christ.

Du coup, aimer mon prochain, c’est aussi aimer le Christ qui s’est fait proche de nous. C’est aussi aimer l’Église car “le Christ et l’Église c’est tout un”. Le Christ est mon prochain ; il me soigne, me charge sur sa monture quand je n’en peux plus et me confie à l’auberge de l’Église. Je lui dois donc toute ma reconnaissance. A sa suite, je dois me faire proche de tous les blessés de la vie pour les servir (Exple : les hospitaliers à Lourdes). C’est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

Bien sûr, on ne manque pas de prétexte pour ne rien faire : “Je n’ai pas le temps… Il faut se méfier des inconnus…” A travers l’étranger, le pauvre, c’est le Christ qui est là. Rappelons-nous de l’évangile du jugement dernier (Mt 25) : “J’ai eu faim… j’étais malade… j’étais étranger… et vous m’avez (ou vous ne m’avez pas) accueilli”. En nous racontant la parabole du bon Samaritain, le Christ voudrait nous inciter à remplir notre vie de l’amour qui est en lui et à nous faire le prochain de ceux et celles qu’il met sur notre route.

En ce jour, nous te prions, Seigneur : fais-nous ressembler au samaritain qui fut pris de pitié et releva le blessé. Amen

 

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ARCHIDIOCESE DE POINTE-NOIRE : Les abbés A. Loemba Makosso, J. M’voumbi, L. Pambou et J. Gilbert Mavoungou célèbrent leurs 30 ans de vie sacerdotale

par Abbé Venceslas dia kazé

Prêtres de l’archidiocèse de Pointe-Noire, les abbés Alain Loemba Makosso, Joachim M’voumbi, Louis Pambou et Jean Gilbert Mavoungou ont fêté leurs 30 ans de vie sacerdotale, le dimanche 3 juillet 2022, en la paroisse Saint François de la capitale économique. La messe a été célébrée par Mgr Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire, entouré de plusieurs prêtres, religieux et religieuses venus des différentes paroisses de l’archidiocèse. Elle a été animée par les chorales Rois Mages de la paroisse Saint François et Sainte Cécile de la paroisse Christ Roi de Loandjili.

Ordonnés tous en 1992, ces prêtres ont reporté leur pensée vers l’arrière afin de se souvenir du jour où ils ont dit oui au Seigneur pour le service de son Eglise. 30 ans de fidélité à la vie de prêtrise au sein de l’Eglise du Congo, un parcours remarquable pour ces abbés qui ont voulu surtout rendre grâce au Seigneur pour les immenses merveilles reçues et vécues.

Des hauts et des bas ont aussi marqué leur parcours certes, mais ils sont parvenus jusqu’à fêter leurs 30 ans de cette vie sacerdotale par la force du Seigneur. Leurs 30 ans de vie sacerdotale n’ont pas été vides de contenus. Beaucoup d’entre eux ont eu à occuper des responsabilités dans le diocèse de Pointe-Noire. Dans son homélie tirée de l’évangile selon Saint Luc (Lc 10, 1-12. 17-20), Mgr Miguel a fait comprendre aux prêtres à l’honneur que la Parole de Dieu se vit dans la vie de chaque jour; c’est Dieu qui nous inspire ce que l’Esprit veut dire à l’Eglise.

«Le Seigneur nous désigne, nous aussi; personne n’a le mandat par lui-même, c’est Dieu qui appelle. Il y a des laïcs et parfois aussi des prêtres et des séminaristes qui se donnent leur mission eux-mêmes; la mission est reçue et nous l’acceptons ou nous ne l’acceptons pas. Mais c’est Dieu qui appelle et nous avons été appelés, par notre baptême, pour faire une communauté sacerdotale; pour proclamer les haut-faits. Nous sommes envoyés devant Lui, devant sa face, comme Jean Baptiste était envoyé devant la face du Seigneur pour préparer ses chemins. C’est modeste, car nous ne sommes que les précurseurs, c’est grandiose: marcher devant le Seigneur! Il envoie deux par deux signifie qu’on ne peut pas faire annoncer l’Evangile dans la foi par celui qui se détache de la communauté. Deux à deux signifie déjà un groupe et la communauté qui témoigne de l’Evangile est une force pour notre société et notre force, c’est la communauté», a dit Mgr Miguel Angel Olaverri.

