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Des messes ont été organisées dimanche en la cathédrale d'Argenteuil en France et en Italie, pour les 40 ans de la mort du Cardinal Émile Biayenda assassiné le 22 Mars 1977

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

De partout, les congolais venus de toute la France ont afflué par centaines vers Argenteuil, pour communier en toute fraternité et honorer la mémoire du bon pasteur que fut Émile Biayenda. La cathédrale d'Argenteuil était à peine suffisante pour contenir tous les fidèles et autres simples patriotes congolais venus pour la circonstance.

La messe concélébrée par un évêque français et des prêtres congolais a été animée par de chants en français et en langues congolaises.

Ce ferment culturel a davantage rapproché les congolais qui le temps d'un office religieux se sont crus à Saint-Pierre Claver de Bacongo, Saint-Esprit de Moungali ou Saint Christophe de Ouenzé.

En Italie également, une messe en mémoire du cardinal Émile Biayenda a rassemblé les congolais, en présence de l'ambassadeur du Congo en Italie, Mamadou Dekamo Kamara.

Évocations, témoignages, œuvre de l’illustre disparu ont marqué cet office religieux.

Cette messe a été la consécration d'une conférence internationale autour de la figure du cardinal Emile Biayenda, le premier cardinal du Congo.

Cette conférence qui a eu lieu au siège des missionnaires carmélitains de Rome s'est tenue sous le thème «40è anniversaire de l’Oblation du Cardinal Biayenda - Témoignage de la vérité qui nous rend libres ».

Entre autres orateurs, on peut citer le père carmélitain italien Romano Gambalunga, postulateur général de son ordre, le journaliste congolais de Radio Vatican, Albert Mianzoukouta, qui a évoqué le contexte historique de l’assassinat du cardinal, monseigneur Nsayi, ancien évêque de Nkayi  ou l’ambassadeur du Congo en Italie et doyen du Corps diplomatique, Mamadou Dékamo Kamara qui a illustré la stature du cardinal Biayenda aussi bien au niveau national congolais qu’international.

Bertrand BOUKAKA

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Célébration du 40e anniversaire de la mort du cardinal Emile Biayenda par l’évêque de Belley-Ars en France, Mgr Pascal Roland

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

L’évêque de Belley-Ars en France, Mgr Pascal Roland, a présidé le 22 mars à la place Mariale de la Cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, la messe comptant pour la célébration du 40e anniversaire de la mort du cardinal Emile Biayenda, décédé en 1977

Cette messe a regroupé de nombreux fidèles venus des quatre coins de la ville de Brazzaville ainsi que d’ailleurs, en présence du président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba, représentant le chef de l’Etat ; de quelques ministres ainsi que du postulateur de la cause de béatification, venu de Rome. En effet, c’est une place Mariale de la Cathédrale Sacré-Cœur inondée de foules qui a abrité cette cérémonie. Dans son homélie tirée du livre de Matthieu 5 : 1-12, Mgr Pascal Roland a prêché sur la béatitude. Selon lui, le cardinal Emile Biayenda était considéré comme le Curée d’ARS d’Afrique car il avait pour modèle et idéal Saint Jean-Marie Vianney.

Selon cet évêque, le cardinal Emile Biayenda n’a pas écouté les sirènes du monde, qui attirent vers des mirages, promettent des bonheurs factices et rendent finalement l’homme malheureux. « Il n’a pas prêté l’oreille aux promesses fallacieuses qui prétendent que le bonheur serait dans la possession des richesses matérielles, dans l’exercice d’un pouvoir sur les autres, dans les honneurs mondains. Car il le savait, toutes ces choses sont passagères… », a indiqué Mgr Pascal Roland.

Revenant sur les différentes publications du cardinal défunt, l’évêque de Belley-ARS a rappelé qu’Emile Biayenda était convaincu d’être tout petit devant Dieu et pauvre. C’est un homme humble au cœur ouvert pour recevoir l’amour de Dieu et le redonner sans compter à tous ses frères. Homme de dialogue qui prenait tout son temps pour écouter chacun attentivement, le cardinal Emile Biayenda a toujours œuvré pour le bien commun. Tout ceci en banalisant l’esprit de haine, violence, vengeance et les rivalités.

« Emile Biayenda a été conduit à donner lui aussi sa vie jusqu’à mourir en martyr. La fécondité de ce martyr se vérifie dans le fait que la violence a été stoppée. Aujourd’hui, frères et sœurs, nous sommes encore témoins des guérisons profondes attribuées à l’intercession de papa Emile Biayenda. Chaque fois, il y a non seulement la guérison d’une personne qui grandit dans la foi similaire mais cela se traduit aussi par une paix qui se répand dans son entourage, des réconciliations qui s’opèrent, des témoignages qui font progresser la vie fraternelle », a poursuivi l’orateur.

Plaidoyer pour la béatification et la canonisation

Né en 1927 à Mfinka-Bitungu à Maléla-Bombé, petit village de Mpangala, situé non loin de Kindamba, dans le Pool, le cardinal Emile Biayenda avait reçu la barrette cardinale le 5 mars 1973 à l’âge de 46 ans. Plus jeune cardinal d’Afrique, il est mort à l’âge de 50 ans.  Ainsi, pour célébrer l’an 40 de sa mort, une série d’activités organisées, parmi lesquelles un pèlerinage au montage, un colloque sur le cardinal, un concert de chants et un tournoi de hand-ball.

