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Homélie Dimanche des Rameaux et de la Passion (B) 24/03/2024

par Abbé Venceslas dia kazé

Chers frères et Sœurs,

Après avoir écouté ce récit, on aurait plutôt envie de ne rien dire, de laisser entrer en nous ce grand événement. C’est le salut de l’humanité, le salut de chacun de nous qui se joue sur le calvaire.

La liturgie de ce dimanche nous fait vivre une fête qui se termine en drame. Jésus monte à Jérusalem ; il est acclamé par la foule. Mais lui, sait très bien que c’est sa dernière montée vers cette ville. En effet, c’est l’heure où le Berger va donner sa vie pour ses brebis. Ses disciples n’en savent encore rien, si bien qu’ils vont être désemparés par sa mort. Plusieurs fois, il leur en avait pourtant parlé. Mais pour eux, cela n’était pas possible. Alors il va essayer de les éclairer et de fortifier leur foi. Il organise lui-même une entrée solennelle à Jérusalem. Il avance, assis sur un ânon, comme le berger au milieu de son troupeau. Les gens l’acclament comme un prophète et il les laisse faire.

“Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur…” Cette joyeuse foule avait bien raison. Jésus est vraiment l’envoyé de Dieu. Mais il ne sera plus là comme un roi au milieu de ses sujets mais comme un malfaiteur condamné à la mort la plus humiliante, celle qui était réservée aux criminels.

Mais voilà que Pilate va faire placer une inscription au-dessus de sa tête : “Jésus de Nazareth, roi des juifs.” Il ne croyait pas si bien dire : Jésus est vraiment Roi, pas seulement des juifs mais aussi de l’univers entier. Tout au long de cette semaine sainte, nous serons invités à suivre ce Jésus sur le chemin du Calvaire. Nous tournerons notre regard vers cette croix qui nous rappelle à quel point Dieu nous a aimés. Nous nous rappellerons cette parole de l’évangile : “Il n’y a pas de plus grand amour que de sonner sa vie pour ceux qu’on aime.”

Notons donc que c’est pour le salut du monde que le Christ a donné sa vie sur la croix. Notre monde malade a eu besoin d’une perfusion d’amour. C’est cela qui va se passer au cours de la semaine sainte. Le Christ est descendu au fond de notre désespérance pour y déposer cet amour qui vient de Dieu. Au-delà de la nuit, il fait naître un jour nouveau.

Nous avons commencé cette célébration avec les rameaux que nous avons
brandis. Nous la terminerons en regardant déjà vers le matin de Pâques où la vie
refleurira.
Mardi, notre Evêque bénira les huiles qui donneront la grâce à tous ceux qu’elles oindront. Jeudi, avec la Cène, le Christ se fera présence et nourriture pour nous. Vendredi, nous nous rappellerons le sacrifice du Christ sur la croix. Et samedi nous vivrons cette fête de la Lumière : « Christ est ressuscité. Vivons alors cette semaine sainte, ce temps de grâce, dans la prière et l’espérance.

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Homélie 5ème Dimanche de Carême (B) 17/03/2024

par Abbé Venceslas dia kazé

Chers frères et Sœurs,

La première lecture nous présente un témoignage de foi extraordinaire. Le prophète Jérémie dresse un constat d’échec tout à fait alarmant. Il dénonce les infidélités de son peuple. Notons que quand tout va mal, les prophètes ne disent pas que tout est perdu. Bien au contraire, ils trouvent de nouvelles raisons d’espérer. Ils témoignent d’un Dieu qui trouvera toujours le moyen de changer le cœur des hommes. C’est l’expression de la Patience de Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur, mais plutôt sa repentance.

“Voici venir des jours…” Toute la Bible est tendue vers l’avenir, vers cette certitude inébranlable que les jours promis viendront. Un prophète c’est quelqu’un qui sait regarder avant tout le monde comme l’éclosion des bourgeons. C’est pourquoi Jérémie annonce, de la part de Dieu, une “alliance nouvelle”. Etant donné que l’ancienne a été bafouée. Toute la Bible nous dit que Dieu a fait le premier pas vers nous. Il a pris l’initiative de dire qui il est, un Dieu Père qui ne cesse de nous proposer une relation d’amour. D’où “Voici venir des jours où je conclurai avec la Maison d’Israël et la Maison de Juda une alliance nouvelle…” C’est une nouvelle étape qui commence. La loi ne sera plus inscrite sur des tables de pierre mais dans le “cœur” des hommes. “Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.” Le prophète annonce une appartenance réciproque, une intimité qui lie Dieu aux hommes et les hommes à Dieu.