Pour clôturer cette célébration, l’abbé Joachim M’voumbi, curé de la paroisse Sainte Rita, au nom des prêtres qui ont fêté leurs 30 ans de vie sacerdotale, a exprimé sa joie et sa gratitude à tous ceux qui sont venus de tous les horizons de l’archidiocèse de Pointe-Noire pour célébrer ensemble avec eux cette fête: «C’est ici l’occasion de solliciter votre indulgence pour toutes les imperfections constatées liées à notre fragilité d’hommes. Une fragilité qui n’a d’ailleurs pas entamé notre courage et notre dynamisme à nous mettre au service de l’Eglise et des plus pauvres depuis le jour de notre ordination. Que Dieu reçoive toutes nos louanges, nos bénédictions et nos actions de grâce! Et merci à notre père archevêque pour son attention paternelle à notre égard», a dit le curé de la paroisse Sainte Rita.

À noter que ce même dimanche 3 juillet, l’abbé Abel Liluala, ordonné en 1994, a également fêté ses 28 ans de vie sacerdotale à la paroisse cathédrale Saint Pierre Apôtre.

Madocie Déogratias MONGO

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Homélie pour le 14ème Dimanche C (03 Juillet 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

“Réjouissez-vous ! Exultez, soyez dans l’allégresse, vous tous qui pleuriez !”

Frères et Sœurs,

Ce sont là les paroles du prophète Isaïe que nous avons entendues au début de la première lecture. Il s’agit d’une invitation à la joie qui vient de Dieu. Oui, nous sommes tous invités à la joie aujourd’hui. Il s’agit vraisemblablement de la plénitude de la présence de Dieu, qui en nous, devrait être source de Joie.

Ce texte d’Isaïe est, en fait de compte, une prophétie qui ne s’est pas encore réalisée. Mais à travers ces images, nous chrétiens, nous comprenons qu’il s’agit de la préfiguration l’Église. Car elle est, en effet, la Jérusalem céleste, une mère pour tous : elle nous enfante à travers le baptême, elle nous nourrit de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. C’est donc vers cette joie éternelle que nous marchons tous ici-bas. Voilà pourquoi cette “joie de l’Évangile” doit être annoncée à tous, sans exception. C’est également dans ce sens que St Luc nous raconte l’envoi des 72 disciples en mission. Ce chiffre symbolise l’ensemble des nations connues à l’époque de Jésus. C’est donc une manière de dire que la Bonne Nouvelle doit-être proclamée dans le monde entier. Elle est pour tous, pour les chrétiens assidus, et ceux qui ne vont plus à l’Église, pour les adolescents en pleine crise, et même pour ceux qui tournent en dérision la foi chrétienne. Tous les hommes du monde entier doivent pouvoir entendre et accueillir cette bonne nouvelle.

Voilà donc une vaste mission qui dépasse nos possibilités humaines, mais qui devrait être source de joie. Car il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : Jésus envoie les soixante-douze “dans toutes les villes et localités où lui-même devait se rendre”. Il ne les envoie pas en terrain inconnu. La mission n’est donc pas leur affaire mais plutôt celle du Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur des hommes, des femmes et des enfants qu’il met sur leur route. Quoique la mission ne soit pas si simple partout. Parfois c’est au péril de leur vie.

Aujourd’hui encore comme autrefois, de nombreux chrétiens sont confrontés aux persécutions. Beaucoup sont assassinés simplement parce qu’ils sont chrétiens, ou annoncent l’Évangile par quelques actions. Le mois passé, des chrétiens ont été assassinés en pleine célébration au Nigeria, puis après des prêtres. Mais leur sang abreuve la moisson du Seigneur, et rien ne pourra arrêter la Parole de Dieu ni l’empêcher de produire du fruit. C’est précisément en voyant le courage des chrétiens persécutés que des hommes et des femmes se convertissent au Christ. Nous en avons de nombreux témoignages dans le monde d’aujourd’hui.

