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Homélie pour le Dimanche de Pâques (17 Avril 2022)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Animée par le témoignage des femmes, une course folle s’ensuit, entre le jeune homme et l’homme mûr. Bien qu’il le distance, mais par respect, il laisse le chef des Apôtres entrer le premier, peut-être même est-il retenu par le souci de ne pas se rendre impur en côtoyant un cadavre. Simon-Pierre ayant constaté la vacuité du tombeau, il peut entrer sans crainte, mais à la différence du premier qui reste hébété, l’auteur du 4ème Evangile lui, comprend tout de suite les conséquences de cette absence apparente : ce n’est pas un vol de cadavre, ni même une réanimation comme celle de Lazare, il s’agit de la Résurrection annoncée dans les Ecritures pour la fin des temps. De fait, le Maître montre l’exactitude de la Parole de Dieu en étant, selon l’expression de saint Paul le Premier-né d’entre les morts.

Notons que l’évangile de Jean est le plus tardif des écrits concernant Jésus, sans doute à la fin du 1er ou tout début du 2ème siècle. L’auteur a donc eu le temps de méditer cette révélation qui lui a été faite dans le tombeau vide, mais le souvenir de ce moment reste le fondement de sa foi. C’est à cet endroit et à cet instant qu’il a perçu l’amour de Dieu pour tous les hommes et tout le sens du message délivré par le Christ.

Dès lors, des événements qui auraient pu paraître sans importance vont s’ancrer dans sa mémoire en prenant leur pleine dimension. Par exemple : il sera le seul à parler de l’entretien avec Nicodème et celui avec la Samaritaine, qui donnent un éclairage sur le Baptême chrétien; Aujourd’hui, nous nous disons sans doute que cet évangéliste a eu beaucoup de chance en recevant cette révélation ! Pourtant, nous aussi, nous constatons l’œuvre de Dieu dans nos vies, sous l’aspect positif d’une présence réelle du Christ à son Eglise, dans l’eucharistie, mais aussi dans les personnes baptisées, confirmées et ordonnées qui sont configurées au Christ par ces Sacrements :

  • au Christ roi par le Baptême,
  • au Christ prophète par la Confirmation,
  • au Christ prêtre par l’Ordination,

Ces trois Sacrements, non renouvelables, impriment une marque nouvelle chez celui qui les reçoit, marque signifiée par le Saint Chrême qui n’est utilisé que dans ces célébrations-là. Vivons donc pleinement les Sacrements que nous avons reçus et nous serons signes de la Résurrection du Christ et de sa présence éternelle dans le monde. Pour tous, aujourd’hui, cet événement de Pâques nous dit que nous ne devons jamais nous avouer vaincus. Les échecs, les contrariétés, les difficultés ne doivent pas nous bloquer. Ils sont pour nous l’occasion de repartir d’une autre manière.

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