Session annuelle du Conseil permanent des évêques de l’ACERAC : Construire des communautés qui soient sel de la terre et lumière du monde
La Session annuelle du Conseil permanent des évêques de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC) s’est ouverte mardi 30 janvier 2018, au siège de l’institution, sous les auspices de Mgr Juan Nsue Edjang Mayé, archevêque de Malabo, (Guinée Equatoriale) et président en exercice de l’ACERAC. A ses côtés, les présidents des Conférences épiscopales des pays membres de l’institution ou leurs représentants respectifs: le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, NN.SS.
Samuel Kleda, archevêque de Douala, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, président sortant de l’ACERAC, Miguel Angel Nguema, évêque d’Ebibeyin et vice-président de la Conférence épiscopale de Guinée équatoriale, Victor Abagna Mossa, évêque d’Owando, vice-président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), Bienvenu Manamika Bafouakouahou, évêque de Dolisie, président du Conseil d’administration de l’hôtel de l’ACERAC, ainsi que les abbés Antonio Mabiala et Maurice Edoula respectivement, secrétaire général et secrétaire général adjoint de l’ACERAC.
Deux allocutions ont constitué des moments saillants de cette cérémonie d’ouverture: l’allocution du secrétaire général et celle du président en exercice de l’institution.
Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général de l’ACERAC a rappelé que le Conseil permanent se réunit une fois l’an sur convocation du président pour: «assurer l’application des décisions prises par ladite Association, assurer le bon fonctionnement de l’association, traiter les affaires qui lui sont confiées par l’assemblée générale, exercer le contrôle sur l’administration des biens et l’exécution des projets établis par l’Assemblée plénière.» Après quoi, l’abbé Antonio Mabiala a rappelé l’ordre du jour de ces assises.
S’exprimant à son tour, Mgr Juan Nsue Edjang Mayé a salué cordialement le secrétaire général et toute son équipe, et exprimé sa gratitude à l’équipe sortante notamment à Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et l’abbé Mesmin Prosper Massengo, respectivement, président et secrétaire général sortants de l’ACERAC, en remerciant Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, qui abrite l’ACERAC dans son diocèse ainsi que Mgr Daniel Mizonzo, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) pour l’accueil reçu. Mgr Juan Nsue Edjang Mayé a souligné: «La rencontre des membres du Conseil permanent nous permet de partager ensemble, toujours, dans la recherche des mécanismes qui puissent enrichir l’esprit fondateur de notre Association: ‘’Une meilleure et mutuelle connaissance des différentes conférences épiscopales ; travailler tous dans la communion pour une meilleure organisation sous régionale et pouvoir offrir des solutions aux défis que présente la pastorale commune aujourd’hui; construire des communautés capables d’être sel de la terre et lumière du monde dans les différents pays et dans notre continent, etc.»
Après la cérémonie d’ouverture, ont débuté les travaux de ce conseil. Parmi les aspects abordés au cours de ces travaux, il y a l’état d’avancement de la thématique débattue à la plénière de Yaoundé, en juillet 2017: «Dialogue interreligieux et œcuménisme.», «Rapport entre le secrétariat et l’hôtel», «Propositions concrètes en vue de l’équipement et du fonctionnement de l’hôtel», «Point financier 2017 du secrétariat de l’ACERAC et adoption du budget prévisionnel de 2018», les interventions des commissions Justice et Paix par l’abbé Félicien Mavoungou, Média et communication par notre collègue Aristide Ghislain Ngouma, Education chrétienne par Raoul Sika et de la commission Santé.
A signaler que ces assises s’achèvent vendredi 2 février 2018.
Gislain Wilfrid BOUMBA
Homélie pour le 5e dimanche du temps ordinaire B (04 Fév 2018)
Homélie pour le 4e dimanche du temps ordinaire B (28 Janv 2018)
Frères et soeurs,
Communauté des Frères Franciscains du Congo : Mgr Anatole Milandou a béni la nouvelle chapelle
La communauté du sanctuaire Saint Bonaventure des frères franciscains, située au 102 de l’avenue Auberge Gasconne à Diata, vers l’ex-Télé Congo, dans le premier arrondissement Makélékélé était en fête, samedi 6 janvier 2018 à Brazzaville, avec la bénédiction de la chapelle dédiée à Saint Bonaventure, fondateur adjoint de l’Ordre des franciscains.