En nous rassemblant ici dans cette église, nous nous nourrissons de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Puis comme les 72, nous sommes envoyés pour annoncer le règne de Dieu dans ce monde où beaucoup de choses vont mal. L’Évangile insiste sur l’urgence de cette mission. Comme le Christ et comme les prophètes, nous serons confrontés au rejet ou à l’indifférence. Mais ne nous décourageons pas, rien ne peut arrêter l’arrivée du règne de Dieu. Si nous rencontrons la méchanceté, nous triompherons du mal par le bien. Et comprenons juste que la présence du Seigneur doit nous faire exulter de joie, même quand tout va mal. Oui, le Seigneur nous envoie “comme des agneaux au milieu des loups”.

 

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Avis de décès

par Abbé Venceslas dia kazé

Le Diocèse de kinkala (Congo BZ), ainsi que le diocèse de Tempio Ampuras (Italie) ont la profonde douleur de vous informer du décès inopiné de l'abbé Camille Biemoundongath, dans la nuit du 28 au 29 juin dans son sommeil.

Une messe de funérailles est prévue demain 30 juin 2022 à 10h dans la paroisse où il était curé.

Mr l’abbé Camille Biemoundongath était de Mbamou, ordonné à Kinkala, le dimanche 1er juillet 1990. Après Kinkala, il est allé aux études en Italie. Puis rentré au pays, il a été nommé professeur au Grand Séminaire de Théologie de Brazzaville. Il était actuellement en Mission en Italie où la mort l'a trouvé.

Paix à son âme 🙏

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Homélie pour le 13ème Dimanche C (26 juin 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent des appels du Seigneur et de la réponse des hommes. Il est fort de constater que ces appels nous arrivent en fin d’année scolaire et pastorale. Alors que la plupart d’entre nous ressentent plutôt le besoin de souffler et d’oublier leurs responsabilités et leurs soucis. Ainsi, on peut alors penser que ce n’est peut-être pas le bon moment pour lancer des appels au chantier de la mission. Mais la liturgie de ce dimanche nous invite pourtant à voir les choses autrement. Nous y trouvons des invitations à l’engagement et à la mise en route. Oui, notre Dieu ne prend pas des vacances. Il ne cesse d’embaucher et son appel est pour tous sans exception.

C’est dire que, c’est au cœur de nos activités que le Seigneur nous rejoint. Comme cela a été le cas pour le prophète Élisée était en train de labourer son champ et il avait presque fini, lorsque le Seigneur l’appela. Aussi, les disciples de Jésus étaient à la pêche ou au bureau des douanes, au moment de l’appel. Paul, lui, était en route sur le chemin de Damas pour aller faire prisonniers les chrétiens. Les uns et les autres ont tout laissé pour répondre à l’appel du Seigneur.

Mais celui qui a été totalement fidèle au Père jusqu’au bout, c’est Jésus lui-même. Il aurait pu éviter la Passion et la mort en se cachant en Galilée. Mais l’Évangile nous dit qu’il prend résolument la route de Jérusalem. Il marche comme un pauvre livré aux caprices des hommes. Il s’abandonne totalement à la volonté de son Père. Et donc, celui qui veut le suivre doit accepter cette pauvreté que lui-même a choisie.

Ces appels de Dieu sont toujours d’actualité, aujourd’hui. Dieu ne cesse d’embaucher des enfants, des jeunes et des adultes. Il nous invite tous à le suivre et à l’écouter. Puis il nous envoie tous comme missionnaires. Il compte sur chacun de nous pour témoigner de son amour auprès de ceux et celles qui ne le connaissent pas. Ce monde si souvent loin de Dieu a besoin de chrétiens convaincus qui n’ont pas peur d’affirmer leur foi. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de dire simplement ce que nous croyons. Le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.

