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Homélie 6ème dimanche du temps ordinaire

par Abbé Venceslas dia kazé

En ce dimanche de la santé, nous fêtons également Notre Dame de Lourdes (Date anniversaire de la 1ère apparition). Et la 1ère lecture en lien avec l’Évangile nous parlent de ces gens qui sont atteints par la lèpre. Cette maladie contagieuse était jadis considérée comme la conséquence du péché. C’était une raison de plus pour s’en éloigner. Pour éviter toute contamination, les lépreux devaient être tenus à l’écart. Ils vivaient entre eux dans la souffrance de l’exclusion.

En lisant ces textes bibliques, nous pensons à toutes les personnes malades et handicapées qui vivent en marge de la société et qui souffrent de la solitude. Mais ce dimanche de la santé est aussi destiné à rendre visible l’ensemble des soignants, les chercheurs, les aidants, les visiteurs des malades, les aumôneries et toutes les associations qui prennent en charge les personnes malades, âgées ou handicapées, les hospitaliers (ières) à Lourdes.

Ce service auprès des plus fragiles n’est pas que l’affaire de quelques-uns. Il nous concerne tous. Et pour remplir cette mission c’est vers le Christ que nous nous tournons. L’Évangile de ce jour nous montre bel et bien qu’il se préoccupait de tous les exclus. C’était même sa priorité. Il ne craint pas de braver les interdits en touchant le lépreux. Cette liberté qu’il prend trouve sa source dans son amour pour Dieu et pour le prochain. C’est un amour sans frontière qui ne craint pas de bousculer les règlements. C’est ainsi qu’un jour, il guérit un infirme le jour du Sabbat, et explique à tous que le Sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat.

Non seulement Jésus n’est pas contaminé par la lèpre mais c’est lui qui contamine le lépreux de son amour. En touchant le lépreux, il met sa chair saine en contact avec la chair malade de l’excommunié. Du coup, la contagion est inversée. L’amour l’emporte sur la haine. C’est de cette bonne nouvelle que nous avons à témoigner en allant vers les plus fragiles.

Le message de cet Évangile c’est un appel à nous laisser toucher par cet amour infini du Christ. Devant lui, nous nous reconnaissons défigurés par le péché. Mais il ne se lasse jamais de nous accueillir et de nous pardonner. Son amour pour nous dépasse infiniment tout ce que nous pouvons imaginer.

Comme Paul et bien d’autres après lui, nous avons à réorienter notre vie vers le Christ. Le Carême qui s’annonce pour mercredi prochain nous donnera l’occasion de nous mettre en chemin. Que cette prière devienne nôtre : “Si tu le veux, tu peux me purifier”.

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