Elle a été bénie et ouverte à la chrétienté par Mgr Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville, au cours d’une messe concélébrée par six prêtres, parmi lesquels, l’abbé Mathias Cédric Louhouamou, cérémoniaire adjoint de l’archevêque et le père Kevin Dessinga, supérieur des franciscains au Congo. Animée par le chœur credo du Congo, cette cérémonie a connu la participation de nombreux fidèles habitant les quartiers de Moukondzi-Ngouaka, Château-d’Eau, Kinsoundi, à qui est offert désormais un lieu de prière et de recueillement aux couleurs franciscaines.
A la lumière du texte de l’Evangile selon Saint Jean et prenant appui sur la mission de Jean-Baptiste dans le désert, Mgr Anatole Milandou a souligné que Jean-Baptiste était un prophète humble, austère, voilà pourquoi son message attirait de nombreuses foules. C’est donc un prophète par excellence qui a parlé au nom de Dieu. «Soyons donc humbles comme Jean-Baptiste et conduisez bien le peuple de Dieu à Jésus-Christ Sauveur. L’eau de la rivière Le Jourdain dont il se servait pour baptiser des foules est un principe universel de purification. On se sert de l’eau pour boire et se laver. Même les animaux de la forêt se lavent avec de l’eau et donc c’est un réflexe et un besoin naturel. Ainsi, nous pouvons affirmer que le baptême que Jésus est venu nous montrer a une grande importance dans notre vie. A ma grande surprise, nous célébrons les anniversaires de tels ou tels autres sacrements, à l’instar de la confirmation, le mariage, le sacerdoce, sauf le baptême. L’autel de la messe que nous vénérons au début de la messe représente le Christ, l’offrande et le prêtre», a souligné l’archevêque. Avant d’attirer l’attention du peuple de Dieu sur la fréquentation de cette chapelle qui n’est pas une paroisse comme les autres. «Donc, il n’est pas question de célébrer les baptêmes ou autres cérémonies dans cette chapelle. Les cérémonies liées aux sacrements et autres, doivent se célébrer dans les paroisses habituelles», a martelé Mgr Anatole Milandou.
Pour la petite histoire, les frères franciscains, soucieux de donner à leur jeunesse une formation incarnée, avaient opté depuis bientôt huit ans de passer une partie de la formation de leurs frères sur place au pays. Et, le Grand séminaire Interdiocésain de Brazzaville était l’unique endroit disposé à cela. Il fallait à cette fin, trouver un endroit qui ne soit pas trop éloigné du Grand séminaire. Un certain nombre de circonstances a voulu que ce soit le quartier de Moukondzi-Ngouaka, accessible, assez proche de Kinsoundi, dans le premier arrondissement de Brazzaville. Quelques temps après leur installation et lorsque les gens se rendirent compte qu’ils avaient des religieux dans le quartier Moukondzi-Ngouaka, un petit noyau de chrétiens est vite venu s’associer à eux pour la messe quotidienne. Les frères étaient obligés d’utiliser l’un des magasins comme lieu de fortune pour la prière. Au fil des temps, ce petit noyau ne cessait de grandir et finalement l’endroit devenait petit. Dieu aidant et volonté permettant, le sanctuaire Saint Bonaventure est devenu une réalité et doté d’une chapelle pour la plus grande gloire de Dieu, ainsi que la joie du peuple de Dieu.