Notre réponse à cet appel de Dieu suppose une grande disponibilité. Il nous arrive de répondre : “Je n’ai pas le temps… J’ai d’autres choses à faire pour le moment… Plus tard, quand je serai à la retraite, j’aurai plus de temps…” Si nous attendons de n’avoir rien à faire, nous ne serons jamais disponibles aux appels de Dieu. Prions-le afin qu’il nous donne force et courage pour la mission qu’il nous confie. Qu’il fasse de nous des témoins fidèles et passionnés de l’amour qui est en lui. Amen

 

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Homélie pour le Saint Sacrement (19 Juin 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

En ce dimanche, l’Eglise célèbre L’eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche, et qui s’enracine dans l’Ancien Testament et prend tout son sens dans le nouveau. C’est ce que nous avons pu voir en écoutant les textes bibliques de ce jour. Dans la première lecture, nous avons entendu un passage du livre de la Genèse. Avec ce récit, nous sommes à l’aube de la première alliance. Abraham, le père des croyants a manifesté sa soumission à Dieu. Il a remporté des victoires. Et aujourd’hui, nous le voyons, initié par Melkisédek, roi de Salem. Il rend un culte au Dieu très haut avec du pain et du vin.

Et, au moment où Jésus entre à Jérusalem, il se prépare à conclure la nouvelle alliance. Il réalisera le sacerdoce “selon l’ordre de Melkisédek” avec le pain et le vin. Lui aussi bénit Dieu. Il apporte la bénédiction à tous ceux qui célèbrent le culte avec foi. Mais dans l’Eucharistie, il y a bien plus que du pain et du vin. Par la parole du Christ, ces éléments sont devenus son Corps et son Sang. Ce culte nouveau est l’accomplissement de ce qui n’était qu’une préfiguration. L’offrande requise dépasse la simple remise de biens matériels. Il s’agit désormais du don de soi.

Aussi, dans la seconde lecture, saint Paul nous transmet ce qu’il a reçu. Il s’adresse à une communauté divisée. Il leur rappelle que si le Christ est mort, c’est pour tous. Nous devons en tirer les conclusions : « nous ne pouvons pas nous réunir pour le repas du Seigneur sans être attentifs les uns aux autres ; on doit donc s’examiner soi-même avant de manger ce pain et de boire à cette coupe ». C’est pour cette raison qu’avant la communion, nous disons : “Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir…”

Ceci étant, l’Évangile nous prépare à l’Eucharistie. L’événement qui nous est rapporté se passe au soir d’une journée harassante. Les disciples voient bien que la foule a faim ; ils pensent qu’il vaudrait mieux la renvoyer. Mais Jésus ne l’entend pas ainsi ; s’adressant aux Douze, il leur dit : “Donnez-leur vous-mêmes à manger !” Avec le peu que nous possédons, le Christ nous invite à donner à manger à ceux qui ont faim. Et c’est le récit de la multiplication des pains qui s’actualise chaque fois que nous agissons ainsi. Avec cinq pains et deux poissons qu’on lui apporte, il va rassasier les foules.

Notons que cet Évangile est une annonce de ce que sera l’Eucharistie. Nous y retrouvons les mêmes gestes de Jésus au soir du Jeudi Saint : “Il prit les pains et les poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna…” Nous apportons le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes, nous reconnaissons que tout vient de Dieu, nous ne sommes pas propriétaires de ces biens qu’il nous donne ; nous n’en sommes que des intendants. Ces richesses nous sont confiées pour le bien de tous.

N’oublions jamais : quand nous nous réunissons pour l’Eucharistie, nous ne sommes pas seuls devant le Seigneur. Toutes les prières utilisent le “nous” : “Nous te prions… nous t’offrons…” Nous sommes avec d’autres qui ont faim de pain, faim d’amour, faim de tendresse, de justice, de consolation, d’écoute et de liberté. Ils sont tous avec nous et je ne peux pas les ignorer.

En ce jour, nous te prions, Seigneur : que le pain de ta Parole et de ton corps soit la nourriture qui nous permette de devenir signes d’espérance pour ce monde qui en a tant besoin. Amen

 

 

 

 

 

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Messe d’action de grâce pour les 50 ans de sacerdoce de l'abbé Albert Saelens

par Abbé Venceslas dia kazé

Le dimanche 26 juin 2022, le père Albert Saelens présidera une messe à Poix de Picardie, à l’occasion du 50ème anniversaire de son ordination Sacerdotale, le 25 juin 1972 à Equennes (Diocèse d’Amiens)

Merci pour ces « cinquante années » de vie sacerdotale

Cinquante ans de vie sacerdotale; un objectif atteint à travers une longue phase de son existence, qui a coïncidé avec une période importante de la vie de l'Eglise, qu’il a aimée et servie. Il s'agit des cinquante années après le Concile Vatican II, qui se sont d'abord déroulées dans le service paroissial dans les communes où il est passé comme vicaire ou comme curé (Estées-Daniécourt, Villers-Bocage, Athies, Ham), et ensuite en milieu jeune avec le MRJC, surtout : été après été en camps avec divers jeunes.