Cette lecture de l’Ancien Testament est d’une actualité brûlante. Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous nous lamentons facilement de la perte des valeurs. Nous avons des propos très durs au sujet des jeunes qui n’ont plus de repères. C’est alors qu’il nous faut réentendre cet appel du Christ : “Convertissez-vous et croyez à l’évangile.” Et l’Évangile nous annonce la réalisation de cette prophétie de Jérémie. Avec Jésus, c’est cette alliance nouvelle qui est en train de se conclure, pas seulement pour le peuple d’Israël, mais aussi avec la multitude de tous les peuples et de tous les temps. Cela commence avec ces grecs qui veulent voir Jésus. Ces hommes sont des païens sympathisants du Judaïsme. Ils sont à la recherche de la lumière puisqu’ils sont là pour adorer Dieu.

“Nous voudrions voir Jésus.” Voilà une prière que nous pouvons faire nôtre. Et c’est précisément pour le rencontrer que nous nous rassemblons à l’église. Nous avons la ferme certitude qu’il est la “Lumière” qui éclaire les hommes. Il est le seul “chemin” qui nous conduit au Père. Ces grecs qui voulaient voir Jésus se sont adressés à Philippe. Celui-ci va le dire à André et ensemble, ils vont le dire à Jésus. Ils ont été les intermédiaires pour conduire les autres au Seigneur. Nous aussi, nous devons entendre les désirs profonds des hommes d’aujourd’hui. Ils sont nombreux ceux qui cherchent un sens à leur vie. Nous sommes envoyés vers eux pour témoigner de la foi qui nous anime et les conduire vers le Seigneur.

Ce Jésus que nous voudrions voir est aussi aux côtés de ceux et celles qui s’engagent dans la lutte contre la misère. Chaque année, des hommes, des femmes et des enfants s’organisent pour un moment de partage et de collecte, en vue de soutenir une cause. C’est aussi ces initiatives qui nous permettront de rencontrer Jésus.

Prions pour que le christ nous entraîne dans son amour.

 

 

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Homélie 4ème Dimanche de Carême (A) 2ème Scrutin (10/03/2024)

par Abbé Venceslas dia kazé

 

Chers frères et Sœurs,

Comme annoncé dimanche dernier, grâce aux scrutins des catéchumènes, à partir du troisième dimanche de Carême, nous aurons les trois superbes textes de saint Jean qui préparent traditionnellement les nouveaux chrétiens au Baptême :

  • le Christ qui offre l’eau vive à la Samaritaine, (dimanche dernier)
  • le Christ qui ouvre les yeux à l’aveugle de naissance,
  • et le Christ qui redonne vie à son ami Lazare. (dimanche prochain)

Ce texte de l’aveugle-né est un texte frappant car basé sur un paradoxe : les aveugles ne sont pas toujours ceux que l’on croit et celui qui voit n’est pas toujours celui auquel on s’attend.

Ici, les aveugles ce sont d’abord les disciples : quand ils voient un aveugle, ils se demandent quel est son péché : « Est-ce lui qui a péché ou bien ses parents ? ».

Puis les aveugles ce sont aussi les pharisiens : même face à un aveugle qui voit, ils restent focalisés sur le péché et refusent de voir : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance. ».

Enfin, les aveugles, ce sont également les parents de l’aveugle-né : ils ne veulent pas voir car ils ont peur des autres : « Comment il peut voir à présent nous ne le savons pas ».

En effet, beaucoup d’aveugles dans ce récit, beaucoup d’hypocrisie, de peurs, de préjugés, mais finalement un seul voyant : l’aveugle-né ! Car lui seul est capable de reconnaître qui est Jésus et de dire : « Je crois », qui signifie ici : « Je vois ».

Ainsi, posons-nous alors la question : Ne sommes-nous pas quelque fois aussi des aveugles ? Que voyons-nous réellement ?