S’exprimant à cette occasion, l’archevêque métropolitain de Brazzaville, Mgr Anatole Milandou, a invité les participants à prier sans cesse pour que la cause de béatification du cardinal puisse aboutir.  Il souhaite voir la volonté et l’attente de la béatification du serviteur de Dieu Emile Biayenda devenir une réalité. « C’est le souhait le plus ardent qui nous anime et qui constitue l’élan indéfectible de notre prière permanente. Dans la foulée des 40 ans de la mort du cardinal Emile Biayenda, nous avons voulu prier pour les autres personnalités mortes le même mois et la même année que lui (les présidents Marien Ngouabi et Alphonse Massamba Débat », a-t-il rappelé, saluant la présence des parents de ces illustres disparus, du représentant du président de la République ainsi que des délégations étrangères.

Pour le président de la commission pastorale pour les personnes handicapées de l’aumônier des sourds muets, l’abbé Xavier Mbemba Bissemo, le cardinal Emile Biayenda leur a laissé un héritage d’enseignement qui mérite d’être exploité. « Depuis quelques années, il y a un procès, un dossier concernant la cause de béatification et de canonisation du cardinal Emile Biayenda. C’est ce qui justifie la présence des canonistes venus pour soutenir les chrétiens catholiques congolais qui continuent à prier pour que cette cause de canonisation aboutisse. Cela nous renforce aussi dans notre foi de chrétien et donne encore l’espérance que cela aboutira dans les jours ou les mois à venir », espère-t-il.

Parfait Wilfried Douniama

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Le mystère de la Mort du Cardinal Biayenda: il y a 40 ans, le 22 mars 1977.

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

 Les historiens n’ont toujours pas renseigné la jeunesse sur les conditions de la mort de ce pasteur dont le Vatican a amorcé le processus de béatification.

Certains fidèles de l’église catholique n’hésitent pas à lier les difficultés actuelles du Congo à l’assassinat, qualifié d’ignoble « d’un homme considéré comme saint et innocent » des affaires politiques. «Pourquoi s’étonner des dérives qui s’emparent, chaque jour, du Congo qui a perdu son point cardinal ? Il est aussi temps et plus sage, dans nos familles, notre Église et notre pays, de savoir nous donner de vrais guides, des points cardinaux », a écrit l’Abbé Albert NKOUMBOU, dans l’éditorial de la revue «La Mémoire n° 190».

Les causes de la mort du Cardinal Emile Biayenda restent jusqu’aujourd’hui inconnues. Au siège mondial de l’Eglise catholique, on parle de « mort dans des conditions jusque-là mystérieuses ». Le secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Paolin a récemment annoncé à Brazzaville l’amorce du processus de béatification de ce « pasteur zélé ».

Même à la Conférence nationale souveraine de 1991, sensée éclairer sur les assassinats en République du Congo, rien de concret n’a été dit sur le cas Emile Biayenda. Le mystère persiste autour de la disparition de l’unique cardinal catholique que le Congo a pu avoir depuis quatre décennies. Beaucoup d’interprétations parfois sulfureuses endorment ceux qui veulent savoir la vérité.

A cette grande messe politique, il avait été dit que le prélat aurait été assassiné à la montagne située sur la RN2 et qui porte aujourd’hui son nom. Mais, d’autres pensent qu’il aurait été enterré vivant, puisque la soutane qu’il portait au moment de son assassinat ne porte aucun impact de balle, selon les mémoires du Frère Hervé Zebrowsky, qui relate sa conversation avec Mgr Ernest Kombo.

Un Cardinal est un prêtre catholique de rang élevé, nommé par le Pape pour être membre de l’assemblée qui élit et conseille le Pape. C’est un prince de l’Église ! Plus, c’est un pasteur qui témoigne non seulement de la fidélité de Dieu pour son peuple, mais aussi de la maturité chrétienne du pays dans lequel il est nommé Cardinal.

Pour sa famille, pour ses compagnons d’école et du ministère sacerdotal, Émile Biayenda était un contenu consistant, une référence, un témoin indicateur de l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ. Pour cela sa vie, même en prison (1965), n’a été qu’un livre ouvert à tous sur les valeurs qui donnent chair et vie à la famille, à la société et à l’Église.

Né en 1927 à Mpangala, actuel district de Kindamba dans le Pool, Émile Biayenda est ordonné prêtre le 26 octobre 1958 pour le diocèse de Brazzaville, après de  brillantes études aux séminaires de Brazzaville et de Lyon. Nommé archevêque coadjuteur de Brazzaville, avec le titre d’archevêque in partibus de Garba, le 7 mars 1970, il est consacré le 17 mai suivant par le cardinal Sergio Pignedoli. Il en devient, le 14 juin 1971, l’archevêque titulaire.

Il est créé cardinal par le pape Paul VI lors du consistoire du 5 mars 1973, avec le titre de cardinal-prêtre de S. Marco in Agro Laurentino. Il devient ainsi le premier cardinal de la République du Congo. Il meurt assassiné le 22 mars 1977. Il n’a alors que 50 ans. Son procès de béatification a été ouvert le 20 mars 1995.

