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17e SESSION DU CONSEIL NATIONAL DE L’ECOLE CATHOLIQUE

par Abbé Venceslas dia kazé

Les directeurs diocésains doivent mettre tout en œuvre pour une meilleure gestion des écoles.

Placée sous la coordination de Mgr Daniel Franck Nzika, évêque d’Impfondo et président de la Commission épiscopale de l’éducation catholique, la 17e session du Conseil national de l’école catholique s’est tenue du 2 au 4 novembre 2023 au Centre interdiocésain des œuvres, à Brazzaville, sous le thème: «La synodalité comme mode de gouvernance de l’école catholique au Congo». Sœur Agnès Clarisse Nkourissa, religieuse de la Congrégation des sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé et secrétaire générale de la Commission épiscopale de l’éducation catholique (C.E.EDU.C.) et l’abbé Vivien Carol Etouolo, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo (C.E.C) y étaient présents.

C’est après deux années de passage à vide (2020-2021; 2021-2022) à cause de la pandémie du Coronavirus, du manque de logistique à la C.E.EDU.C et la nomination des nouveaux directeurs diocésains dans la quasi-totalité des diocèses du Congo, que la C.E.EDU.C renoue avec les sessions. La 17e du genre a connu la participation de près d’une cinquantaine de délégués venus de tous les diocèses, hormis l’archidiocèse d’Owando (absent), les inspecteurs, les supérieurs majeurs et des partenaires des Eglises Evangélique et Kimbanguiste des écoles conventionnées.

S’exprimant à l’ouverture des travaux, sœur Agnès Clarisse Nkourissa a réaffirmé: «La synodalité nous amène à avoir une même vision, un même idéal et les mêmes objectifs. L’école catholique est un sujet ecclésial, un service qui doit avoir un projet éducatif qui a de l’éthique: enseigner, éduquer et évangéliser. La Commission épiscopale de l’éducation catholique se déploiera dans tous les diocèses pour rappeler toutes ces vertus cardinales de vivre ensemble pour une école de référence, de préférence et d’excellence», a-t-elle déclaré.

Mgr Daniel Franck Nzika a rappelé quant à lui, que la synodalité a pour définition de marcher ensemble. «Ce thème fédérateur peut être reformulé comme suit: marchons ensemble pour une meilleure gestion de l’école catholique comme il est écrit dans le texte de Luc 5, 4: Il a dit à Simon: Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher et comme le rappelle aussi le Pape François».

La leçon inaugurale ou exposé de cadrage a été donnée par le frère père Armel Badi Bilombo, franciscain, sur la synodalité comme mode de gouvernance de l’école catholique. Droit canon à l’appui il a démontré combien ce thème était révélateur et important alors que l’école congolaise dans l’ensemble traverse des moments difficiles, surtout avec le phénomène de la délinquance juvénile en milieu scolaire. Il a rappelé la nomenclature de la communauté éducative qui est composée de l’évêque ordinaire du lieu, du vicaire épiscopal, des directeurs diocésains, des coordonnateurs, des commissions diocésaines, des directeurs chefs d’établissement scolaire, du personnel administratif, des enseignants, des élèves et des parents d’élèves. «La synodalité comme volonté qu’a l’Eglise de cheminer ensemble pour faire face aux défis de son époque. Les concepts de gouvernance et d’éducation sont des modalités qui accompagnent l’élaboration des politiques éducatives», a-t-il indiqué.

Pendant trois jours des travaux, les participants ont été édifiés et ont pris connaissance des réalités des diocèses, à travers l’état des lieux et la radiographie faits par les directeurs diocésains de l’école catholique (DDEC), suivis de quelques suggestions. Dans l’ensemble, ils ont déploré le manque d’infrastructures viables pour une éducation de qualité, notamment la précarité des bâtiments devenus vétustes et délabrés dont certains datent de l’époque coloniale; le manque de matériel logistique; l’épineux problème d’immatriculation du personnel à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS); l’épineux problème des bénévoles et vacataires dont le recrutement serait imminent à la Fonction publique selon le quota disponible, fixé par le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation; la non application de l’accord-cadre signé en 2017 entre le Saint-Siège et l’Etat congolais; le licenciement abusif des enseignants sans tenir compte du cahier de charge; les salaires impayés en dessous de la grille fixée par l’Etat. A cela s’ajoute l’enclavement des diocèses ruraux par manque de voies d’accès. En tout cas, de nombreux problèmes freinent l’évolution de l’école catholique. Pourtant, au niveau des examens d’Etat, dans l’ensemble, les résultats sont satisfaisants. Aussi, pour un meilleur suivi de l’élève, chaque diocèse devra mettre en place un bureau diocésain des parents d’élèves.

Outre les communications faites par les directeurs diocésains, il y a eu d’autres intervenants. M. Bernard Kouba de la C.E.EDU.C a fait une mise au point sur les activités du projet «Ecole verte» lancée en 2017 lors du Conseil national de l’Enseignement catholique tenu à Djambala. Il a mis en relief les différents aspects qui caractérisent ce projet, notamment: l’hygiène, l’assainissement, la lutte contre les maladies des mains. Le directeur de l’Enseignement protestant a exposé sur le réseautage des écoles confessionnelles en s’appuyant sur la mise en place d’une structure d’ensemble afin de bien relever les défis qui s’imposent aux écoles. Les supérieurs majeurs du Congo ont axé leur communication sur la définition des concepts de synodalité, de gouvernance et d’éducation.
La communication de l’école technique des métiers et de la pharmacie était axée sur sa genèse, ainsi que sur les opportunités d’apprentissages. Le groupe NSIA, une société d’assurance, a présenté aux participants sa gamme de produits. Le représentant de l’université catholique d’Afrique centrale -l’institut catholique d’arts et de métiers (U-CAC-ICAM) a parlé des différents types de formations qui s’articulent autour de l’ingénieur en informatique et généraliste avec des volumes de formations respectives. Sœur Agnès Clarisse Nkourissa et M. Raoul Sika, tous de la C.E.EDU.C, ont fait le compte rendu de l’assemblée générale de l’organisation internationale de l’Enseignement catholique-Afrique centrale (OIEC-AC) tenue à Bata, en Guinée Equatoriale. L’institut supérieur catholique Mater Dei dont le siège est basé à la cathédrale Sacré-Cœur (Place mariale) a présenté les filières dans leurs spécificités. Enfin, sœur Rolande Solange Milandou, Franciscaine missionnaire de Marie, a parlé de la drogue et ses méfaits en milieu scolaire et familial.

Mgr Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma et vice-président de la Conférence épiscopale du Congo, invité surprise, a exhorté les participants à travailler ensemble et en synergie pour être plus efficaces dans le combat spirituel et de l’éducation. Au terme de cette session, les participants recommandent: l’uniformisation du document sur l’enseignement de la culture religieuse; la mise en place d’une plateforme des écoles confessionnelles pour le suivi des prescriptions des conventions auprès du Gouvernement; la digitalisation de l’enseignement catholique; la prise en compte des personnels de l’école catholique dans la Fonction publique territoriale.

A la cérémonie de clôture, sœur Agnès Clarisse Nkourissa a souligné qu’au «sortir de ces assises, il nous faut entreprendre cette marche synodale que nous appelons de tous nos vœux, en mettant en place un espace de concertation pour affronter avec davantage de chance de succès les défis qui se signalent, mieux s’imposent à nous au quotidien», a dit la secrétaire générale de la C.E.EDU.C.

Mgr Daniel Franck Nzika a indiqué que l’heure est maintenant au travail et personne n’a le droit de dormir sur ses lauriers. «Les défis à relever sont énormes et cela ne peut se faire que si nous marchons ensemble». L’évêque président a rendu un hommage à M. Pierre Nzila, ancien ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et supérieur, décédé la semaine dernière, suite à un accident de circulation. A signaler que M. Pierre Nzila a rendu d’énormes service à l’Eglise catholique dans la retrocession des écoles.

Pascal BIOZI KIMINOU

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Homélie pour le 33ème Dim T.O (19/11/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Les textes bibliques de ce dimanche nous disent que nous avons tous une mission, confiée par le Dieu, à remplir ici-bas. Et le jour, viendra où nous aurons à lui rendre des comptes. C’est donc chaque jour que nous avons à nous préparer à cette grande rencontre. Pour cela, nous ne sommes pas seuls, car le Christ lui-même est là au cœur de nos vies pour nous conduire sur le chemin de la bonne gestion des talents que Dieu nous a confié.

C’est dans ce sens que le livre des Proverbes (1ère lecture) nous parle de la femme vaillante, très appréciée pour ses qualités d’épouse et de mère ; elle fait le bonheur de son mari et de ses enfants. Elle montre également ses qualités de cœur devant Dieu et devant le pauvre. Cette femme nous rappelle que nous avons à répondre, chacun et tous, à notre vocation quelle qu’elle soit. Notons que c’est Dieu lui-même qui nous confie notre vocation comme époux, épouse, père et mère de famille, prêtre, religieux, religieuse.

Dans le même ordre, l’Evangile nous relate la parabole des talents qui nous montre le chemin à suivre. Elle nous raconte l’histoire d’un homme qui se prépare à partir en voyage. Il appelle ses serviteurs et leur confie tous ses biens. En son absence, ils doivent les faire fructifier. Les deux premiers serviteurs doublent le capital de départ. Tous deux reçoivent les louanges de leur maître. Quant au troisième, il se contente de restituer l’argent reçu ; il est réprimandé et puni. La signification de cette parabole est claire : l’homme qui part en voyage c’est Jésus ; les serviteurs c’est nous. Les talents c’est les dons que le Seigneur nous confie, c’est sa Parole, nos qualités, nos avoirs, c’est aussi des frères et des sœurs à aimer. Le Seigneur ne nous demande pas de les conserver précieusement dans un coffre-fort mais plutôt de les faire fructifier. Il veut que nous les utilisions pour notre bien et celui des autres. Chacun peut alors se poser ces questions : Combien de personnes avons-nous encouragées par notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Combien de personnes avons-nous aidés avec le peu que nous avons.

La journée du Secours catholique nous donne l’occasion de répondre à cet appel du Seigneur. Depuis 1946, cette structure s’efforce de rayonner la charité. Dans cette organisation, des chrétiens se donnent corps et âme, pour faire reculer tout ce qui déshumanise. Malheureusement, les pauvres sont trop souvent victimes de préjugés. Et comme nous vivons dans un monde dur et violent, chacun s’occupe de lui-même. Même pas un regard vers le voisin, comme dans la parabole du riche et de Lazard. Un jour, la question nous sera alors posée : « Qu’as-tu fait de ton frère ?” N’oublions pas, ce qui donne de la valeur à notre vie, c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent. ». Sans quoi, nous n’aurons rien fait de plus que les païens.

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JOURNEE MONDIALE DES MISSIONS : L’évêque de Dolisie a appelé sa chrétienté à une vraie charité

par Abbé Venceslas dia kazé

La Journée mondiale des missions a été célébrée dimanche 22 octobre 2023. Au niveau de l’Eglise universelle, la quête de ce jour-là est impérée, au profit de l’œuvre de l’évangélisation, destinée aux Œuvres pontificales missionnaires (OPM). A Dolisie, la Journée a eu un écho favorable, grâce à l’implication de l’évêque du lieu, Mgr Toussaint Ngoma-Foumanet. A l’occasion, il a présidé la messe en l’église Notre-Dame de Fatima, au cours de laquelle il a exhorté les chrétiens à une vraie charité en faveur de cette Journée.

Cette année, la Journée mondiale des missions a coïncidé avec le 29e dimanche ordinaire de l’année A. C’est le jour que l’évêque de Dolisie a choisi pour aller prier avec les chrétiens de la paroisse Notre-Dame de Fatima. Il a profité pour leur présenter le vicaire général du diocèse, qu’il a nommé récemment, en vertu du canon 475§1 du Code de droit canonique. Il s’agit de l’abbé Cyrille Patrick Bika, curé de cette paroisse, nommé le 9 octobre 2023.

Au cours de cette messe animée par la chorale Saint Charles Lwanga, l’abbé Albert Matsoumbou, vicaire de la paroisse qui a donné l’homélie (Is 45,1-4.6; Ps 95; 1 Th 1,5; Mt 22,15-21), a rappelé au peuple de Dieu l’importance de la Journée mondiale des missions, en prenant pour illustration le choix des disciples par Jésus. En effet, l’évangile de ce dimanche portait sur le récit de César et Dieu. Ainsi, l’abbé Matsoumbou a exhorté les chrétiens à payer l’impôt pour la cause de l’Eglise. Il a appelé à la communion pour bâtir le diocèse, dans une marche d’ensemble, synodale. Ce qui, d’après lui, suppose communion constante avec l’évêque, cohésion, symbiose en vue de la synodalité.
Lors de cette messe, l’évêque de Dolisie soucieux de donner à la Journée mondiale des missions tout son caractère, a appelé ses chrétiens à une vraie charité. Il les a édifiés sur le bien-fondé de la quête de ce dimanche, qui est impérée pour soutenir l’œuvre de l’évangélisation. Ce qui corrobore les recommandations de la récente session nationale des OPM tenue à Brazzaville, qui a rappelé aux directeurs diocésains de cette structure leur mission.

L’évêque de Dolisie a par ailleurs commenté le thème pastoral annuel qu’il a choisi pour son diocèse: «Dans l’unité, l’amour et l’espérance, ensemble construisons notre diocèse»! Celui-ci est sous-tendu par trois sous-thèmes: la reconstruction du tissu familial, le développement, la construction des infrastructures. Il a parlé également de la Cité diocésaine en construction sur la colline des quatre points cardinaux, l’un des symboles de la ville de Dolisie. Cette Cité comprendra entre autres une grotte mariale dont l’inauguration est prévue pour le 24 mai 2024, à l’occasion de la marche mariale marquant la fête patronale du diocèse qui est sous la protection de Notre-Dame Auxiliatrice. La statuette de la Vierge Marie de 2 m de hauteur et celle de Jésus ont été entièrement financées par le ministre camerounais des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella.

Le diocèse de Dolisie qui a pris un bon élan grâce à son premier évêque Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, suscite de grands espoirs. L’évêque actuel reconnaît que son prédécesseur y a construit les bases de la foi. C’est ainsi que Mgr Toussaint Ngoma-Foumanet espère bâtir solidement l’œuvre sur les fondements posés par le premier évêque du diocèse.

Aristide Ghislain NGOUMA

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PAROISSE NDUNZIA MPUNGU DE MFILOU-NGAMABA : La chorale Les Compagnons de Jésus a célébré ses 50 ans

par Abbé Venceslas dia kazé

Fondée en octobre 1973, la chorale Les Compagnons de Jésus de la paroisse Ndunzia Mpungu de Mfilou-Ngamaba, dans le 7e arrondissement de la ville de Brazzaville, a commémoré ses cinquante ans de présence dans l’œuvre d’évangélisation par le chant, la christianisation des mœurs et coutumes grâce aux chants liturgiques. C’était dimanche 29 octobre 2023, trentième dimanche du temps ordinaire de l’Année liturgique A.

Présidée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, la messe a été concélébrée par les pères Jean Jonas Bonaventure Makoka, Fils de la charité, curé de la paroisse à l’honneur, Hector Lifpou, vicaire paroissial, Casimir Moukouba, directeur diocésain de liturgie, les abbés Bernard Mivec Sitou Tchissafou, cérémoniaire de l’archevêque et Luc Emmanuel Beverys Boumpoutou, cérémoniaire adjoint.

Plusieurs personnalités de divers rangs ont marqué par leur présence cette messe mémorable dont Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa née Goma, ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, et son époux; MM. Rodrigue Matouba, président du Comité diocésain des chorales (CDC), Paul Kompakol, président du Conseil d’administration de la Caisse de participation à la promotion des entreprises et à leur développement (CAPPED) et son épouse, le Professeur Omer Massoumou, doyen de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH) de l’université Marien Ngouabi, notamment.

Animée par la chorale jubilaire vêtue de l’uniforme marquant la commémoration de son jubilé d’or, la messe a connu la participation massive des fidèles chrétiens de cette paroisse, vêtus pour certains de l’uniforme distinctif de leur mouvement d’apostolat.
Le mot de bienvenue du curé a été l’un des temps forts ayant caractérisé le début de la messe qui a rassemblé une foule compacte des participants dans cette église arborant un décor festif caractéristique des grandes célébrations liturgiques.

Au cours de l’homélie, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a félicité et encouragé les membres de la chorale cinquantenaire pour les efforts accomplis jusqu’à ce jour, leur ayant permis de résister, de tenir bon cinquante ans durant, de continuer à ramer contre vents et marées tout en persévérant dans le domaine de l’évangélisation par le chant, leur champ de compétence et d’apostolat. Il a aussi félicité les trois choristes qui ont reçu la bénédiction nuptiale cette année marquant le cinquantenaire de leur chorale.

Vers la fin de la messe, Sylvain Rameaux Mbemba, président de la chorale festive, a prononcé le mot d’usage. Il a retracé un pan de l’histoire de cette chorale avec ses hauts et ses bas et a invité les choristes à avancer au large afin de transmettre avec assurance et fierté la flamme de l’évangélisation aux générations futures.

Intervenant en dernier lieu, Mgr Bienvenu Manamika Manamika Bafouakouahou a remercié, au nom de la chorale, Mme la ministre pour sa présence à cette messe et pour sa contribution à la réussite de ces festivités. L’archevêque a mis en garde les choristes semeurs de troubles et qui s’abstiennent de cotiser, afin qu’ils renoncent à leurs mauvaises pratiques pour semer le bien dans l’avenir qui fera avancer la chorale et toute l’Eglise. Cela pour contribuer «tous d’un seul cœur» à la construction de l’Eglise diocésaine.

Gislain Wilfrid BOUMBA

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Le prix Faÿ, un cadeau pour la ville de Poix-de-Picardie (Somme)

par Abbé Venceslas dia kazé

En 1917, le capitaine Maurice Faÿ a été affecté à l'escadrille SPAD II en qualité d'observateur. Le camp dépendait d'un état-major d'escadrille cantonné au château de Moyencourt-lès-Poix. Le 18 juin 1918, le capitaine dut effectuer une importante mission photographique sur Moreuil, Morisel et la vallée de l’Avre.

Malheureusement, une rafale de balles ennemies l’atteint en plein cœur lors d’un combat aérien au cours de cette mission périlleuse. Son enterrement a eu lieu ici dans cette église Saint-Denis de Poix-de-Picardie.

Pour lui rendre un vibrant hommage, depuis plusieurs années, durant la cérémonie du 11 novembre, ici à Poix-de-Picardie (Somme), le prix Faÿ est remis à un enfant méritant de l’école primaire de la ville par les membres de la famille du défunt capitaine.

Afin de recevoir ce prix, l’élève doit briller par ses bons résultats scolaires, mais aussi par son assiduité au catéchisme. Et ce, depuis le 8 août 1921. Aujourd’hui les valeurs religieuses véhiculées par la remise de ce prix posent Problème.

Dès lors, je me pose la question de savoir : La France garantit-elle toujours aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d'expression de leurs croyances ou convictions. Telle est la définition de laïcité selon Jean Baubérot.

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Homélie pour le 32ème Dim T.O (12/11/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

En ce dimanche, la seconde lecture nous parle des défunts. Tout au long de ce mois de novembre, nous les portons dans notre prière. C’était la grande préoccupation des chrétiens de Thessalonique ; il y a eu beaucoup de deuils chez eux. Les membres de cette communauté éprouvent un chagrin que l’espérance de la résurrection semble ne pas transfigurer. Pour dissiper leurs préoccupations et leurs inquiétudes, Paul leur explique que la mort n’est pas un obstacle. Il leur ouvre les yeux sur ce qui se passe après la mort : nous serons pour toujours avec le Seigneur. Il ne s’agit pas d’une vague survie ni d’une réincarnation. Notre espérance en Jésus ressuscité s’enracine dans le témoignage des apôtres qui ont donné leur vie pour lui.

L’Évangile nous indique les conditions à remplir pour entrer avec Jésus dans la gloire céleste. Le Seigneur compare le Royaume des cieux à un groupe de jeunes filles qui se prépare à la célébration des noces. Lui-même se compare à l’époux qui est attendu. Ces jeunes filles doivent veiller pour partager la joie de la fête. Le moment venu, le cortège nuptial devait s’avancer avec des lampes allumées. C’est une manière de dire que nous nous préparons à cette grande rencontre en gardant notre cœur en état d’éveil.

Cette lampe qui doit rester allumée, c’est celle de notre foi et de notre amour. Au jour de notre baptême, nous avons reçu un cadeau extraordinaire. Mais ce cadeau, c’est un peu comme le téléphone portable : il faut le recharger chaque jour, sinon il ne sert plus à rien. Si nous voulons que notre vie porte du fruit, nous avons besoin d’être reliés au Christ. L’huile qui ne doit jamais manquer c’est la prière, la Parole de Dieu, les sacrements. Si nous n’avons pas cette huile, notre lampe s’éteint, et notre vie ne porte pas de fruit.

L’histoire de ces jeunes filles prévoyantes et imprévoyantes nous fait penser à une autre parabole de l’Évangile : il s’agit de cet homme prévoyant qui écoute la Parole de Dieu et qui la met en pratique. Il est comparable à un homme qui a bâti sa maison sur le roc et qui ne craint ni le vent ni les torrents. Par contre, l’insensé, l’insouciant qui a construit sur le sable s’expose à la ruine. Au lieu de construire sa vie sur Dieu, il a construit sur des valeurs qui n’en sont pas. Il nous fait penser à celui qui dit : “Quand j’aurai du temps, il faudra que je remette de l’ordre dans ma vie.” Pourquoi remettre à “quand j’aurai du temps” ou à “quand je serai à la retraite ?”

Cet Évangile nous renvoie donc à notre vie : de quel côté sommes-nous ? Des prévoyants ou des insensés ? L’insensé a construit sa vie sur du sable. Il est victime de la folie de celui qui s’oppose à Dieu et qui l’a mis en dehors de sa vie. Il s’est détourné de Dieu. Les sages, les prévoyants sont ceux et celles qui ont choisi de s’installer dans la fidélité. Ils se sont nourris de la Parole de Dieu et des sacrements. Ils se sont donnés du temps pour la prière.

La liturgie de ce dimanche nous rappelle que c’est l’amour de Dieu qui doit imprégner notre vie. Car c’est chaque jour que le Seigneur vient à notre rencontre pour nous modeler à son image. En ce jour, nous le supplions : “Toi qui es Lumière, Toi qui es l’Amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour”. Amen

 

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Homélie pour la célébration de l’Armistice du 11 novembre 1918 (11/11/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et sœurs,
Nous voici de nouveau réunis dans cette église, pour la célébration qui commémore l’Armistice du 11 novembre 1918. Profitons-en encore, car le temps va peut-être arriver où nous ne serons même plus autorisé à commémorer cela dans une église, par respect pour les non-chrétiens. L’année 2018 avait donné lieu à une célébration du centenaire qui aurait pu être une conclusion de ces célébrations… Mais, n’est-il pas important de se souvenir des combats sanglants en priant le Seigneur afin que nous ne retombions plus dans des erreurs conduisant à de telles guerres mondiales embrasant de manière insensée les peuples ?

N’est-il pas important dans le recueillement de confier au Seigneur, quand on est croyant, nos pères, tel le capitaine Faÿ, pour ne citer que lui,  ceux qui ont sacrifié leur vie dès les premières heures du conflit et cela durant quatre années particulièrement sanglantes ?

N’est-il pas encore important de demander à Dieu qu’Il nous éclaire aujourd’hui afin de trouver en Lui la paix profonde qui nous empêche de désespérer quand nous voyons l’état de notre monde en proie à la haine comme hier, et aujourd’hui au terrorisme ravageur tout aussi haineux ? à  la reprise des combats sanglants dans certains coins du Monde.

Oui, que notre assemblée soit priante, compatissante aussi pour toutes ces victimes militaires et civiles d’hier et d’aujourd’hui ! Que notre assemblée soit suppliante pour que nos cœurs s’établissent en Dieu source de tout bien et de la véritable paix : celle que l’on s’efforce de vivre dans nos familles, nos bourgs, comme dans toutes nos relations ! Cette paix n’est pas signe de faiblesse : c’est au contraire la véritable force qui permet de construire un avenir pour nos enfants et nos peuples tentés par l’exclusion et la dureté. Cette paix n’est possible que dans le respect des uns et des autres, avec leur croyance.

En parcourant les lectures bibliques de ce jour nous voyons combien la Parole de Dieu peut être éclairante. Dès les premiers versets de la première lecture, St Paul invite à la reconnaissance envers ses compagnons de travail : Prisca et Aquilas. C’est dire qu’il n’a pas été seul dans sa mission. Mais il s’est vu aidé par plusieurs personnes, et il le signifie.

Le passage de l’Évangile nous ramène aussi à l’essentiel : nos relations avec les autres, et avec Dieu. Les Français et les Allemands se sont réconciliés notamment grâce au Général de Gaulle et au Chancelier Adenauer qui à Reims le 8 juillet 1962 dans la cathédrale Notre-Dame quasi détruite pendant la Grande Guerre décidèrent ensemble qu’il fallait définitivement renoncer à la revanche et aux accusations mutuelles. C’est une des sources de la paix entre les peuples de l’Europe aujourd’hui. Deux grands chrétiens, n’ayant pas honte de leur Foi, avec sagesse ont accepté de renoncer à l’orgueil et ont permis à leurs peuples de se tendre la main. Nous percevons bien combien dans notre quotidien le renoncement à l’orgueil, l’acceptation de l’autre et des autres même quand ils nous paraissent bien différents peut constituer un premier pas vers un meilleur vivre ensemble et la réalisation de projets communs où personne ne sera frustré mais où nous pourrons construire un monde meilleur.

La page de l’Évangile de ce jour se termine par un vibrant appel à la sincérité : Ne pas se faire passer pour un juste aux yeux des hommes si on ne l’est pas vraiment aux yeux de Dieu.

Prions pour que dans cette eucharistie l’espérance pour aujourd’hui et demain nous soit communiquée par Le Seigneur de justice et de paix. Prions pour que chacun expose sa vie au Seigneur en lui demandant un surcroît de paix profonde car nous en avons tous besoin. Prions pour notre pays afin qu’il se pacifie encore et encore, et que tous s’acceptent.

 

 

 

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Homélie pour le 31ème Dim du T.O (05/11/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Le prophète Malachie reproche aux prêtres de son temps de « pervertir l’alliance ». Ils ont pour fonction de se consacrer à Dieu et d’enseigner la loi qui leur a été confiée par Moïse. Or voilà qu’au lieu de penser à la gloire de Dieu, ils ne font que rechercher leur seul intérêt. Mais en leur montrant leur péché, le prophète les appelle à la conversion. Il leur rappelle que Dieu est un Père qui aime chacun de ses enfants.

Ce rappel à l’ordre s’adresse aussi à nous tous, prêtres et laïcs. À travers ces paroles du prophète, c’est Dieu qui nous parle aujourd’hui. Il nous invite à accueillir son amour et à nous laisser transformer par lui. Dans le même ordre, Jésus nous montre les pièges de l’autorité. S’adressant à la foule, il dénonce les comportements des scribes et des pharisiens. Mais ce qu’il dit pour eux vaut aussi pour chacun de nous. Qu’il s’agisse des autorités religieuses, politiques ou parentales, ces pièges sont les mêmes.

Premier piège : « Ils disent et ne font pas ». Nous reconnaissons tous le décalage entre nos belles paroles et notre vie de tous les jours. Il est important que chacun pratique ce qu’il enseigne. Un jour, Jésus a dit : « Il ne suffit pas de dire seigneur, Seigneur pour entrer dans le Royaume des cieux, il faut faire la volonté de mon Père. »

Deuxième piège : pratiquer l’autorité comme une domination et non comme un service. Jésus reproche aux scribes et aux pharisiens de lier « des fardeaux pesants » et d’en charger les épaules des gens ; mais eux-mêmes « ne veulent pas les remuer du doigt ». Il s’agit de l’avoir, du savoir et du pouvoir. Cela pourrait être un merveilleux moyen de servir les autres. Au lieu de cela, ils ne pensent qu’à dominer.

Troisième piège : vouloir paraître « Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes ». Nous connaissons tous cette tentation d’aimer paraître, de rechercher la considération et l’intérêt. Dans le sermon sur la montagne, Jésus nous recommande de n’agir que par amour pour Dieu et par amour pour nos frères sans chercher les louanges des hommes.

Quatrième piège : se croire important, avoir le goût des honneurs. « Ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, ils aiment recevoir le titre de Rabbi (Maître). L’orgueil vient les détourner de Dieu et des autres. Jésus vient leur rappeler la valeur de l’humilité. Les titres et les honneurs ne sont pas mauvais en eux-mêmes. Mais le fait de les porter implique une responsabilité, un témoignage à donner, une mission à accomplir. On ne se grandit qu’en se mettant au service des autres. Cet humble service nous grandit aux yeux de Dieu comme au regard de nos frères.

En ce dimanche, les textes bibliques nous provoquent à une véritable remise en question. Le Seigneur nous appelle à revenir vers lui et à nous ajuster à son amour. Il est notre compagnon de route et il chemine avec nous. En célébrant cette Eucharistie, nous le remercions de remettre en l’endroit ce qui est souvent à l’envers dans nos vies.

                                                                                             

 

 

 

 

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Homélie pour la commémoration de fidèles défunts (02/11/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Ô Mort, où est donc ta victoire ?

Cette exclamation de saint Paul (1Corinthiens 15,55) est ironique, il nargue la mort en lui rappelant sa totale défaite face à la victoire éclatante du Christ Ressuscité, jaillissant du tombeau dans la gloire de sa divinité. Saint Paul n’a pas été témoin lui-même de cet événement, mais il a vu et entendu le Fils du Père lui confier la mission d’évangéliser tous les peuples comme le Christ l’avait dit aux Apôtres : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Matthieu 28,19)

Aujourd’hui, nous partageons avec l’Apôtre des gentilscette profonde espérance de la victoire finale du Christ sur la mort. Il faut noter que lorsque nous sommes touchés par le décès d’un proche, la mort fait son œuvre dévastatrice en nous, occupant toutes nos pensées, rendant parfois impossible toute autre réflexion. La douleur envahit notre âme et notre esprit. Et même notre foi peut vaciller. Cependant n’oublions jamais que la victoire du Christ sur la mort reste intacte même si en pratique elle peut être occultée par la difficulté de la séparation : puisqu’il est vrai que nous ne le reverrons plus celui qui nous a quitté.

C’est dire qu’en aucun cas la foi peut être présentée comme une consolation. D’ailleurs, aucune consolation du décès d’un être cher ne peut exister puisque la peine que nous éprouvons à ce moment là, est le signe même de l’amour pour celui qui est parti. Le Christ lui-même a été ému par le décès de son ami Lazare : « Alors Jésus se mit à pleurer. Et les Juifs disaient : ‘Voyez comme il l’aimait !’ » (Jean 11,35-36).

Néanmoins, notre foi nous invite à la prière pour demander à Dieu la force de vivre le deuil sans s’y enfermer. Au fil du temps la douleur de la séparation s’estompera mais la peine que la personne ne soit plus physiquement présente restera toute la vie.

La commémoration de fidèles défunts proposée par l’église permet aux croyants que nous sommes d’affirmer notre foi en la résurrection des morts comme on l’affirme à toutes les messes du dimanche et de fête dans le Je crois en Dieu. C’est aussi l’occasion de ressentir dans la prière que la séparation n’est qu’apparente, car tout le peuple de Dieu se retrouvera auprès de son créateur : Oui, un jour de nos yeux, nous verrons Dieu.

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Homélie pour la fête de Toussaints (1er/11/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Les béatitudes : ces paroles de Jésus sont des paroles surprenantes. Elles n’ont pas grand-chose de « religieux ». Il n’y est pas question de religion, même pas de prière. Elles se réfèrent simplement à la vie concrète, une vie où il y a des personnes qui souffrent et qui sont consolées, des personnes soumises à leur sort et qui finalement sont comblées, des personnes affamées et assoiffées de justice, des personnes qui ont le coeur pur et qui travaillent pour instaurer la paix en ce monde, mais aussi des gens pauvres et des persécutés. Un monde, somme toute, pas tellement différent du nôtre. Et, à ce monde, Jésus offre le bonheur. Un bonheur qui est à la disposition de tous. Donc, si au lieu de courir après les idoles de l’argent et du pouvoir, on opte pour le règne de Dieu. « Bienheureux sommes-nous ; nous avons choisis le royaume des cieux ».

Ce sont, finalement, tous ces gens heureux que nous célébrons aujourd’hui, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Ceux que nous avons connus au long de notre propre existence et ceux qui ont vécu depuis le commencement des âges, et que nous connaissons aussi d’une certaine façon. La Toussaint n’est pas un monument au saint inconnu, à l’instar de ces monuments « au soldat inconnu » qu’on trouve dans les cimetières militaires, ou sur la place centrale de certaines villes. Ce que nous célébrons, c’est la sainteté de Dieu incarnée dans des femmes et des hommes de chair et de sang. Des gens ordinaires, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs vertus et leurs péchés ; pas des paranormaux du monde spirituel. Des personnes qui ont vécu une sainteté possible et non une sainteté impossible.

De fait, nous célébrons aussi une réalité plus difficile à définir et qu’on appelle, dans le langage toujours un peu obscur des livres de théologie et de spiritualité, la communion des saints. En effet, tous les saints de Dieu, forment une grande famille. Ils sont unis dans une grande unité, une union, une communion. Nous en faisons partie, nous qui croyons en Dieu, puisque, malgré toutes nos limites et nos péchés, la sainteté de Dieu se manifeste en nous. Et nous pouvons donc la percevoir en Lui et dans tous ses saints, puisqu’elle ne nous est pas tout à fait étrangère.

On nous demande parfois : « Où se trouve cette multitude des saints qui ont vécu tout au long des siècles ? » Et nous avions, comme première lecture, une description du ciel tirée de l’Apocalypse de saint Jean. Si nous recherchons une description exacte d’un « lieu » qui s’appellerait « ciel », cette description est pour le moins déconcertante. Mais si nous essayons de pénétrer un peu plus dans le mystère de cette communion qui nous unit à Dieu et à tous ceux qui nous ont précédés dans le pèlerinage terrestre, nous trouverons cette imagerie d’une grandiose beauté. Fermons les yeux, et imaginons-nous ces cent-quarante-quatre mille bienheureux vêtus de blanc se tenant debout devant le trône de l’Agneau. On ne peut que désirer être du nombre, faire partie de cette communion, se laisser envahir par le même bonheur.

Mais même si les images sont nécessaires, puisqu’on ne vit pas dans un monde fait que d’images. Il nous faut garder les deux pieds sur terre et rouvrir vite les yeux, sur la recette de bonheur de Jésus. C’est ce qu’on a appelé les béatitudes. Jésus nous ramène à la réalité de tous les jours, où il y a des pauvres à aider, des personnes tristes à consoler, des affamés à nourrir, des victimes de la violence à sauver, la paix à rétablir : un vrai chemin de sainteté. Même si tout cela peut nous conduire à être victimes d’incompréhension ou de persécution. C’est en tout cela que se trouve le bonheur auquel nous appelle Jésus, un bonheur inimaginable.

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