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Un prêtre catholique donne son rein pour sauver la vie d’un hindou

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Actualités

Un prêtre catholique donne son rein pour sauver la vie d’un hindou

Un geste placé sous le signe de l’Année sacerdotale


Un prêtre catholique, le père Davis Chiramel, 49 ans, curé de la paroisse Saint-François-Xavier à Vadanapally, dans l'Etat indien du Kerala, a décidé de donner un rein à un inconnu, père de famille hindou. 

D'après une information de l'agence de presse catholique Asianews, l'homme en question est un ancien électricien, père de deux enfants, qui souffre d'insuffisance rénale chronique.  

« Pour moi donner un organe est l'occasion unique et privilégiée de participer aux souffrances du Christ »,  confie le père Chiramel, secrétaire général de l' Accident Care and Transport Services (ACTS) de Thrissur.  

« Donner mon rein est pour moi une grâce » a-t-il dit, rapporte Asianews expliquant que tout a commencé le 15 février dernier, au hasard d'une conversation entre volontaires de l'ACTS que le père Chiramel a surprise alors qu'il se trouvait à la paroisse. 

Les bénévoles, raconte-t-il, parlaient d'un certain Gopinath, de religion hindou, « un homme pauvre, de religion hindou, qui a été victime d'un accident et se trouve aujourd'hui en dialyse », précise-t-il.  

« Cet homme avait besoin d'une greffe et les bénévoles ne savaient comment faire pour l'aider », explique-t-il. Il les entendait qui disaient, rapporte Asianews, « il faut 1 million de roupies, soit plus de 14.000 euros, mais surtout lui trouver un donneur ».  

L'agence précise qu'en Inde il y a un donneur d'organe sur un million, et rappelle que « l'Inde, avec le Pakistan et le Népal, est l'un des pays d'Asie où le trafic d'organes, et surtout de reins, est très répandu ». Un trafic, précise l'agence, que les autorités ont du mal à contrôler et dont sont victimes surtout les pauvres disposés à faire don d'un organe en échange d'un peu d'argent. 

C'est dans ce contexte que le père Chiramel, choqué d'entendre les bénévoles envisager d'organiser une collecte d'argent pour ensuite essayer de trouver quelqu'un à qui acheter un rein, se propose comme donneur.  

Le père Chiramel, rapporte Asianews, dit que tout est parti de cette conversation entendue le 15 février, mais qu'en fait il a vraiment « compris ce qu'il faisait » le 19 juin dernier.  

Ce jour-là, explique le père, « le pape inaugurait l'Année sacerdotale et moi je me trouvais à l'hôpital pour une des analyses nécessaires à cette greffe ». Tout à coup, poursuit-il, « je me suis rendu compte que j'avais reçu une grâce : la grâce d'offrir aussi mon corps pour sauver un homme ».   

« Joie », « don » et « trésor » sont les mots sans cesse utilisés par le père Chiramel pour décrire ce qui lui arrivait, rapporte l'agence catholique. 

« Le Christ est la source et l'origine de toute bonne action et c'est Lui qui nous donne la force et le courage d'agir », insiste-t- il expliquant qu'il était « loin d'imaginer qu'un jour il aurait donné son rein, encore moins à un inconnu ».  

Le 30 septembre prochain, Gopinath et le père Chiramel se rencontreront, signale Asianews. Un jour que le père attend comme l'accomplissement d'une décision « qui a changé ma vie », a-t-il dit, selon  l'agence. 

Le père Chiramel expliquera, conclut l'agence catholique : « Le Christ donne sa vie pour sauver le monde et chaque jour, à la messe, les prêtres offrent le sacrifice de son corps et de son sang, mais ils le font sans partager les peines et les souffrances de notre Seigneur. Pour moi, la possibilité de donner un des mes organes à une personne que je ne connais pas est devenue l'occasion unique et privilégiée de participer aux souffrances du Christ ». 

Isabelle Cousturié

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