Signalons que Saint Bonaventure, né Jean de Fidanza, au civil, a vu le jour en 1221 à Bagnorea, actuelle Bagnoregio, près de Viterbe, en Italie. Il est élu ministre général des Frères Mineurs le 2 février 1257, charge qu’il occupe jusqu’en mai 1273. Il est considéré comme le second fondateur de l’Ordre des franciscains, après Saint François. En 1271, le Pape Grégoire X le crée cardinal, évêque d’Albano. Il meurt à Lyon, le 14 juillet 1274 et canonisé en 1482. Théologien, archevêque, cardinal, docteur de l’Eglise, ministre général des franciscains, Saint Bonaventure a commencé ses études au couvent de Bagnorea. Avant de les poursuivre à Paris, au noviciat des franciscains, où il prend le nom de Bonaventure. A l’instar de Jean Duns Scot et Thomas d’Aquin, Saint Bonaventure était l’un des piliers de la Théologie chrétienne au Moyen âge, surnommé Docteur séraphique.
Pascal BIOZI KIMINOU
Homélie pour le 3e dimanche du temps ordinaire B (21 janv 2018)
Homélie pour le 2e dimanche du temps ordinaire B (14 Janv 2018)
Homélie pour l'Épiphanie B (07 Janv 2019)
Diocèse de Kinkala : La Paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus de Vindza pillée!
Nous venons d’apprendre que la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus de Vindza, dans le département du Pool (diocèse de Kinkala), a été dévalisée par des jeunes non identifiés, dans la nuit du mercredi 20 décembre 2017. Selon les témoignages des chrétiens, ces jeunes ont abîmé le groupe électrogène, déterré les câbles électriques et emporté d’autres objets de valeur.
Alors que le 23 décembre, un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités a été signé à Kinkala entre le Gouvernement congolais et les représentants de Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, ces faits sont en décalage avec la volonté affichée d’aller vers la paix.
L’accord du 23 décembre est d’ailleurs un accord dit de cessation des hostilités. Le saccage de la paroisse de Vindza frappe l’Eglise catholique et les populations rurales qu’elle sert dans cette localité; l’Eglise catholique n’est pas une actrice de la crise que l’on tente d’arrêter. Au contraire, elle s’est énormément impliquée dans la recherche de la paix; l’évêque de Kinkala, Mgr Louis Portella Mbuyu, a été parmi ceux qui ont payé même de leur personne le déchaînement inexpliqué des violences.
Les témoignages des chrétiens sont unanimes: trois jours avant l’attaque contre la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus de Vindza, la chrétienté était dans l’attente de son curé, pour la préparation des festivités de Noël. L’attaque visait-elle à l’empêcher de revenir? Alors que vu le contexte d’insécurité l’évêque lui avait conseillé d’attendre un temps à Brazzaville. Visait-elle l’Eglise ou seulement quelques-uns des objets de valeur emportés dans un contexte de grande pauvreté dans la zone depuis que les «Ninjas» s’y sont installés? On ne le saura jamais avec précision. D’autant qu’au même moment des jeunes, peut-être les mêmes, ont également attaqué le village de Maléla-Bombé, village natal du cardinal Emile Biayenda, situé à 16 Km de Vindza. Dernier sursaut de lucidité ou fantaisie stratégique: ils ne sont pas allés jusqu’à piller les objets sacrés attachés à la personne du cardinal dans un lieu devenu un site de pèlerinage.
Mais les brigands ne se sont pas privés de cambrioler la maison du ministre Emmanuel Yoka et de menacer les catéchistes. Tout cela se passe à 300 mètres de l’endroit où sont basés les agents de la Force publique!
La paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, c’est aussi un engagement dans le développement. Mais son parc de cochon, son poulailler et également son champ de manioc ont été dévastés.
La dernière messe à Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus a été dite le dimanche de Pâques.
Le village de Vindza a connu d’autres moments difficiles auparavant, mais la paroisse n’avait jamais été visitée, ni les biens de l’Eglise endommagés. Au moment où les choses semblent rentrer dans l’ordre, la chrétienté est surprise de voir sa paroisse ruinée par des jeunes véreux. La paroisse a toujours rendu service à la population; les jeunes y sont bien connus et intégrés dans les activités paroissiales. Les assaillants du 20 décembre sont d’ailleurs presque tous issus des familles chrétiennes respectables, d’où l’incompréhension de tous.
Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA