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La vie chère en Afrique: solutions.

par Abbé daleb mpassy

publié dans culture

1) La vie chère: MESURES À PRENDRE.

Les Etats africains attendent, toujours, une révolution verte, cette révolution serait aussi mieux conduite, en revisitant le passé pour reconnaître nos erreurs. C’est pourquoi, nous proposons aux pays africains de sortir du bourbier des années 1970, où il eut de nombreux accords internationaux, tel que le rappelle Prao Yao séraphin sur « la responsabilité de la dette et des programmes d’ajustement structurels » :

Selon Prao Yao Séraphin, « Afin de contrer aux accords bidons signés par les pays africain dans les années 1960 : Accord I de Yaoundé (1960) et accord II de Yaoundé (1969), c’est ainsi, dans les années 1970, le mouvement des pays non alignés avaient élaborés des principes directeurs qui avaient abouti, à un ordre international en Afrique. Ce qui a permis de base à la stratégie de Monrovia (1979) et du Plan d’Action de Lagos (PAL) en 1980. »

Il complète en disant : « Le Plan d’Action de Lagos (PAL) préconisait un développement des Etats autonomes sous forme des intégrations régionales et répartitions des fruits de développement, mais les institutions financières internationales de l’occident en décidèrent autrement, dès 1981, avec une étude conduite par le Professeur E.T. Berg et son équipe représentant les dites institutions, dont son rapport annonçait les Programme d’Ajustement Structurel (PAS). En cette même année de 1980, la crise des dettes des PED donne l’occasion à la banque mondiale et au fond monétaire International, de bondir sur le programme d’ajustement Structurel du Professeur E.T. Berg et pour rembourser les dettes, on impose, aux pays africains, sous le Programme d’Ajustement Structurel (PAS) » :

• L’Ouverture des marchés
• Désengagement de l’Etat
• Suppression des subventions

Nous pouvons, donc, dire que, le Programme d’Ajustement Structurel (PAS) a provoqué, de conséquences lourdes, en Afrique, notamment, les Etats n’ont plus subventionné l’agriculture vivrière et la pisciculture, par conséquent, le paysan africain se retrouve sans ressources financières et matérielles : Un véritable coup dur contre l’agriculture vivrière et la pisciculture africaine. Pour tenter de répondre à la dette, les Etats africains vont misé sur l’agriculture de rente : le Café, le Cacao, le Thé, le Coton etc.…. au détriment de l’agriculture et la pisciculture de consommation vivrière : C’est un autre coup dur.

A l’image de l’Afrique de l’ouest, où les 8 ministre des finances de l’Union économique monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMAO) ont décidé de réunir 100 milliards de Franc CFA, pour résoudre les problèmes de l’agriculture dans la sous-région, les pays africains doivent penser, s’ils veulent s’en sortir, à élaborer des politiques agricoles au niveau local, au niveau régional et au niveau continental. Dans le « Jeune Afrique » du 05 mai 2008, le Président sénégalais Abdoulaye Wade dénonce l’efficacité de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) et demande sa suppression. Selon le Président sénégalais, il fallait transférer l’institution de la FAO de Rome en Afrique, pour son efficacité. Cette expression ne peut que conforter le sentiment panafricaniste favorable à renforcer, rapidement, l’Union Africaine, afin de bâtir ensemble, une institution africaine agricole pour élaborer une politique agricole et défendre nos paysans.

En attendant d’y arriver à une institution africaine sur l’agriculture, les Etats doivent réorienter les politiques de luttes contre la pauvreté, en soutenant l’agriculture de survie et la pisciculture, Pour cela, une réflexion est nécessaire pour appliquer des politiques innovantes dans tout le secteur agricole (vivrier et de rente) et de l’industrie agro-alimentaire.

Cependant, il est à l’heure actuelle, difficile de parler de l’agriculture, sans parler de l’environnement et des biocarburants, ce qui justifie d’avantage, la nécessité des politiques innovantes sur l’agriculture. En cela, il nous suffira de résoudre la problématique, comment pouvons nous avoir des devises à partir de l’agriculture de la rente et en même temps, avoir une agriculture vivrière suffisante ?

Il nous faut être capable de répondre à cette question, en effet, l’Afrique qui vient de prouver sa vulnérabilité agricole, face à la flambée des prix du pétrole doit tirer des conséquences, en effet, l4afrique est une terre promise de biocarburant, mais, les coût de production des biocarburants sont plus élevés que le pétrole (donc tendance à pousser vers le haut d’autres produits) d’une part et d’autre part, l’Afrique n’a pas encore colmater les brèches de son agriculture moribonde.

Mais, dans l’urgence, les Etats doivent mettre à la disposition du paysan africain les moyens financiers et matériels nécessaires, et les accompagner, individuellement, ou collectivement pour les coopératives, dans leurs aventures, pour limiter la vulnérabilité de notre consommation alimentaire.


3) CONCLUSION :

Le continent africain est, majoritairement, rural, donc le développement de l’agriculture devrait être une réelle priorité, pour lutter contre le chômage, la pauvreté et l’exode rural, qui ne fait que reculer nos campagnes.

En résolvant les problèmes de l’agriculture vivrière, l’Afrique pourra espérer des économies de l’ordre de 60%, et donc, investir d’avantage dans les politiques sociales.

L’Afrique doit résoudre le dilemme, Terres fertiles et lac d’eau abondant, en même temps, les hommes meurent de faim et les poissons meurent de vieillesse.

Les africains doivent se décomplexer, en privilégiant la préférence à la consommation vivrière africaine, devant les produis occidentaux, au delà de ce patriotisme économique, il est important de savoir, concernant la bonne croissance humaine, il y a une certaine harmonie entre l’homme, et les produits vivriers, que lui fournit l’environnement, immédiat, qui l’entoure.


Appolinaire Noël KOULAMA
Blog : http://africdossier.oldiblog.com
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