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Ecole Notre Dame de HAM: Résultat de l'opération "Bol de riz" pour l'orphelinat Village d'enfants "Emile Biayenda" à Brazzaville (Congo)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Père Daleb recevant le don de Mme Leroy

Ce Jeudi 13 juin 2019, l'établissement Notre Dame de HAM a réalisé sa promesse d’effort de carême à l’endroit des orphelins de l'orphelinat Village d'enfants "Emile Biayenda" à Brazzaville (Congo).

C’est Mme Laure LEROY, chef d'établissement de l'école, qui a remis un chèque au Père Daleb, grâce à l'opération "Bol de riz" effectuée le 5 avril dernier.

Ce don sera reversé en intégralité à l'orphelinat Village d'enfants "Emile Biayenda" à Brazzaville (Congo). Un grand merci aux élèves de l'école pour leur participation et aux parents pour ce grand-Coeur.

C’est un geste révolutionnaire, et  l'Église est appelée à cette proclamation. C’est à ce juste titre que Dom Helder Camara  (Prêtre Brésilien) disait : « Quand je donne à manger aux pauvres, ils disent que je suis un saint. Mais quand je demande pourquoi les pauvres sont pauvres, on dit que je suis un communiste ».

 

« Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Cela est un appel à l’action malgré les faibles moyens dont-on croit disposer.

Les apôtres ont donné, non pas ce qu'ils avaient, mais ce qu'ils ont reçu de Jésus. Et nous aussi, comme les apôtres, avons-nous des ressources que nous ignorons.

Peu à peu, nous comprenons que le pain que nous aurons à donner, ce n'est pas notre pain à nous, mais le pain de Jésus qui nourrit les foules affamées : affamées de sens, de présence, de pardon, d'amour, de considération et de tendresse.

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Homélie pour le dimanche de la Sainte Trinité (16 juin 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Soeurs,

Nous fêtons aujourd'hui la sainte Trinité : un seul Dieu en trois personnes. Dans le Nouveau Testament, le mot Trinité ne figure nulle part. Dans le Symbole de Nicée-Constantinople récité à la messe, il est dit de l'Esprit-Saint, qu’il procède du Père et du Fils. C’est bien compliqué tout ça, voilà pourquoi la Trinité demeure un mystère c’est-à-dire une vérité qui déconcerte la compréhension et ne peut pas être complétement expliquée ou cernée par l’Homme.

D’ailleurs, les juifs et les musulmans professent la foi dans un Dieu exclusivement unique. Pourquoi les chrétiens croient-ils alors dans la Trinité ? N'est-il pas déjà assez difficile de croire que Dieu existe? Non, notre Dieu unique en trois personnes n’est pas plus lointain, ni plus étrange que celui qui est Un et auquel croient les juifs et les musulmans. Bien au contraire, il est proche puisqu’il est Père aimant, il est le plus semblable à nous puisqu’il est Fils devenu homme parmi nous, il est le plus intérieur puisqu’il est Esprit répandu dans nos cœurs. S’agissant du Fils qui procède du Père, puis de l'Esprit-Saint, qui procède du Père et du Fils, il suffit de comprendre que lorsque le père respire, son souffle c'est le fils. Et lorsque le père et le Fils respirent ensemble, leur souffle c'est le St Esprit-Esprit.

Ceci étant, il faut bien avouer cependant que toute formule que nous utilisons pour dire la Trinité est bien pauvre, car Dieu est toujours au-delà de nos mots, de nos images et de nos définitions. Permettez-moi de faire une révision du catéchisme par ces deux questions:

- Qui est Dieu? C'est le créateur à l’origine du monde et de toutes choses. 

- Que signifie l’unicité d’un unique Dieu en trois personnes ? Cela signifie des personnes qui sont égales, différentes mais de même nature.

C'est dire que Dieu est un Dieu en qui existent communication, relation, contact et amour. Voilà sans doute ce que signifie le mot Trinité : Dieu est un, mais il n'est pas solitude. Il est partage et don, échange et Dialogue entre le Père le Fils et le Saint-Esprit. Ils s’aiment tellement qu’ils ne font qu’un seul et même Dieu. De nombreuses images peuvent alors nous aider à cerner la Trinité : l’amour qui unit les membres d’une même famille, par exemple. Mais toutes ces images qu’on peut utiliser resteront imparfaites.

