Archidiocèse de Brazzaville : Une messe pour la consolidation de la paix en présence des autorités nationales

~~La place mariale de la Cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville a abrité, vendredi 5 juin 2015, une messe pour la consolidation de la paix au Congo. Célébrée par Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, et concélébrée par NN.SS Louis Portella-Mbuyu, évêque de Kinkala, et Victor Abagna-Mossa, évêque d’Owando, ainsi que plusieurs prêtres, la messe a connu la participation du président de la République, Denis Sassou Nguesso, accompagné de son épouse, Mme Antoinette... , des membres du gouvernement et des corps constitués nationaux, ainsi que des autorités civiles, politiques et militaires du pays. En ce jour de triste anniversaire pour la Nation congolaise, car ayant coïncidé avec le 18ème anniversaire du déclenchement de la guerre du 5 juin 1997, l’Eglise a choisi de commémorer cet anniversaire autour de l’eucharistie, non pas pour raviver les blessures causées par cet évènement douloureux, mais pour renforcer et consolider les acquis de paix, d’amour et de réconciliation nationale qui ont marqué la période d’après-guerre. Couverte de chapiteaux de couleur blanche placés minutieusement par les services de la mairie de Brazzaville qui ont travaillé avec le C.d.o (Comité diocésain d’organisation), la place mariale a vibré au rythme des mélodies liturgiques de la chorale Cardinal Emile Biayenda de la cathédrale Sacré-Cœur et du Chœur diocésain de la Scholas populaire. Au début de la messe, Mgr Anatole Milandou, après avoir circonscrit le motif et l’intérêt de ce rassemblement liturgique, a rappelé les paroles des évêques, à l’occasion de l’assemblée plénière tenue en 2001. Il a souligné l’avantage de recourir au dialogue ainsi que ses bienfaits qui ont pour résultat la consolidation de la paix, la concorde et la réconciliation dans le pays dont l’histoire s’écrit malheureusement avec le sang de ses filles et fils qui ont quitté parfois précocement ce monde. Dans son homélie intitulée: «Bâtir notre pays sur le roc de la paix, de la réconciliation et de la justice», Mgr Anatole Milandou a restitué le contexte dans lequel s’est déroulé la messe qui «s’inscrit dans le cadre de la croisade de prière initiée par notre Eglise du Congo, pour demander les dons de la paix, de la réconciliation et de la justice, héritage auquel l’Eglise d’Afrique doit s’ouvrir, comme nous le demandait le prédécesseur du Pape François, le Pape Benoit XVI, à l’issue de la deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques», a fait remarquer l’ordinaire de Brazzaville. Poursuivant son homélie, il a rappelé quelques extraits de son homélie du 1er avril 2001, lors de sa prise de possession du siège métropolitain de Brazzaville, et les paroles de Mgr Victor Abagna-Mossa, dans son homélie à la messe célébrée par les évêques du Congo à la Courneuve, en Île de France. Il a annoncé que «cette messe n’est ni la première ni la dernière que nous célébrons pour la paix de notre pays. Nous avons engagé une croisade de prière pour la paix dans notre pays. Que dans nos paroisses, nos communautés chrétiennes soient organisées des prières pour la paix». (Lire l’intégralité de l’homélie en page 14). Vers la fin de la messe, le chef de l’Etat et son épouse ont offert à Mgr Anatole Milandou, une statue de la Vierge Marie. Ensuite, le couple présidentiel et l’archevêque ont lâché simultanément des colombes pour implorer la paix dans le pays. Dns un dernier mot, Mgr Anatole Milandou a remercié le président de la République et son épouse pour avoir honoré de leur présence cette célébration eucharistique. De même, ces remerciements ont été adressés aux autorités nationales, parmi lesquelles André Obami-Itou, président du sénat et Justin Koumba, président de l’assemblée nationale. Il a remercié aussi ses confrères dans l’épiscopat, le chargé d’affaires de la nonciature, les prêtres, les religieux et religieuses, les acteurs liturgiques, les fidèles chrétiens et tous les participants à la messe. Signalons que cette messe s’est tenue en dépit des troubles qui ont marqué la matinée du vendredi 5 juin, après la décision du gouvernement d’annuler la session de juin 2015 du baccalauréat général, en raison des fuites massives des sujets. Certaines délégations des chrétiens, venues des différentes paroisses, ont eu du mal à rallier la cathédrale, pour cause d’interruption du trafic automobile dans certaines zones. Comme quoi, il faut vraiment prier pour la paix dans notre pays. Gislain Wilfrid BOUMBA