Il a aussi vécu quelques années dans divers pays: Nouvelle Calédonie, Pérou, etc.; Il se rappelle tout de chacun d'entre eux: les événements, la vie ecclésiale, les personnes, la genèse de son Association pour le développement de la Jeunesse au Pérou

Il a affronté des risques et obtenu des satisfactions.  Il a visité des régions pastorales dans le monde. Et ce 26 juin 2022, Nous serons nombreux à l'entourer lors de cette messe d'action de grâces à Poix de Picardie.

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Homélie pour la Sainte Trinité (12 Juin 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

En ce dimanche, l’Eglise célèbre la Sainte Trinité, l’union des trois personnes divines ; c’est-à-dire Dieu, considéré dans son mode d'existence en trois personnes distinctes et consubstantielles, unies dans une seule et indivisible nature éternelle. Les trois personnes de la (Sainte) Trinité sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le concept de « Trinité » ne figure pas explicitement dans la Bible, mais les trois personnes y sont nommées et s’y manifestent à plusieurs reprises, dans leur distinction comme dans leur unité. Chez St Mathieu on peut lire : « Allez donc et faites des disciples de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », (Math 28:19)

C’est dire que nous sommes tous invités à la joie. Car notre Dieu trois fois saint veut nous faire partager sa sainteté. Cette sainteté est offerte à tous, même aux pauvres pécheurs que nous sommes. Notre Dieu nous aime tous au point de nous faire partager sa vie. C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans les textes bibliques de ce jour.

La première lecture, extraite du livre des proverbes, nous parle de l’homme de l’Antiquité qui était en admiration de la beauté grandiose de l’Univers et de son harmonie. Il y voyait la marque de la sagesse de Dieu et de son habileté. C’est cette sagesse de Dieu qui présida à la création du monde. Ainsi, toute la Bible nous révèle un Dieu qui s’est lié d’amitié avec le peuple qu’il s’est choisi. En lisant ce texte d’aujourd’hui, nous découvrons le lien d’amour qui unit le Créateur à ses créatures. Cet engagement de Dieu pour les hommes s’est accompli totalement en Jésus. C’est en lui que s’accomplit le salut de l’humanité.

En lisant ce récit, nous comprenons que le vrai Dieu n’est pas celui qui nous surveille pour nous prendre en défaut. Il est au contraire un Dieu passionné par le bonheur des hommes. Il veut leur réussite. Il s’est fait proche de nous. Et ne se contente pas de nous donner des renseignements sur ce qu’il est. Mais il est venu jusqu’à notre rencontre par son Fils Jésus. Il a pris notre condition humaine en toutes choses à l’exception du péché. Et Jésus nous a promis l’Esprit de vérité qui nous conduira « vers la vérité tout entière ». C’est ainsi que Jésus nous révèle un Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit, un Dieu qui est amour, un Dieu qui veut le salut de tous les hommes.

Et nous savons tous, sans doute, la mésaventure de St Augustin sur la Sainte Trinité. Sur la plage d’Hippone, Augustin réfléchissait un jour au mystère de la Trinité. Il repéra un enfant -était-ce un ange ?- qui, avec une coquille, s’appliquait à verser l’eau de la mer dans un trou creusé dans le sable. « ôh enfant, que fais-tu ? Et l’enfant répondit : J’ai décidé de mettre toute l’eau de la mer dans ce trou » L’évêque lui fit remarquer, en souriant, la vanité de ses efforts. L’ange lui répliqua qu’il était tout aussi déraisonnable de sa part de chercher l’explication du mystère de la Sainte Trinité. On ne peut pas en effet enfermer le mystère infini dans une formule.

Que ton Esprit, seigneur, soit sur nous pour accueillir cet amour qui vient de toi. Qu’il nous donne force et courage pour en être les messagers tout au long de notre vie.

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