Du coup, la Trinité, c’est la manière spécifiquement chrétienne de parler de Dieu et de ce que signifie participer à la vie de Dieu par Jésus, dans l'Esprit.  Deux mots peuvent décrire la Trinité c’est «Amour et Partage». Les trois personnes vivent dans l’amour de partager leur vérité et de partager tout ce qu’elles sont. Ainsi, le Père, le Fils et l'Esprit-Saint sont l'image et la réalisation de ce que notre monde devrait devenir : amour et partage. Au lieu de nous aimer et de partager équitablement les biens et les richesses destinés à tous, quelques-uns ont malheureusement voulu et veulent encore s'accaparer les biens du monde. Après plus de 2000 ans d’évangélisation, des pauvres et des injustices, il y en a encore dans le monde et nous en sommes tous un peu responsables. Les inégalités persistent parce que nous n’avons pas encore bien expérimenté que nous sommes tous « Un » en humanité. Le bonheur et le malheur sur terre dépendent en fait de la qualité de nos relations humaines. Racisme, antisémitisme, intolérance, sont contraire à l’amour et au partage que nous propose aujourd’hui la Ste Trinité.

Que l’unicité de différentes personnes en Dieu, nous interpelle que nos différences d’origine, de races, et de religions, ne sont pas un obstacle mais plutôt une richesse pour notre unité.

 

 

 

 

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Homélie pour le dimanche de Pentecôte (09 juin 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Célébration avec une Troupe scoute

Frères et Sœurs,

L'Eglise célèbre aujourd'hui la fête de la Pentecôte. C’est le cinquantième jour après Pâques et, chez les Juifs, la Pentecôte était une fête d’Action de grâces, la fête de l'alliance avec Dieu et du don de la Loi à Moïse. Comme à Pâques, tous les juifs se rassemblaient à Jérusalem. Et pour nous, elle marque la naissance de l’Église par la réalisation de la promesse de Jésus : « vous allez recevoir, une force d'en haut : l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom .... » Nous commémorons donc la venue de l’Esprit Saint et la transformation d’une bande de disciples apeurés et repliés sur eux-mêmes en un groupe courageux et missionnaire. C’est le début de l’évangélisation. Pour nous parler de l’Esprit de vérité, saint Luc, l’auteur des Actes, emploie des images : le vent, l'eau, la colombe, le feu et le souffle de vie. Les disciples ont réalisé qu’ils devaient sortir du Temple et de leurs habitudes pour transmettre le souffle de vie, pour rassembler dans l’Amour tous les peuples et pour communiquer à tous et à toutes l’Amour universel. Tel est le rôle de l’Esprit. Cela se passe dans une maison ouverte et bientôt sur la place publique au milieu d’une foule cosmopolite.

Depuis cet événement si extraordinaire à l'origine de l'Église, et voyant tous ces scandales qui salissent l’image de l’Eglise aujourd’hui, on peut se demander : est-ce que l'Esprit s'est retiré? Aurait-il abandonné l'Église à elle-même ? Manquerait-il de souffle ? Ou peut-être que c’est nous qui refusons d'être dans le vent de Dieu. L'Esprit est à l'œuvre chez ceux et celles qui mettent leurs voiles au grand vent de Dieu. Il est à l'œuvre, sans trop de bruit, dans la société et dans l'Église.

C’est dire qu’avec Jésus, c’est toute personne, de toute race, de toute langue, de toute culture qui est appelée à recevoir l’Esprit de Dieu et à en vivre. Comme les disciples à la Pentecôte, chacun de nous est aussi appelé à s’exprimer selon le don de l’Esprit. L'Esprit saint n'est-il pas souvent le grand oublié ? L'Esprit est toujours prêt à surgir pour guider son Eglise. Il l'a fait depuis plus de 2000 ans et continuera de le faire. Il le fera pour chacun de nous à condition que nous nous placions en état de réceptivité et comme les apôtres, il est essentiel de prier, il est essentiel d'appeler la venue de l'Esprit et de s’inspirer de son souffle. Tous nous sommes invités à entendre le souffle de Dieu, son esprit qui nous appelle à entrer dans son dynamisme.

Tous, nous avons fait un jour ou l’autre la dure expérience de perdre souffle dans une épreuve personnelle profonde. Quand l’angoisse nous étouffe, quand trop c’est trop. Trop de problèmes, trop d’inconnu pour l’avenir, trop d’impasses. Trop de murs. Trop de solitude. Comme les disciples, tout nous a paru verrouillé, pas d’issue aux problèmes, pas d’ouverture en moi-même. Seule la peur qui étouffe. Et voilà que Jésus nous donne de l’air, il répand son Souffle sur nous ses disciples. En effet, nos communautés chrétiennes sont vouées à la mort si nous ne donnons pas une place centrale à l'Esprit pour nous animer. Dans la mesure où nous nous laissons constamment obnubiler par nos soucis quotidiens, par l'avenir et les problématiques de notre Église et par tout le mal qui sévit dans le monde, quelle place laisserons-nous à la joie de la bonne nouvelle. Combien de fois étouffons-nous toute vitalité lorsque nous ne parvenons pas à pardonner, lorsque nous restons fixés sur les fautes des autres et sur tout ce qui ne va pas bien ? Avec pareille mentalité, nous ne pouvons pas insuffler la vie.

