Homélie pour le 2ème dimanche de l’Avent (04 décembre 2022)

Frères et Sœurs,

Les lectures bibliques de ce 2^ème dimanche de l’Avent nous annoncent que le grand projet de Dieu c’est de nous ramener tous à lui, sans exception. Cette rencontre avec nous tous, il la prépare. Pour lui, c’est une priorité absolue. Ainsi, avant de nous rejoindre dans notre humanité, il commence par nous envoyer des messagers qui ont pour mission d’apprêter les choses. Dans la liturgie de ce jour, nous avons Isaïe, Paul et Jean Baptiste.

Le prophète Isaïe (1ère lecture) se présente donc comme un messager de l’espérance. Il annonce un monde de paix et de justice : “Le loup habitera avec l’agneau… le veau et le lionceau seront nourris ensemble… Un rameau sortira de la racine de Jessé”. Ce rameau sera porteur de paix. L’Esprit du Seigneur lui sera donné par l’onction. Il aura souci du faible et du pauvre dont il sauve la vie. Pour nous chrétiens, c’est un formidable message d’espérance.

Saint Paul s’adresse lui aussi aux chrétiens en tant que messager de Dieu. Il présente le Christ comme le sauveur de tous les hommes. Tout ce qui nous est demandé, c’est d’être accueillants: « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis ». Ce qui fait écho à cette autre parole du Christ : Chaque fois que vous avez accueillis l’un de vos frères et soeurs, c’est moi que vous avez accueillis.

Et le troisième messager de ce jour est Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament. Ce qui est intéressant c’est le message qu’il proclame : “Convertissez-vous… préparez le chemin du Seigneur”. Il insiste sur la nécessité de “produire du fruit”. L’heure n’est plus au discours, mais dans les actes. Il ne suffit plus d’être chrétien pour être sauvés. Mais de vivre concrètement de sa Foi. Notons que les juifs avaient été nombreux à répondre à l’appel de Jean, et à se faire baptiser par lui. Pendant que les pharisiens et les sadducéens se sont montrés méfiants car ce mode de pardon des péchés n’était pas prévu dans la loi de Moïse. C’est sans doute leur méfiance qui a provoqué de vifs reproches de Jean Baptiste : “Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient. Le fait d’être de la descendance d’Abraham n’est pas une garantie de salut. La vraie conversion doit produire un fruit visible. Elle doit nous amener à des gestes d’accueil, de partage et de solidarité.

Cet appel est aujourd’hui pour chacun de nous, à l’heure où le monde se prépare à fêter Noël. Combien de personnes se disent chrétien mais ne posent aucun geste d’accueil, de partage et de solidarité. Vivre Noël, c’est accueillir Jésus dans le frère et la sœur que nous rencontrons ; c’est lui donner une place dans notre vie. Et à ce propos, chapeau à ceux qui pensent aux orphelins et aux personnes démunis.