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Message du Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican lors de sa visite au Congo-Brazzaville : «Vivez dans la paix et le dialogue, cultivez la tendresse de Dieu, sa compassion et non les rancœurs et la haine»

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

Message du Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican lors de sa visite au Congo-Brazzaville : «Vivez dans la paix et le dialogue, cultivez la tendresse de Dieu, sa compassion et non les rancœurs et la haine»

Le Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican, a célébré en la basilique Sainte Anne du Congo, samedi 4 février 2017, la messe commémorative du 40ème anniversaire des relations diplomatiques entre l’Etat du Vatican et la République du Congo. Cette messe a été concélébrée par tous les évêques du Congo, par Mgr Francisco Escalante Molina, nonce apostolique au Congo et au Gabon, et une centaine de prêtres venus des différents diocèses du pays.

Les autorités nationales, notamment le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, le Premier ministre, Clément Mouamba, les membres du gouvernement, du corps diplomatique et des corps constitués de la République y ont pris part, aux côtés des religieux, religieuses de différentes congrégations et plusieurs laïcs vêtus, pour certains, de l’uniforme de leurs mouvements d’apostolat respectifs.
Le mot de bienvenue de Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, l’homélie du Cardinal Pietro Parolin, la remise des présents au Cardinal par l’Eglise du Congo, le mot de remerciements de Mgr Daniel Mizonzo, président de la C.e.c (Conférence épiscopale du Congo) et l’ultime intervention du Cardinal secrétaire d’Etat du Vatican, couronnée par la récitation avec tout le peuple de Dieu de la prière de la consécration du Congo au cœur immaculé de Marie et au cœur sacré de Jésus, ont constitué les grands moments de cette messe solennelle. Le tout sous l’animation des chorales diocésaine Mgr Barthélémy Batantu et Père Paul Ondia de la Paroisse Notre-Dame des Victoires de Ouenzé. Voici, à la demande des lecteurs, l’homélie prononcée par le Cardinal Parolin qui a exhorté les Congolais en ces termes: «Vivez dans la paix et le dialogue, cultivez la tendresse de Dieu, sa compassion et non les rancœurs et la haine».

Homélie du Cardinal PietroParolin

Excellence Monsieur le Président de la République du Congo et Madame,
Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement,
Excellence Monseigneur le Nonce Apostolique au Congo et au Gabon,
Chers Confrères dans l’Épiscopat, membres de la Conférence Épiscopale du Congo,
Messieurs les Membres du gouvernement et du Corps diplomatique,
Chers Prêtres et personnes consacrées,
Chers frères et sœurs,
Distingués invités en vos rangs et qualités,

Nous voici rassemblés dans cette Basilique, monument symbolique dans l’histoire du Congo, pour rendre grâce au Seigneur pour ses bienfaits, pour un double événement au cœur de notre célébration eucharistique: d’abord pour les 40 ans des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et l’État congolais; ensuite pour la signature de l’Accord-cadre. Un moment historique dans la vie de nos deux institutions, un moment historique dans l’histoire de l’Église locale qui est au Congo, qui totalise cette année les 134 ans de son évangélisation (1883-2017).

Nous voulons, ici et maintenant, rendre grâce au Seigneur qui par amour pour le Congo et le peuple congolais a envoyé les missionnaires qui, malgré les conditions difficiles et précaires, vous ont annoncé l’évangile du salut.  Nous disons merci au Seigneur pour les 40 ans des relations diplomatiques entre le Congo et le Saint siège. Merci pour le chemin parcouru ensemble, avec l’État congolais,  dans l’entente et la coopération mutuelle malgré la distinction de nos missions et de nos rôles dans le monde et dans la société.
Permettez-moi, de vous adresser aussi les salutations du Saint Père, le Pape François qui, à travers moi, vous envoie, sa Bénédiction Apostolique, sur votre pays, sur vos familles et  sur tout le peuple de Dieu. Il vous remercie aussi pour vos prières constantes et  fidèles à son égard. Moi aussi je vous remercie, pour la qualité de l’accueil, pour votre hospitalité légendaire,  pour la générosité et le témoignage de foi que vous donnez en participant massivement à cette célébration eucharistique. Que Dieu vous bénisse tous.