L'Esprit est à l'œuvre partout. À nous de repérer sa présence à travers les signes les plus simples de notre vie.

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Homélie pour le 7e dimanche de Pâques  C (2 juin 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Célébration sur le parvis de la Cathédrale d'Amiens

Frères et Soeurs,

Dans l’évangile que nous venons d’écouter, Jésus n'exhorte pas, n'enseigne pas, ni ne rallie les troupes. Mais il est en train de prier. Tout au long de son ministère, il a fait connaître celui qu'il connaît si bien, maintenant il prie.  Et sa prière n'est pas seulement pour les douze ; elle s'adresse également à tous ceux qui croiront, c'est-à-dire au public entier de l'Évangile de Jean. Donc, Jésus prie pour nous tous. Il nous inclut en tant qu'auditeur aimé par Dieu.

Le fil conducteur de sa prière c’est que tous soient un. Il y avait clairement des divisions au sein de la communauté des disciples de Jésus au premier siècle. Comme en témoigne le livre des Actes (Chap15) relatif à la controverse sur l'acceptation des païens dans l'Église. Le souci de Jésus c’est de rassembler ses disciples. Car être un disciple de Jésus, c'est faire partie d'une Famille. Il ne doit pas y avoir de chrétiens solitaires : « Un chrétien qui s’isole, est un chrétien qui s’étiole ». La prière de Jésus est qu'ils puissent tous être Un comme il est Un avec le Père. Le but de cette unité est que le monde puisse croire que Dieu a envoyé Jésus.

C’est dire que la prière de Jésus aborde un problème important au 1er siècle ainsi qu'au 21e siècle : l’unité. C’est une prière qui regarde vers l'avenir. Comme pour les disciples, il est également crucial pour nous aujourd'hui de revenir à cette prière, car elle décrit l’espoir, la vision et l’image de ce à quoi nous devons ressembler ainsi que la façon dont nous devons vivre. La prière de Jésus nous rappelle que notre unité doit être un signe de l'amour de Dieu. Nous sommes un en Jésus, si nous devenons une partie de Jésus, c'est à dire une partie de la communauté.

L’Église doit être l’instrument de Dieu par lequel la vie humaine dans tous les domaines et à tous les niveaux est pénétrée par l’Évangile, afin que tous puissent voir que Dieu est en Jésus. Dieu veut faire en sorte que tous les chrétiens partagent la même vie dans une grande famille et qu’ils créent ainsi le monde, un monde sans violence. «Je vous donne un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres».  Cet amour dont nous devons témoigner est quelque chose qui nous est donné. Il est en nous, car Dieu est en nous, mais cela requiert notre consentement : « Dieu nous a créés sans nous, mais ne nous sauve pas sans nous ». Dieu est prêt à aimer les autres à travers nous chaque fois que nous sommes prêts à nous laisser être le canal de cet amour.

Comme Jésus fut envoyé, maintenant, il nous envoie pour que le monde vive et soit heureux sur les chemins du Royaume.  Faisons route ensemble.

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Homélie pour le Jeudi de l'Ascension C (30 Mai 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

animation lors des soirées louanges à HAM

Frères et Soeurs,

Dans notre vie, nous sommes souvent appelés à faire plusieurs adieux, aux collègues de travail qui partent, aux amis quand nous nous déplaçons dans une nouvelle région, aux êtres chers malade et en phase terminale, à un prêtre qui doit nous quitter alors qu’on venait à peine de le connaître, etc. Et les adieux sont presque toujours douloureux. Nous avons tous du mal à dire ce que nous devons dire parfois. Mais quand nous réalisons que nous ne devons pas tergiverser, puisque le temps presse, alors à ce moment-là nous ouvrons la bouche pour dire ce qui est important. Jésus était sans doute dans cette situation. Juste avant que son corps physique soit sur le point de quitter ses disciples, il doit faire en sorte que ses derniers mots comptent.

Une des choses qui nous frappe à propos de cet au revoir de Jésus, c’est que ce n’est pas un événement malheureux pour tous ceux qui l’ont vécu. D’ailleurs que font les disciples une fois que Jésus a fait ses adieux et qu’il est parti ? Ils retournent au temple avec joie pour louer Dieu. Pour eux, c'est donc un moment heureux. Le Jésus qu’ils connaissaient, qui avait mangé avec eux et leur avait enseigné Dieu,  était maintenant au ciel et leur vision du monde  avait changé. C’était la raison pour laquelle ils étaient si heureux. C'étaient les mêmes disciples pourtant qui s’étaient cachés il y a peu de temps, durant la passion, craignant les représailles. Même quand ils avaient entendu la nouvelle de la résurrection de Jésus, ils s’étaient toujours sentis effrayés et inquiets s’enfermant au Cénacle. Mais voilà qu’à l’Ascension ils n'avaient plus besoin de s'inquiéter ; ils étaient heureux. Ce passage de l'évangile décrit l'expérience de la foi qui accompagne et transforme les vies.