Monsieur le Président de la République,
Chers frères et Sœurs
Distingués invités,
Distingués invités,
Le 40ème anniversaire de nos relations diplomatiques coïncide providentiellement avec le 40ème anniversaire de la mort du Cardinal Emile Biayenda, bon pasteur et serviteur zélé, apôtre de la paix, mort dans des conditions jusque-là mystérieuses et dont la cause de béatification est en cours. A cette même occasion, nous avons eu la joie, hier, de signer l’Accord-cadre entre le Saint-Siège et l’État congolais.
Cher Peuple de Dieu,
Permettez-moi de vous résumer, en peu de mots, ce que signifie un «Accord-cadre». Cet Accord-cadre que nous avons signé, hier, a pour but de «sceller le cadre juridique des relations entre l’Église catholique et l’état congolais  et vise à réglementer des matières et des questions d’intérêt commun».  En effet, tout en sauvegardant, dans leur ordre, la souveraineté, l’indépendance et l’autonomie, les deux parties (le Saint-Siège et l’État congolais) s’engagent, dans leurs relations, à œuvrer ensemble pour le bien-être spirituel, social, moral et matériel de la personne humaine (et plus particulièrement pour la population congolaise que l’État et l’Église ont le devoir de servir et d’assister); elles s’engagent aussi au «respect des principes de la sacralité de la vie et de la dignité humaine, ainsi que de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales».
Cet Accord a pour fondement «les normes constitutionnelles de la République du Congo, des Actes du Concile Vatican II, les normes du Droit canonique et des principes internationalement reconnus en matière de liberté, de croyance et de religion».
A travers cet Accord-cadre, le Saint-Siège et l’État congolais s’engagent à collaborer en faveur de la promotion du bien commun et à promouvoir et garantir la personne humaine dans ses droits, dont celui de la liberté du culte, comme dit le concile Vatican II «la personne humaine a droit à la liberté du culte» (Concile Vatican II, Gaudium et spes, n. 2).  
Comme je l’ai dit hier dans mon discours, j’espère que cet accord va renforcer davantage les bons liens de  coopération existant déjà entre nous «en considérant la place de l’Église catholique et de ses fidèles dans la vie nationale au Congo et le rôle de l’Église catholique dans le développement spirituel, socio-culturel et pédagogique du peuple congolais».
Aussi, voudrais-je éclairer que cet accord ne signifie pas l’aboutissement de nos rapports mais marque un pas décisif et une ère nouvelle dans nos relations. D’autres accords pourront  se signer, par la suite, dans les différents secteurs de la vie, toujours dans le cadre de la collaboration et coopération entre les deux institutions (Église et l’État congolais). A travers cet accord-cadre, «l’Église experte en humanité », fidèle à sa mission, pourra  se dévouer librement  à l’annonce de l’évangile, en respectant bien entendu son rôle et sa mission dans la société.
Permettez-moi, en outre, de préciser ceci: la mission de la diplomatie  vaticane n’est pas d’envahir un état, ni moins d’imposer ses idées, mais de veiller à ce que l’ordre voulu par Dieu soit respecté et suivi pour le bien de l’homme lui-même et de la société, pour le bien de la Personne humaine «créée à l’image et ressemblance de Dieu» (Gn 1, 26). Pour le Pape François, le but de la diplomatie pontificale est de «favoriser les relations amicales entre les États, malgré la diversité des orientations constitutionnelles et sociales» (Discours aux participants à la rencontre des Représentants diplomatiques pontificaux, du 17 septembre 2016).
A travers sa représentation diplomatique, le Saint-Siège, fidèle à la mission du Christ confiée à son Église, tente d’être présent dans le monde, pour rappeler et soutenir toutes les initiatives, en vue de la promotion de la personne humaine et de ses droits de justice, de vérité, de vie et de paix. En voyant, aujourd’hui, ce qui se passe dans le monde: la violence, les homicides, les crimes, les attentats terroristes, les guerres religieuses instrumentalisées nous pouvons dire, avec le Pape François, que le monde veut la paix, que le monde a besoin de paix, la «Sainte paix» et non la guerre, ni moins la guerre ou la violence au nom de Dieu qui constitue, «un péché contre Dieu lui-même».
Vous chrétiens et chrétiennes du Congo, soyez donc, à l’image de Saint François d’Assise, les artisans de paix et les messagers de paix dans vos communautés et dans vos familles, comme disent les Évêques du Congo dans le dernier message de leur Assemblée plénière (voir Message de la 45ème Assemblée plénière des Évêques du Congo).

Chers frères et sœurs,
Dans l’évangile de ce jour, Marc nous parle de la compassion de Jésus envers la foule. Sa compassion est l’expression de sa miséricorde infinie et de sa bonté (Misericordiae vultus, n°1).
Durant l’année du Jubilé extraordinaire de la miséricorde, nous avons fait l’expérience de la miséricorde de «Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité» (Ex 34, 6), à travers les gestes de pardon reçu et donné. A la conclusion de l’année jubilaire, le Pape François nous disait que le jubilé est fini, mais la miséricorde de Dieu continue, car Dieu est miséricorde (Misericordia et miseria, n°16).
Alors, à l’image de Jésus miséricordieux, soyez les bons disciples du Christ dans votre société, vivez dans la paix et le dialogue, cultivez la tendresse de Dieu, sa compassion et non les rancœurs et la haine; le partage et non l’égoïsme, la solidarité et non l’indifférence, maladie de notre temps où chacun pense à lui-même. Pour le Pape François, «le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée» (Pape François, Evangelii gaudium, n°2).
Résistez donc à la tentation de l’indifférence et de l’égoïsme. Que le bien de l’autre soit votre bien et que le malheur de l’autre soit votre malheur. D’ailleurs, la première lecture de la lettre aux Hébreux nous exhorte: «N’oubliez pas d’être généreux et de partager. C’est par de tels sacrifices que l’on plait à Dieu». La même exhortation nous est faite dans la seconde lecture centrée sur l’hymne à la charité, comme quoi tout passe, seul l’amour reste et restera.

Chers frères et sœurs, chers chrétiens catholiques du Congo,
Nous savons que votre foi est menacée par la concurrence des autres églises qui pullulent dans vos quartiers. Soyez des fervents chrétiens, des disciples fidèles du Christ. Distinguez-vous par votre conduite et par le témoignage de votre foi vécue et professée. Souvenez-vous de ce que disait le Bienheureux Paul VI: «Le monde d’aujourd’hui a plus besoin des témoins que des maîtres, s’ils sont maîtres, c’est pour avoir été des témoins». Alors, comme les premiers chrétiens de l’Église des origines, soyez exemplaires pour que votre foi soit crédible et authentique. «Fuyez le mal avec horreur et faites le bien», dit Saint-Paul. N’ayez pas peur de témoigner votre foi en Jésus, au contraire soyez les ambassadeurs du Christ dans tous vos milieux de vie. Ayez le courage de parler de Jésus, d’annoncer aux autres la joie de l’évangile (Pape François Evangelii gaudium, n°1).
Pour finir, l’histoire de votre beau pays le Congo nous enseigne que votre Premier Président de la République fut un prêtre, l’Abbé Fulbert Youlou, qui  a eu le privilège de confier le Congo à la Vierge-Marie. Ne perdez pas cette grâce, à tout moment, en toutes circonstances, dans la prospérité et dans les épreuves, confiez-vous à Marie, elle est  «la Reine de la paix (Regina pacis) et la pleine de grâces  (grazia plena)». Que Notre Dame du Congo intercède pour vous, surtout pour les malades et les personnes en difficulté; qu’elle obtienne, pour le Congo, une paix durable, la vraie paix, «la sainte paix».
Que Dieu bénisse le Congo, qu’il soutienne la mission de l’Église catholique qui est au Congo et qu’il accorde à tous les Congolais l’abondance et la plénitude de ses grâces divines. Amen!

Pietro Cardinal PAROLIN
Secrétaire d’État de la cité  du Vatican.

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L’Abbé Rodrigue Séverin BAMOUTISSA s'en est allé dans la demeure du Père

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin
Les obsèques de l'Abbé Séverin

Les obsèques de l'Abbé Séverin

Décédé le 31 janvier 2017 à 08h30, à la Polyclinique Internationale de Rabat (Maroc), suite à un Cancer de poumon d’omoplate droite, l’Abbé Rodrigue Séverin BAMOUTISSA avait pour parole de vie:


« N’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple… » (Rm 12, 16)

 

Monsieur l’Abbé Séverin Rodrigue BAMOUTISSA est né le 27 novembre 1973 à Jacob, l’actuel Nkayi, de Monsieur BAMOUTISSABIOKO Maurice et de Madame BANOUANINA Victorine.


Il a fait ses études primaires successivement à Nkayi, à Mboukou et à Matoumbou. Il débuta son cycle secondaire premier degré à Matoumbou même (de la 6ème en 4ème). De là, il se rendit à Kinkala pour finir ce cycle au CEG Moundongo. Après son diplôme de BEPC, il fut admis au Lycée 05 février 1979 de Kinkala où il obtint son diplôme de Baccalauréat.

A l’issue de ce cycle, et pour réaliser son désir ardant de travailler dans la vigne du Père, l’Eglise l’envoya à Kimbaouka pour la Propédeutique de 1998-1999.

 

De 2000 en 2002, il fit sa formation Philosophique au Grand Séminaire de Philosophie Saint André KAGGWA à Kinshasa/RDC. Formation à l’issue de laquelle il commença son cursus théologique au Grand Séminaire de Théologie Cardinal Emile BIAYENDA de Brazzaville, de 2002 à 2005 et fut affecté à la Paroisse Les Martyrs de l’Ouganda de Mindouli pour son stage diaconal pour être ordonné diacre cette même année (2005).

 

Puis, le 02 septembre 2006, il reçut l’ordination presbytérale par l’imposition des mains de son Excellence, Monseigneur Louis PORTELLA MBUYU à Kinkala. Il est nommé vicaire dans cette Paroisse de Mindouli, où il travailla avec dévouement jusqu’en 2009.
De 2009 à 2011, il fut nommé Curé de la Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Missafou. De là, il fut affecté dans la nouvelle Paroisse Sacré-Sacré de Jésus de Massembo-Loubaki où il demeura comme Curé jusqu’au déclenchement de sa maladie qui le conduisit malheureusement à quitter ce monde, le 31 janvier 2017 à 08h30, à la Polyclinique Internationale de Rabat (Maroc), suite à un Cancer de poumon d’omoplate droite.

 

Pour la petite anecdote, "j’avance petit-à-petit, disait-il. J’ai commencé à Mindouli, Missafou, Massembo". Et maintenant, il entre dans la joie de son Maître qu’il a servi avec beaucoup de zèles apostoliques. Pour peu qu’on ait vécu avec lui, nous avons découvert en sa personne, un Pasteur Infatigable tel qu’il s’est révélé comme organisateur et bâtisseur de communautés, un prêtre entreprenant et accompagnateur des personnes en difficulté.

 

Abbé Séverin Rodrigue BAMOUTISSA, tu laisses dans les cœurs de ceux qui t’ont connu, un vide incomblable. C’est donc avec raison qu’autant de larmes coulent à cause de ta disparition plus ou moins attendue, mais jamais acceptée, car tu as été et tu demeures pour nous, un confrère d’un prix inestimable.

 

Mais dans notre espérance en la résurrection, nous espérons te rencontrer dans la maison Père, une fois que nous t’y rejoindrons. Ne cesse donc pas de prier pour ta famille, tes confrères, ton diocèse et l’Eglise entière, car tu es désormais, notre intercesseur auprès du Père.


Que ton âme soit donc accueillie dans la félicité céleste pour avoir en partage la récompense du "serviteur bon et fidèle" et vivre l'éternité bienheureuse, dans l’Amour, la Lumière et la Paix.
Abbé Séverin Rodrigue BAMOUTISSA, repose-toi en paix !

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LE SÉJOUR DU CARDINAL PIETRO PAROLIN AU CONGO-BRAZZAVILLE

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

Son Éminence Pietro Cardinal PAROLIN, Secrétaire d’État de sa Sainteté le Pape François, a séjourné au Congo-Brazzaville du 1er au 04 février 2017, pour la célébration des 40 ans des relations diplomatiques entre le Congo et le Saint-Siège et pour la signature de l’Accord-cadre. Il a été reçu à l’aéroport par le Premier Ministre Chef du gouvernement, le Ministre des affaires étrangères, le Nonce Apostolique, les Évêques du Congo et une foule immense des chrétiens du Congo.

Il a officiellement commencé sa visite au Congo le jeudi 02 février avec les audiences accordées par le Ministre des Affaires étrangères et le Premier ministre. Dans l’après-midi du ce jour, il a visité un orphelinat et une maison pour handicapés.

Le vendredi 03 février dans la matinée, le Cardinal Pietro PAROLIN a été reçu par le Président de la République du Congo, Monsieur Denis Sassou-Nguesso, avant la cérémonie de la signature de l’Accord-Cadre entre le Premier Ministre du Congo Clément MOUAMBA (pour le Congo) et le Cardinal Pietro PAROLIN (pour le Saint-Siège). Après la cérémonie de la signature, le Président de la République a offert un banquet au Cardinal et à tous les invités dont les Membres du gouvernement, le Corps diplomatique, les Évêques et quelques chrétiens invités pour la circonstance.

Une grande messe d’action de grâce a été célébrée le Samedi 04 février en la Basilique Sainte Anne du Congo, messe présidée par le Cardinal Pietro RAROLIN, devant le Président de la République, de nombreux prêtres, Personnes consacrées et une foule de chrétiens venue de toutes les paroisses de Brazzaville rendre grâce au Seigneur pour ces deux grands événements qui ont lieu pendant que l’Église du Congo se prépare à célébrer les 40 ans de la mort du Cardinal Émile Biayenda, serviteur de Dieu, apôtre de la paix, de l’unité et de la réconciliation.

Tout le peuple congolais remercie sa Sainteté le Pape François, à travers son représentant le Cardinal Pietro PAROLIN venu au Congo pour la première fois.

Le samedi soir le cardinal secrétaire d’État a pris le vol de retour à Rome.

Abbé Brice Armand IBOMBO
Secrétaire général de la Conférence Épiscopale du Congo

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LES OBSEQUES DE L'ABBE PIERRE PEGUY MILANDOU

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

La mise en terre de Mr l'abbé Pierre Péguy Milandou
La mise en terre de Mr l'abbé Pierre Péguy Milandou
La mise en terre de Mr l'abbé Pierre Péguy Milandou

La mise en terre de Mr l'abbé Pierre Péguy Milandou

Suite au décès de notre compatriote, Mr l'Abbé Pierre Péguy Milandou le 26 janvier 2017 à Nancy ou il séjournait depuis plusieurs années pour des raisons de santé, l'Archidiocèse de Brazzaville auquel il appartenait et le diocèse de Nancy qui l'a accueilli informent le peuple de Dieu, plus précisement celui de la diaspora en France, du déroulement des funérailles.

La dépouille sera rapatriée au Congo ou aura lieu son enterrement à la Cathédrale Sacré-Coeur de Brazzaville. Cependant, pour ceux ou celles qui veulent assister aux funérailles à Nancy, voilà comment a été établi le programme:

- Mercredi 01février 2017 à 20h : Veillée de prière dans la salle Jean Paul II de la Basilique notre Dame de Lourdes, située au 149,

Avenue du Général de Leclerc (54000 Nancy).

- Jeudi 02 février 2017 à 10h précises : Messe de funérailles en l'église Saint Georges de Nancy, 65, Avenue du 2ème Corps (54000 Nancy).

Après la Messe, la dépouille prendra le chemin de l'aéroport et fin de la cérémonie.

 

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Un couple de pachydermes fait son apparition à Kinkala, suscitant la curiosité du public

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

Un couple de deux grands éléphants a fait son apparition à Kinkala, le vendredi 6 janvier 2017, suscitant une grande curiosité chez les populations. Quand on sait que les forêts du Pool, au Sud de Brazzaville, qui subissent une grande activité humaine de chasse et de déforestation durant des décennies, n’abritent plus de pachydermes ni de félins, depuis les années 40, l’apparition de ces deux éléphants, mâle et femelle, dans un contexte d’insécurité avec des rebelles ninjas-nsiloulou retranchés dans les forêts, suscite des commentaires dans tous les sens.

Selon certains témoignages, ce sont trois éléphants qui étaient aperçus du côté de Vindza. Mais, dans le secteur de Madzia puis de Kinkala, on n’a aperçu que deux éléphants qui, selon les témoins, ne sont pas agressifs. Mais, un jeune, qui s’était trop approché des pachydermes, pour faire des photos, a eu un bras fracturé, par un coup de trompe, et a été admis à l’hôpital de Kinkala.

La ministre de l’économie forestière, Mme Rosalie Matondo, a fait le déplacement de Kinkala, par hélicoptère, pour voir de ses propres yeux les deux éléphants qui avaient de nouveau fait une apparition, dimanche 8 janvier, derrière le stade municipal.

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Nommination de Mgr Richard Appora Ngalanibe, comme évêque coadjuteur de Bambari (Centrafrique) : «La République Centrafricaine vit un temps d’espérance et de renouveau»

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

Prêtre de l’Ordre des prêcheurs (Dominicains), jusque-là président de la C.s.m.c (Conférence des supérieurs majeurs de Centrafrique), Mgr Richard Appora Ngalanibe a été nommé, le 10 décembre 2016, évêque coadjuteur du diocèse de Bambari, en République Centrafricaine, par le Pape François. Il connaît bien le Congo, pays où il a travaillé, de 2008 à 2012, comme aumônier universitaire, au C.c.u.b (Centre catholique universitaire de Brazzaville), comme enseignant au Grand séminaire Cardinal Emile Biayenda et formateur à l’inter-noviciat.

Nous l’avons rencontré, à Bangui, lundi 12 décembre, le lendemain de la messe d’action de grâces du Cardinal Dieudonné Nzapalainga, et dans l’interview qu’il nous a accordée, il parle de sa nouvelle charge, considérant qu’actuellement, «la République Centrafricaine vit un temps d’espérance et de renouveau».


* Monseigneur, le Pape François vous a élevé à la dignité épiscopale comme évêque coadjuteur de Bambari, le diocèse de Mgr Edouard Matos. Comment avez-vous reçu cette nouvelle?


** J’étais très ému! Il y a eu en moi un mélange de sentiments. D’abord, un sentiment de tristesse, parce que je vais devoir, désormais, laisser ma communauté, pour me mettre au service d’une Eglise locale, l’Eglise qui est à Bambari. Puis, émotion et joie se sont entremêlées dans mon esprit et dans mon cœur, parce que le Seigneur a jeté son regard sur ma pauvre personne pour me confier la charge de guider son peuple: le peuple de Dieu qui se trouve dans le diocèse de Bambari.

* Que savez-vous du diocèse de Bambari et quels défis comptez-vous y relever aux côtés de l’évêque titulaire?


** Bambari, vous l’avez certainement appris, est une zone qui est sous tension, où il y a une forte présence des forces armées. La première des choses à laquelle je voudrais m’atteler est de travailler à ce qu’il y ait plus de paix et d’unité dans cette partie de la République Centrafricaine, qu’il y ait la cohésion sociale comme nous essayons de le faire au niveau de Bangui, que des frères et sœurs qui vivent de ce côté, puissent aussi circuler librement et vivre dans la paix. Pour moi, c’est une priorité des priorités, en plus de cela, essayer de redynamiser l’Eglise locale qui est à Bambari, pour que la Parole de Dieu puisse imprégner les cultures, imprégner les cœurs des hommes et femmes de notre temps.


* La situation que traverse aujourd’hui votre pays touche particulièrement la jeunesse, une couche sociale vulnérable. Dans quel axe comptez-vous principalement impliquer la jeunesse?


** La jeunesse est un aspect important de notre pastorale. Vous savez, les groupes rebelles qui pullulent çà et là en République Centrafricaine ont comme première proie, les jeunes qui, généralement, n’ont pas été à l’école. Nous pensons que l’une des priorités, en plus de la paix, à laquelle il faudrait faire attention, c’est l’éducation: faire en sorte que les jeunes qui vivent dans cette partie du pays puissent être instruits, éduqués, aller à l’école. Je crois que l’évangélisation passe aussi par-là. Pour évangéliser les gens, il faut passer par l’éducation, c’est à travers l’éducation qu’on peut inculquer les valeurs chrétiennes, les valeurs tout simplement humaines aux jeunes qui sont nombreux dans cette partie du pays, mais qui, malheureusement, ont été enrôlés dans la rébellion par les différents groupes rebelles.


* Pays meurtri, la Centrafrique est confrontée, désormais, à une situation qui paraît dramatique. Quels sont, d’après vous, les fondamentaux qui existent encore, à partir desquels on peut reconstruire le tissu social dans ce pays?


** Il y a d’abord une chose qui me paraît très importante, le Cardinal a eu à le souligner, quand on était au sanctuaire marial samedi. Je crois que nous vivons un temps d’espérance, un temps de renouveau pour la République Centrafricaine, et il faut y croire. Pour les jeunes, les adultes, les gens qui vivent en République Centrafricaine, il faut croire en un avenir meilleur pour chacun et pour tous les Centrafricains. Il faut pour cela faire des sessions de formation -ici à Bangui c’est déjà faisable-, pour enseigner aux gens l’enseignement social de l’Eglise, pour aider les gens à pouvoir prendre en main la destinée de ce pays, leur pays et faire en sorte que tous et chacun puissent participer à la reconstruction de cette Centrafrique qui a été meurtrie comme vous l’avez dit par les différents événements douloureux que nous avons connus. C’est sur la base de cette conviction que j’ai accepté cette charge. Vous savez, je pouvais dire non, dire qu’il y a des rebelles là-bas, c’est une zone sous tension, je n’y pars pas. Mais j’y vais en ayant la conviction que je peux apporter ma contribution à l’édification de ce pays, à l’édification de la paix dans ce pays.


* Auriez-vous un message particulier, un appel, un souhait?


** L’appel que je lance à tous et à chacun c’est d’abord de prier pour moi parce que la charge est lourde, vu l’ampleur des défis qui m’attendent du côté de Bambari. Le diocèse est vaste, si vous pouvez regarder sa carte, en termes de superficie, c’est un très grand diocèse. Même s’il est vrai qu’il n’y a pas une forte concentration de la population dans cette partie de la République.


Alors, il faut le sillonner avec tous les risques que cela comporte. Mais, je pense qu’avec la grâce de Dieu, nous parviendrons à faire que le diocèse puisse reprendre un souffle nouveau et aider les gens de cette partie du pays à se développer, à vivre dans la quiétude et la paix. Je souhaite que les hommes et les femmes de bonne volonté, y compris ceux de la région, qui peuvent aider à la reconstruction de cette partie de la République Centrafricaine, viennent et nous aident à pouvoir construire ce grand chantier pour lequel le Pape François m’a nommé.

Propos recueillis
à Bangui par Aristide Ghislain NGOUMA

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25ème anniversaire de la Fondation Cardinal Emile Biayenda : Sous le signe du partage et de l’action de grâces au Seigneur

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

5 janvier 1992 - 5 janvier 2017, cela fait 25 ans que la Foceb (Fondation cardinal Emile Biayenda) a vu le jour, dans le but de perpétuer l’action humaniste du Cardinal Emile Biayenda, dont l’Eglise célèbre, cette année, le 40ème anniversaire de son ignoble assassinat. L’évènement marquant le quart de siècle de cette fondation a été célébré samedi 7 janvier 2017, à son siège, au Centre des polios de Moungali, le 4ème arrondissement de Brazzaville.

A cette occasion, il  y a eu une remise de tricycles, de fauteuil roulant et machine à coudre à sept bénéficiaires que sont Nkoudi Amélie, Milandou Hortense, Moudilou Junior, Nganga Valdy, Masanga Antoinette (tricycles); Foudou Abeko (fauteuil roulant) et Tsina Dinitride (machine à coudre). Ces dons sont exclusivement l’œuvre des membres de la Foceb, grâce à leur générosité et l’esprit de partage, qui est le fondement de leur engagement.

Pour Lovic Guy Kinzonzi, membre de la Foceb depuis sa création et secrétaire particulier de Sr Marie Brigitte Yengo, la Foceb a connu, en 25 ans d’existence, des succès mais aussi des difficultés. Les dons de tricycles, fauteuils roulant, cannes blanches, machines à coudre et tablettes pour écriture braille aux personnes vivant avec handicap, sous les auspices des personnalités comme NN.SS. Carrascosa Coso et Jan Romeo Pawlowski (nonces apostoliques au Congo et au Gabon), Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville, Bienvenu Manamika Bafouakouahou, évêque de Dolisie, l’assistance aux orphelins, aux enfants vivant avec le V.i.h-sida et aux enfants scolarisés en situation de vulnérabilité, peuvent être comptés parmi les moments saillants.


Mais, la fondation a connu aussi plusieurs difficultés dues au manque de financement pour l’achat des équipements dont les personnes vivant avec handicap ont besoin. Elle ne réussit à avoir des dons que grâce à la générosité de quelques donateurs nationaux et étrangers, notamment ceux d’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, ainsi que l’esprit de partage de ses membres.


Pour sa part, Sr Marie Brigitte Yengo a souligné que les dons offerts ce jour anniversaire ne sont que le fruit des membres de la Foceb, qui a pour devise: «Amour, dévouement et espérance». Depuis sa création, la Foceb s’attèle, avec le concours de ses partenaires, à redynamiser les valeurs familiales, l’éducation des jeunes par la création des centres d’animation socio-culturelle, la promotion des personnes malades et handicapées, la lutte contre toute forme d’intolérance et de discrimination, telles que prônées par le Cardinal Emile Biayenda.


«Tout au long de sa vie pastorale, le Cardinal Emile Biayenda a travaillé à ce que l’homme réussisse sa vie, comme l’a voulu Dieu. C’est ainsi qu’il s’est beaucoup préoccupé de la famille, cellule de base de toute société, lien et lieu d’amour, lequel aboutit à l’épanouissement de l’enfant dans l’affection et l’éducation en général. C’est dans ce sens que l’action et l’amour du cardinal Emile Biayenda se sont portés sur les laissés pour compte, ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une famille, une éducation, ou en sont devenus dépourvus. A tous, il a donné le témoignage d’une vie de charité, dans le respect de la vraie dignité de l’homme», a-t-elle dit en substance.


Signalons qu’au cours de cette année jubilaire qui marque la commémoration du 40ème anniversaire de la disparition tragique du vénéré pasteur Emile Biayenda, la Foceb entend organiser plusieurs activités, notamment une exposition photos sur la vie du cardinal, la célébration des 40 ans de vie religieuse de sa présidente, Sr Marie Brigitte Yengo, consacrée le 20 février 1977, en compagnie de Sr Marie-Jeanne Ndissa, en la cathédrale Sacré-Cœur, par le cardinal Emile Biayenda. La fondation remercie d’avance tous ceux et toutes celles qui ne ménageront aucun effort, pour soutenir son action encore cette année.

Pascal BIOZI KIMINOU

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