Dans la manière biblique de penser et de parler, être assis à la droite d'un grand roi signifie exercer l'autorité royale.  C'est ce que Jésus fait maintenant, assis à la droite du Père. Il est à la fois vrai Dieu et vrai homme. Il connaît nos faiblesses et intercède pour nous.

Notons qu’en donnant les dernières instructions à ses disciples, ceux-ci ne comprenaient toujours pas toutes les implications de sa mission. Ils lui demandent encore en pensant à la politique : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? ». Et encore une fois, Jésus leur rappelle quelle est sa mission. Leur confusion est compréhensible, car nous savons tous qu’il est difficile d’abandonner nos vieux rêves. Il y a des moments où nous pouvons nous sentir incapables de prier, révoltés du silence de Dieu dans notre vie, ou inquiets de ce que nous avons fait. C’est à ces moments précis que le Christ nous invite à quitter la chambre fermée de notre anxiété et sortir au monde. Et c’est à ces moment-là que Jésus est proche, non pas comme notre accusateur, mais comme celui qui nous aime et nous comprend, celui qui nous rassure. Il est à nos côtés, il a l'oreille du Père et il peut aider. C’est dire que l'esprit de l'Ascension est un esprit d'initiative et de confiance qui nous libère de notre enfermement. Apprenons des apôtres à faire de nos obstacles, des événements de notre transformation. 

Jésus ne demande pas de changer spontanément le monde, ou de rester là, passif, à contempler le ciel. Il nous demande simplement d’être des témoins de l'Évangile dans notre monde, de le contaminer d’Amour. C’est tout le sens du « Ite Missa est » (Allez dans la paix du Christ) à comprendre non pas comme « allez chez vous, vous enfermer », mais plutôt comme « Allez dans le monde, témoigner de l’Amour ». Jésus n'est peut-être plus physiquement avec nous, mais l'Esprit est venu sur nous pour que nous puissions aller de l'avant. Témoigner, voilà notre mission.

 

 

 

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Homélie pour le 6e dimanche de Pâques C (26 Mai 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Avec les élèves de l'école Notre Dame

Frères et Soeurs,

Il arrive parfois que la religion étouffe la foi et l’empêche de s’exprimer, tel dans le récit de la 1ère lecture. En effet, le livre des Actes des Apôtres nous fait état d’une controverse qui a surgi dès le commencement, au moment de l’Église naissante : devait-on, oui ou non, imposer aux païens convertis à la foi chrétienne, les obligations légales et rituelles du judaïsme ? Paul y était hostile, alors que certains missionnaires judéo-chrétiens voulaient imposer la circoncision à tous. On voit là que la religion devenait déjà un obstacle à la foi chrétienne. Et cette controverse va occasionner le 1er concile de l’Eglise à Jérusalem. Notons en passant que l’Eglise compte de nos jours 21 conciles, excepté celui de Jérusalem.

C’est dire que l'Église a connu des tensions entre les partisans de la rigueur ou tradition et ceux qui voulaient s'ouvrir à la diversité et notamment aux nouveaux convertis qui n'étaient pas issus du Judaïsme. L’évangile nous rappelle à cet effet, qu’il nous faut sans cesse revenir au commandement d’amour. Et que toute décision en vue du bien doit être prise selon ce commandement. Nous devons donc nous poser la question de savoir : l'autre, est-ce que je l'aime ? Car c'est dans le cœur qui aime, qui est ouvert à la différence de l'autre, à ce qu'il est, à ce qu'il vit, à ce qu'il a reçu que le Dieu de Jésus peut élire domicile. Aimer, c'est aussi Aider à grandir et si nécessaire à évoluer. La seule règle qu’on peut exiger à celui qui est différent de nous, c’est d’aimer… Rien d’autre !

Quand Jean écrit ses livres, cela faisait longtemps que Jésus était mort. C’est dans un contexte où les groupes chrétiens s’étaient fait exclure de la Synagogue : on leur reprochait non pas d'avoir reconnu Jésus comme messie, mais d'en avoir fait presque l'égal de Dieu. Et voilà qu’is vivent dans un sentiment d'abandon. Et cela les pousse à réfléchir, à méditer, à discuter : Et si on s'était trompé en le suivant ? Si tout cela n'avait pas de sens ? S’il ne fallait pas revenir aux anciennes règles?

Raison pour laquelle, dans le livre de l'Apocalypse, Jean s'efforce de rassurer les communautés chrétiennes : Arrêtez de vous remettre en question, tôt ou tard, apparaîtra le monde nouveau. Dieu lui-même sera lumière et vie au cœur de toute personne.  À côté de cet avenir plein de bonheur, de paix et de joie, les épreuves du temps présent perdent leur importance. Ainsi, Jean dans son Évangile fait parler Jésus : Garder sa Parole, c'est vivre, c'est agir pour que l'amour dont parle Jésus devienne réalité concrète dans nos vies. La Parole de Dieu est sans cesse proposition neuve dans nos vies. Elle est appel à la liberté intérieure, à la liberté personnelle et communautaire. Il faut changer, se convertir, risquer l’avenir si nous voulons demeurer fidèles à Jésus ressuscité.

Ne soyons donc pas bouleversés et effrayés. Certes nous pouvons être atteints dans nos biens matériels, dans nos projets, dans notre corps ou dans notre réputation. Nos relations humaines peuvent être perturbées par l’incompréhension, les désaccords ou l’agressivité d’autrui. Nous pouvons être atteints dans notre liberté lorsque nous sommes ficelés intérieurement, bloqués sur nous-mêmes ou vis-à-vis des autres. N’est-ce pas la réalité concrète de chacune de nos existences qui, jour après jour, est confrontée à l’une ou l’autre de ces difficultés ? Mais au milieu de ces difficultés,   nous sommes appelés à vivre dans la paix, dans la sérénité et dans la joie.  Au lieu de nous révolter, de nous crisper, de nous refermer sur nous-mêmes et d’en vouloir à Dieu, aux autres et à nous-mêmes, il nous est demandé d’être disponibles pour aimer davantage.

 

 

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Homélie pour le 5e dimanche de Pâques C (19 Mai 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Lors d'une célébration avec les élèves de HAM

Frères et Soeurs,

L’évangile nous relate aujourd’hui le récit de Jean concernant le dernier repas de Jésus avec ses disciples. Judas part livrer Jésus. C'est à ce moment sombre que notre texte commence. Nous savons ce qui va arriver et nous savons où va Judas. Nous nous demandons ce que Jésus va dire ou faire ensuite ; il se concentre sur sa mission et prépare ses disciples à l'avenir. Il parle d'être glorifié et de glorifier Dieu, ce qui fait référence à son élévation sur une croix. Puis il dit à ses disciples avec des mots tendres («petits enfants») qu'il ne sera plus avec eux qu'un peu plus longtemps et qu'ils ne peuvent pas venir où il va.

Oui, Jésus sait aussi que Pierre, l'un de ses plus proches compagnons, le reniera. Pourtant, les paroles adressées à ses disciples ne visent pas à blâmer leurs échecs passés et futurs, mais plutôt à les préparer à l'avenir. Il leur promet que, même s'il ne sera plus physiquement présent avec eux, ils ne seront pas abandonnés. Et, dans les chapitres à venir, Jésus parlera du Paraclet qui leur donnera des conseils et les réconfortera. La nécessité pour lui est que ses disciples vivent en communauté, s'aiment les uns les autres comme il les a aimés. C’est son nouveau commandement et sans doute l'une de ses déclarations les plus célèbres.

Mais est-ce vraiment nouveau ?  Car même les gens qui rejettent toute religion connaissent ce commandement ou des principes similaires. S'aimer les uns les autres faisait partie de la tradition juive, il est présent dans le monde gréco-romain qui l'entoure et se retrouve également dans d'autres traditions religieuses. Mais, nous devons faire attention à la façon dont nous utilisons ce mot «amour». Il a un si large éventail de significations.   Dans le livre du Deutéronome (6: 5), il avait été commandé :  «Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton esprit et de toute ta force» . Alors, pourquoi Jésus a-t-il appelé cela un nouveau commandement ? La réponse se trouve dans la phrase qui suit sa déclaration : «Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres».   C'est le nouvel angle sur l'amour.

Nous devons aimer comme Jésus nous a aimés. Qu'est-ce que cela signifie pour nous d'aimer comme il nous a aimés ? Aimer ceux avec qui nous sommes d’accord est la partie la plus facile. Aimer les gens avec qui nous sommes en contact est une proposition abordable. Aimer le reste des gens, ceux qui nous haïssent ou nous ont fait du mal est beaucoup plus difficile, et c’est là la nouveauté du Christianisme.   La réalité est qu’il est plus facile d'aimer ceux qui sont plus aimants et aimables. Nous, disciples de Jésus, avons trop souvent échoué dans notre amour des uns pour les autres, ainsi que dans notre amour pour les personnes extérieures à notre communauté. Car nos intérêts personnels l'emportent souvent sur le bien commun. Et pourtant, Jésus démontre son amour pour les disciples qui échoueront lamentablement. Jésus lave les pieds et nourrit Judas qui le trahira, Pierre qui le reniera et tous les autres qui se sauveront à l'heure de sa plus grande détresse. L'amour que Jésus manifeste ne repose certainement pas sur le mérite des destinataires, et Jésus nous ordonne aujourd’hui d'aimer les autres de la même manière.

Alors, que pouvons-nous donner de nous-mêmes pour mieux aimer ? Notre société est en train de devenir une société qui porte trop souvent des jugements tristes et agressifs, une société où nous craignons immédiatement le pire de tout le monde, où nous jugeons vite, où nous accusons de paresseux ceux qui reçoivent des prestations. Une société où nous accusons les immigrants et les réfugiés de prendre nos emplois et nos maisons. C’est dire que nous sommes appelés à un mode de vie différent. Nous sommes appelés à la démonstration d'un amour inconditionnel envers tous ceux que nous rencontrons, surtout les plus faibles et les plus vulnérables, à l’exemple de cette infirmière en soins palliatifs s'occupant du patient mourant. Du parent réconfortant son enfant malade au milieu de la nuit. Du personnel de la banque alimentaire à l'écoute d'un client et à la satisfaction de ses besoins. Des parents qui sacrifient leurs propres rêves pour le bien de leurs enfants. Oui, Jésus n'a pas simplement parlé de l'amour de Dieu. Mais il nous l’a communiqué par ses actions. C'est la façon dont il s'attend à ce que nous le suivions.

 

 

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Homélie pour le 4e dimanche de Pâques C (12 Mai 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Célébration dans l'octave de Pâques

Frères et Soeurs,

Dans l'évangile de Jean, nous entendons des paroles de Jésus qui disent qu’il se soucie de nous, qu’il s'intéresse à ce qui se passe dans notre vie, et qu’il nous encourage. Oui, Jésus nous parle de la relation très personnelle et intime qu'il a avec nous.

Il s’identifie au bon berger. Le berger n'est pas décrit comme un gardien qui oblige à faire ceci ou cela et à ne pas dépasser telle clôture. Mais le berger marche plutôt devant ses moutons et ils le suivent. Ce qui fait marcher ensemble, c'est la connaissance mutuelle et l'écoute de la voix.  Autrement dit, Jésus nous montre le chemin et nous invite à le suivre en toute liberté. C'est dire que, Jésus le bon berger entre avec nous dans une relation personnelle.  Jésus décrit sa relation avec nous en utilisant la proximité et l'intimité qu'il partage avec le Père qui est aux cieux comme exemple de la manière personnelle avec laquelle il nous connaît. Cependant, nous ne pouvons connaître qu’imparfaitement les relations étroites du Père, du Fils et du Saint-Esprit, car notre connaissance de la Trinité est très incomplète.

C’est pourquoi Jésus utilise également la description des relations entre un berger et ses brebis. C'est quelque chose qui vient de la vie quotidienne et, à l'époque de Jésus, tout le monde connaissait les bergers et les moutons. Parler de bergers qui connaissent chaque mouton individuellement, même en les appelant par leur nom, nous est moins familier aujourd'hui. Cependant, à l'époque, un berger n'avait pas des milliers de moutons à surveiller. Il avait un petit troupeau et il connaissait chaque mouton individuellement. L'une des images les plus significatives de l'art chrétien dépeint Jésus comme un berger. Les artistes ont repris ce thème et ont représenté Jésus tenant un agneau ou portant un agneau sur ses épaules ou surveillant des moutons. Jésus est donc celui qui se soucie, qui sauve les perdus, qui s'intéresse individuellement à chacun de ses moutons. Il fournit à ses moutons tout ce dont ils ont besoin. Il est celui dont le bâton protège les moutons si un danger devait se présenter.

Tout cela crée une image mentale de quelqu'un qui a un amour intense pour notre bien-être total à chaque tournant de notre vie. C’est une image de ce que Jésus ressent à propos de chacun de nous. Mais il ne fait aucun doute qu'il y a des moments où il semble que Jésus se trouve à des millions de kilomètres de nous.  Lorsque nous avons prié pour avoir de l'aide en période de maladie, mais  la douleur est plus intense que jamais. Nous lui avons demandé de nous guider dans des décisions difficiles, mais nous avons commis une erreur après l'autre. Nous avons voulu qu'il veille sur nos proches, mais ils ont tout de même été pris dans le pétrin et les accidents. Nous pouvons avoir le sentiment de perdre notre foi en Jésus. Comme s’il était absent.

Mais Jésus sait ce qui nous passe par la tête et à quel point nous sommes inquiets.  Même si nous sommes presque épuisés, nous sommes assurés d'être dans les bras du berger éternel qui, avec amour, nous soutient et nous fortifie dans nos moments les plus faibles et les plus douloureux. Comme l'agneau qui est souvent représenté dans les bras de Jésus, nous pouvons être en paix et nous sentir en sécurité dans les bras de notre berger aimant.

Nous sommes ainsi mis au défi de partager sa préoccupation pour tous ceux qui sont en difficulté, pour ceux qui souffrent d'injustice, pour les malades et pour les pauvres. Il ne suffit pas seulement que nous leur disions d’avoir confiance.  Nous devons manifester notre amour de manière très pratique, comme l'a fait Jésus.  Cela peut nous coûter du temps, des efforts et de l'argent, mais l'amour exige que cela soit fait. Nous devons être des bergers les uns des autres.  Nous, chrétiens, devons proclamer collectivement l'espoir de la vie éternelle au milieu du chagrin et de la mort.

 

 

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Homélie pour le 3e dimanche de Pâques C(05 Mai 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

lors d'une célébration avec les élèves
Frères et soeurs,
 
Les textes bibliques de ce dimanche révèlent la présence de Dieu dans nos vies quotidiennes. Oui, la présence de Jésus, parfois tout à fait inattendue, se manifeste à nous aussi. Mais il faut parfois plusieurs rencontres pour le reconnaître. Comme nos cœurs peuvent être lents à le reconnaître, et pourtant il est toujours là.
 
Dans cette troisième apparition du ressuscité, Jésus revient une fois de plus aux disciples, ou du moins aux sept personnes mentionnées dans le récit. Simon-Pierre annonce aux disciples rassemblés : «Je m’en vais à la pêche. » Pendant qu'il part, les autres vont le rejoindre dans la mer de Galilée. Connaissant l'eau et les courants, ils ont pêché toute la nuit mais sans rien prendre. À l'aube, découragés, ils ont vu un étranger sur le rivage, mais ne l'ont pas reconnu comme étant Jésus.  Cet inconnu les a appelés avec un terme de tendresse, les enfants.  Puis il leur a dit qu'il fallait jeter le filet ailleurs. Ils l'ont fait et ils ont attrapé une énorme charge de poisson. Incroyable récit de la deuxième pêche miraculeuse.
 
La signification symbolique c’est que l’Église doit être œcuménique (universelle), inclusive et diverse. Ce qui surprend, c’est que les disciples ne savaient pas qui était cet homme, mais à son invitation, ils sont quand même repartis en mer. Peut-être parce qu'il faisait sombre que les pêcheurs n'ont pas reconnu Jésus. Mais les yeux du disciple que Jésus aimait étaient perçants, car à la vu du signe, il a vite su que c'était Jésus et quand Simon-Pierre le réalisa à son tour, il sauta dans l'eau. Il devait être ceinturé juste d'un pagne comme le pêcheur l'était toujours à cette époque lorsqu'il exerçait son métier. Or, la loi juive stipulait que saluer était un acte religieux et que pour accomplir un acte religieux, un homme devait être vêtu ; alors, avant de partir à la rencontre de Jésus, il revêtit sa tunique de pêcheur, car il souhaitait être le premier à saluer Jésus.
 
Les évangiles insistent sur le fait que Jésus ressuscité n'était pas une vision ou une hallucination, pas même un esprit, mais plutôt une personne réelle. Ils insistent sur le fait que le tombeau était vide et que Jésus ressuscité avait un corps réel qui portait encore les marques des clous et de la lance enfoncée à ses côtés. En plus, une vision ou un esprit ne ferait probablement pas apparaître un banc de poissons à un groupe de pêcheurs. Une vision ou un esprit ne serait pas de nature à allumer un feu de braises au bord de la mer. Une vision ou un esprit ne serait pas susceptible de préparer un repas et de le partager.
 
Dans la scène finale de ce texte, nous entendons l’échange dramatique entre Jésus et Simon-Pierre. Trois fois, Jésus lui demande m'aimes-tu ? Le grec a trois mots pour l'amour (éros, philos et agapè). Éros est placé en bas comme un amour égoïste et qui se soucie peu du bien-être de l’autre. Philos est meilleur qu’éros, mais toujours de second ordre, consistant simplement en un amour entre amis, qui peut être profond, significatif et dirigé par d'autres, mais qui ne peut se comparer à agapè. Jésus veut amener Simon-Pierre à l’agapè avec ses questions. Ce genre d’amour, est l'amour en tant que courage, l'amour en tant que risque, l'amour en tant que non-hésitant, indépendamment de ce que nous sommes appelés à faire.
 
Nous comprenons aisément pourquoi Simon-Pierre est affligé. La dernière fois qu’il s’est tenu près d’un feu de braises, il a lamentablement échoué trois fois. Jésus l’a confronté à la blessure morale du passé et il le conduit dans un nouvel avenir.
 
Le centre de gravité de ce texte apparaît dans le commandement de Jésus : «Suis-moi». Nous devons noter ce que l'amour a apporté à Simon-Pierre. Il a donné sa vie pour garder les brebis et les agneaux de Dieu.  L'amour est le plus grand privilège du monde, mais il entraîne la plus grande responsabilité. Cela lui a aussi apporté une croix. L'amour implique toujours des responsabilités et implique toujours des sacrifices.  La Foi ne rime ni avec facilité, ni avec fanatisme. Il s'agit, tout au contraire, d'un lent processus de transformation et de libération. Ce n'est plus un Simon-Pierre hésitant ou craintif, mais un véritable témoin en action.
 
L'expérience de la résurrection se transforme très vite, pour les Apôtres, en appel à la mission. Ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont entendu, ils doivent en témoigner. Les lectures des Actes des Apôtres ou de l'Apocalypse insistent bien sur cette réalité.
 
 

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Homélie pour le 2e dimanche de Pâques C (28 Avril 2019)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Lors d'une prêche (Photo d'archive)

Frères et Sœurs,

Après la terrible réalité de la crucifixion, de la mise au tombeau de Jésus, du tombeau vide, et des soupçons d’un cadavre volé, ce dimanche a donc son lot de questionnements étranges et inquiétants. Oui, nous sommes sans ignorer que tôt ce matin-là, Marie-Madeleine était venue, dire aux disciples que le corps de Jésus avait disparu. Pierre et «l'autre disciple» s'étaient rendus au tombeau et avaient vu par eux-mêmes que c'était vrai. Ils avaient vu les draps utilisés pour l’ensevelissement mais sans cadavre.

Imaginez le climat qui devrait régner auprès des disciples dans leur maison. Et c’est finalement «Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où ils se trouvaient étaient verrouillées par crainte des Juifs, que Jésus vint, et il était là au milieu d’eux.»

Voici les sentiments que je me permets de noter chez les disciples : La peur, le doute, la douleur et la confusion avant que la compréhension et la joie ne s’installent.  Ils ont peur des dirigeants responsables du complot contre Jésus. Ils ont probablement peur pour leur propre vie aussi et craignent pour leur avenir. C’est pourquoi ils se verrouillent. Jésus, cependant, ne sera pas arrêté par des portes verrouillées. Celui qui est lui-même la porte des brebis franchit ces portes cadenassées et apparaît au milieu du troupeau apeuré. Et Jésus s'identifie en montrant ses mains et son côté, seule preuve que c’est vraiment lui.

Ce soir-là, les disciples sont envoyés pour continuer la mission de Jésus qui consiste à révéler Dieu au monde. Mais ils ne seront pas laissés à eux-mêmes dans cette tâche. Jésus leur laisse un autre avocat (un paraclet, celui qui est appelé à côté de quelqu'un) qui serait avec eux pour toujours. C’est tout le sens du souffle de l’Esprit-saint sur eux : « Recevez l’Esprit Saint ». Être envoyé c’est faire connaître l'amour de Dieu que Jésus a lui-même fait connaître. Les enjeux de cette mission sont vraiment très importants.

Pour une raison quelconque, Thomas était absent et a manqué cette première rencontre, mais on ne nous dit pas pourquoi. Ce n’est que huit jours plus tard, que Thomas répond par une déclaration de confiance et de relation : « Mon Seigneur et mon Dieu !». Il est important de réaliser que ce récit traite des réponses variées à la réalité de la résurrection.  En fin de compte, le tombeau vide n’a pas suffi pour faire accepter ce fait de la résurrection. Il a fallu, en plus, les apparitions. Comme Thomas, notre foi en la résurrection repose sur les témoignages des premiers témoins et qui croient sans avoir vu, mais à qui il appartient de manifester à ce monde la puissance de la résurrection. C’est dire que, notre témoignage doit être assez crédible et convaincant pour que les autres adhèrent. C’est toute une mission et une grosse responsabilité qui sont confiées aujourd’hui à tous les chrétiens que nous sommes.

Cet évangile nous dévoile que l'inquiétude et la peur dans nos vies trahissent notre propre incrédulité ? La chose naturelle que nous faisons lorsque nous nous sentons anxieux ou menacés est que nous nous verrouillons sur nous-mêmes, nous nous concentrons sur notre propre sécurité plutôt que sur la mission risquée à laquelle nous sommes appelés.

Sommes-nous des chrétiens verrouillés ? Répondons-nous à la mission avec autant de conviction que Thomas? Sommes-nous des témoins audacieux qui se savent envoyés par Jésus ?

 

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