Notons que ce texte est une excellente illustration de ce qu’un athée pourrait reprocher à des gens de religion : votre religion sert à exclure et à réduire l’autre à un stéréotype. La Samaritaine et l’aveugle-né n’ont rien en commun excepté qu’aux yeux de la Loi : ils sont pécheurs ! N’ai-je donc pas à avoir de considération pour eux, ou de respect, ni même à les écouter, à cause de ma foi qui me dit qu’ils sont pécheurs ?

Il nous faut être conscient que l’image, que nous renvoyons comme croyants au monde, risque souvent d’être proche de celle des pharisiens : l’image d’une foi qui divise et qui condamne au nom de la Loi.

Pourtant, la foi en Christ est accueil et elle guérit. Le mode de guérison employé par Jésus est d’ailleurs étrange et révélateur : il fait de la boue avec de la salive et il l’applique sur les yeux de l’aveugle. Ce geste est comme une réponse au problème du péché qui aveugle tant les disciples et les pharisiens. Cette boue rappelle aussi celle avec laquelle Dieu modela l’homme dans le second récit de la création. Cette boue nous rappelle qu’avant de juger et d’exclure l’autre parce qu’il est pécheur, nous sommes tous frères et nous n’avons qu’un seul et même créateur et qu’un seul et même juge : Dieu.

Comme avec la Samaritaine, Jésus rétablit la dignité de celui à qui il s’adresse. Il en fait un disciple et un témoin. Ainsi, lui et la Samaritaine que l’on pensait pécheurs deviennent les dépositaires de la Parole en lieu et place des apôtres ! Si la samaritaine avait reçu le message sur l’eau vive, l’aveugle-né lui reçoit le message sur la conversion de notre regard et de notre foi.

Il sied de noter que le Christ guérit et sauve celui qui se reconnaît pécheur, celui qui se reconnaît aveugle, celui qui accepte de laisser son regard être transformé. Le regard que pose Jésus sur le monde n’est pas un regard qui juge et condamne, il n’exclut personne et va même vers celui que nous excluons naturellement. Jésus nous invite plutôt à nous reconnaître aveugles pour être capables de recevoir la vraie lumière.

En ce dimanche, on ne nous demande pas de définir qui est pécheur ou non, on nous demande simplement de dire sur le chemin vers Pâques : Seigneur, je suis l’aveugle sur le chemin, guéris-moi, je veux te voir 

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Homélie 3ème Dimanche de Carême (A) 1er Scrutin (03/03/2024)

par Abbé Venceslas dia kazé

 

Chers frères et Sœurs,

A partir de ce troisième dimanche de Carême, nous aurons les trois superbes textes de saint Jean qui préparent traditionnellement les nouveaux chrétiens au Baptême :

  • le Christ qui offre l’eau vive à la Samaritaine,
  • le Christ qui ouvre les yeux à l’aveugle de naissance,
  • et le Christ qui redonne vie à son ami Lazare.

Notons que pendant les premiers siècles du christianisme, ces lectures bibliques accompagnaient les adultes qui désiraient entrer dans l’Église ; mais elles étaient aussi proposées aux chrétiens qui voulaient renouveler les promesses de leur baptême pendant la Veillée Pascale.

La rencontre de Jésus et de la Samaritaine, à cette époque, était scandaleuse, compte tenue de l'histoire terriblement orageuse entre Juifs et Samaritains. Les Juifs détestaient les Samaritains pour un certain nombre de raisons. Les Samaritains étaient pour eux un peuple de bâtards, et surtout un peuple hérétique puisqu'ils ne fréquentaient pas le Temple de Jérusalem ; ils allaient prier sur le mont Garizim, si bien que des Juifs pieux croyaient rendre gloire à Dieu en détestant les Samaritains. Et d’ailleurs, c'était une injure que de jeter à quelqu'un le nom de "Samaritain"!

C'est dans ce pays ennemi et hérétique que Jésus met les pieds, et c'est cette femme "impure" que Jésus va aborder : - Impure parce qu'elle est de Samarie. - Impure parce qu'elle est une femme légère (selon le texte, les maris -vrais ou faux- se succédaient à sa maison). A travers cette rencontre, le message de Jésus devient éclatant pour tous : Pour Dieu, il n'y a pas d'exclus, il n'y a pas d'ennemis, il n'y a pas de maudits, il n'y a pas d'impardonnables, il n'y a pas d'irrécupérables ! Jésus est venu nous sauver ; Et donc, aucun obstacle ne peut venir de la race, de la culture ou de l’origine religieuse. Dieu se propose à chacun de nous, d'où que nous venions, à condition que nous Le cherchions.

Notons aussi que, pour les nomades, un puits c'est bien plus qu'un puits. En effet, pour les hommes du désert, un point d'eau, c'est bien plus qu'un point d'eau : c'est un lieu de rencontre, où l'on bavarde, où l'on échange. Le puits c'est l'endroit où l'étranger devient l'ami. En plus, dans la Bible le puits est souvent le lieu où se célèbrent les mariages. Le puits au bord duquel Jésus rencontre la Samaritaine n'échappe pas à cette expression symbolique. Comme toujours, lorsque St Jean l’évangéliste écrit, rien n'est simplement une anecdote. Voyons les détails de ce tableau si expressif de symboles. * L'eau qui désaltère c'est maintenant la Parole de cet homme mystérieux : «Il m'a dit tout ce que j'ai fait, venez l'écouter». * Ensuite la Samaritaine peut laisser sa cruche avec laquelle elle puisait l'eau du puits. Elle n'a plus soif de cette eau-là, elle n'a plus soif de ces amours-là. Les mots d’un Dieu fait homme ont comblé sa soif. * Enfin, le puits, lieu où se nouent les mariages, est devenu ce lieu où se déclare le lien spirituel : la Nouvelle Alliance entre le Christ et l'humanité, l'humanité fût-elle pécheresse et païenne.

C’est dire que Jésus fait entrevoir l'adoration du Père en esprit et en vérité bien au-delà des querelles des peuples et des religions. Ce ne sera plus, ni à Jérusalem, ni sur le mont Garizim ; ce sera partout où, avec un cœur droit, des hommes se tourneront vers Dieu.

Cet évangile de la Samaritaine que nous méditons éclaire notre vie quotidienne. Aujourd'hui comme hier, Jésus fait jaillir l'eau vive de sa Parole en pleine Samarie des païens, des hérétiques, des impurs. Ces Samaritains, que l'Evangile nous demande d'accueillir, qui sont-ils ? C'est peut-être une belle-sœur divorcée que la famille rejette ? C'est peut-être ce collègue de travail ou ce camarade d’étude en difficulté mais qu’on n'ose pas soutenir ? Ou encore le croyant d'une autre religion ? Ou un homme suspecté à cause de ses idées, de sa race, de son ethnie, ou tout simplement de son style ou "look" ? … Et puis, la Samarie, elle est parfois en chacun d’entre nous. «Ma vie est trop en désordre», «Beaucoup de bêtises dans ma vie ; Dieu ne peut pas m'aimer». Chers frères et sœurs, n'oublions pas la Bonne Nouvelle de l'évangile : Jésus propose l'eau vive de sa Parole à tous, à commencer par les Samaritains et les Samaritaines qui vivent à côté de nous !

 

 

 

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UNION FEMININE DES CONGREGATIONS AUTOCHTONES DE L’AFRIQUE CENTRALE : Sœur Brigitte Yengo, élue Présidente

par Abbé Venceslas dia kazé

Félicitations à sœur Brigitte Yengo, élue présidente de l’Union féminine des Congrégations autochtones de l’Afrique Centrale, le 20 février 2024, à Libreville au Gabon.

Mâ Yengo n’est plus à présenter car son parcours est tellement immense. Née en 1952 à Pointe-Noire, elle fait partie de la Congrégation des religieuses congolaises du Rosaire dont elle est Mère générale depuis le 25 septembre 2023. Elle a fait ses vœux temporaires des mains du Cardinal Emile Biayenda en 1977, puis les vœux perpétuels en 1981. Elle est médecin Chiropraticienne, a fait ses études en France et aux États-Unis. Elle a été aussi Trésorière au bureau de la Conférence nationale souveraine en 1991, pour finir membre du Conseil supérieur de la République et premier questeur. Que le Saint Esprit l’accompagne dans cette nouvelle charge.

Yves
NKOUNKOU, le Pape

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ARCHIDIOCESE DE POINTE-NOIRE : Mgr Abel Liluala a célébré sa première messe comme archevêque de Pointe-Noire

par Abbé Venceslas dia kazé

Après son ordination et installation à la tête de Pointe-Noire comme archevêque, Mgr Abel Liluala a célébré le dimanche 25 février dernier, en la paroisse cathédrale Saint Pierre Apôtre de Pointe-Noire, sa première messe d’action de grâce. Il a été accompagné par des évêques et archevêques du Congo- Brazzaville, d’Angola et du Gabon.

Cette messe a connu la présence des autorités civiles et militaires de Pointe-Noire, du Kouilou et du Cabinda, des prêtres, des religieux et religieuses venue des différents diocèses du Congo et du Cabinda, ainsi que celle de la foule immense de la délégation des laïcs venus du Cabinda et de la République Démocratique du Congo.

Les chorales Sacré-cœur, Schola populaire et les Grégoriens de la cathédrale Saint Pierre et du Cabinda ont rehaussé cette messe par leurs chants qui ont permis à l’ensemble des personnes présentes de participer activement à cette eucharistie.

Accueilli dans une ferveur de joie, Mgr Abel Liluala, arborant désormais mitre et cross en signe de pasteur, a célébré, avec beaucoup de joie et de reconnaissance, sa première messe qui restera à jamais gravée dans sa mémoire ainsi que dans celle du peuple de Dieu de Pointe-Noire.

Cette messe a débuté par le mot de bienvenue du premier vicaire de la paroisse cathédrale, l’abbé Célestin Mass. Qui a salué toutes les délégations venues de partout pour célébrer avec les chrétiens de la cathédrale Saint Pierre Apôtre la première messe de Mgr Abel Liluala, qui fut leur curé. Il a remercié l’ensemble de ceux qui les ont aidés pour la préparation de cette messe. Dans un esprit recueilli, tous ont suivi les lectures du deuxième dimanche du temps de carême de l’année liturgique B.

Dans son homélie tirée de l’évangile de Saint Marc (Mc 9, 2-10), Mgr Abel Liluala a dit que la réponse d’Abraham, à deux reprises, dans la première lecture, trouve une résonance particulière au plus profond de lui. «Me voici, me voici pour apprendre à savoir, apprendre à écouter le Seigneur, à me laisser guider par son esprit et à annoncer à son peuple la merveille de son amour. Me voici avec mon clergé, l’ensemble de mes ouvriers apostoliques et les fidèles laïcs de Pointe-Noire pour offrir le sacrifice d’action de grâce et pour invoquer le nom du Seigneur. Dans ce mystère, nous sommes tous transfigurés à l’image de Christ. Me voici, non pas comme un Vili, non pas comme un Bembé, non pas comme un Cabindais, Lari, Mbochi, Téké, etc. Me voici comme un pasteur pour vous et qui entretient avec vous et comme vous selon l’expression de Saint Augustin, «avec vous, je suis chrétien et pour vous, je suis évêque». Nous sommes tous appelés à élargir l’espace de nos tentes, comme la devise épiscopale de mon prédécesseur Mgr Miguel Angel, afin de faire place au Christ à nos frères, sœurs de toutes langues et tribus de la terre. Me voici, non pas seulement au singulier, comme à Abraham, mais au féminin comme la Vierge-Marie pour apprendre, non sans difficulté, la volonté de Dieu. Désormais assis sur cette cathèdre non pas comme un chef coutumier ou chef de classe, mais comme un messager de l’Evangile du salut, chargé d’enseigner la vérité et de sanctifier par la célébration du mystère de notre salut», a-t-il affirmé.

Après avoir présenté à Dieu l’offrande eucharistique, Mgr Abel Liluala, célébrant pour la première fois comme évêque, a reçu du peuple de Dieu de Pointe-Noire, du Kouilou et du Cabinda des gestes de générosité dont le plus manifeste a été l’offrande des chasubles.

La messe a été également marquée par l’intervention, vers la fin, du vice-président du conseil pastoral paroissial de la cathédrale Saint Pierre, Christian Isoua, qui a remercié Mgr Abel Liluala pour tout ce qu’il a été pour cette paroisse comme curé.

Mgr Abel Liluala, avant de donner au peuple de Dieu la bénédiction solennelle, a présenté à nouveau sa reconnaissance envers Dieu et envers tout son peuple pour leurs bienfaits. Et il a salué la présence des autorités de Pointe-Noire, du Kouilou et du Cabinda à cette eucharistie. Avant de dire merci pour le message de Madame la gouverneure de la province du Cabinda qui a eu un empêchement.

Madocie Déogratias MONGO

 

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Homélie 2ème Dimanche de Carême B (25/02/2024)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Les habitants de Babel voulaient entrer par effraction dans le domaine de Dieu en construisant une tour qui pourrait percer le ciel (cf. Genèse 11) Cette conception est restée dans les mœurs avec la pensée que depuis des points élevés, comme les montagnes, les croyants seraient plus proches de Dieu.

La Bible n’échappe pas à cette conception et le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob convoque souvent ses prophètes sur des montagnes : Sur le mont Ararat, Noé reçoit la promesse de l’arc-en-ciel (cf. Genèse, 8,21). Sur l’Horeb, Moïse rencontre le Buisson ardent où Dieu lui donne sa mission (cf. Exode 3). Sur l’Horeb également, Elie reconnait le passage du Seigneur dans la brise légère et il est conforté comme prophète (cf. 1Rois 19,12) Le roi Salomon fit construire l’unique Temple du Dieu unique sur le mont Sion comme le Seigneur l’avait dit à David (cf. 1Rois 5).

Dans cet esprit biblique, Dieu demande à Abraham de s’approcher de lui en venant offrir son fils, Isaac, en sacrifice sur le mont Moriah. Cette démarche de venir près du Seigneur est une partie importante de l’épreuve : tout au long de la marche depuis son campement et pendant la montée jusqu’au lieu choisi, Abraham s’interroge sur cette demande ; Isaac à ses côtés lui pose aussi des questions sur ce voyage initiatique ; où est l’agneau ? Ce n'est pas un agneau que Dieu va substituer à Isaac mais un bélier : le Seigneur donne toujours plus que ce qui est attendu.

Emmenés par Jésus sur une haute montagne Pierre, Jacques et Jean se trouvent face au Christ glorieux ! La vision de Moïse et d’Elie parlant avec le Christ transfiguré dissipe tous leurs doutes : ils comprennent qu’ils sont bien en présence de Dieu. Mais cette compréhension est encore diffuse, ils ne peuvent l’exprimer correctement, et Jésus leur demande alors de ne pas en parler avant qu’ils ne puissent comprendre parfaitement, c’est-à-dire lorsque la Résurrection aura été manifestée.

Faudrait-il alors que nous montions, nous aussi, au sommet du clocher de l’église pour être plus proche de Dieu ? Le Christ nous enseigne une autre voie : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. […] Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. » (Jean 4,21.23). L’Eglise appelle chaque chrétien à faire de son corps un sanctuaire: « Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle. » (1Pierre 2,5) afin d’ériger un édifice plus haut qu’une montagne pour que chaque membre puisse s’approcher du Père par le Fils dans l’Esprit. Chacun pourra alors offrir ce qui lui tient à cœur pour découvrir la Gloire de Dieu.

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Homélie 1er Dimanche de Carême B (17/02/2024)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Nous voici entrés dans le temps du Carême. Nous avons quarante jours devant nous pour nous préparer à la grande fête de Pâques. Notons que le carême n’est pas d’abord un temps de pénitence et de privation. C’est d’abord et avant tout un temps pour choisir la meilleure part. Il s’agit de rejeter la pacotille pour choisir le seul vrai trésor. Oui, le Carême est un temps de conversion, un temps pour revenir à Dieu et lui redonner toute sa place dans notre vie. Ce que trop souvent nous avons cédés à d’autres désirs. Si nos appareils électroniques, nos voitures ont quelques fois besoin d’une maintenance, d’une mise à jour. Il en est de même pour notre foi. Comme pour toute relation d’amour et d’amitié, elle a besoin d’entretien. Et aujourd’hui avec les couples mariés l’an dernier et ceux qui le seront cette année, nous nous sommes rassemblés pour faire cette mise à jour à l’occasion de la St Valentin.

Les lectures bibliques de ce dimanche nous révèlent un Dieu qui fait alliance avec l’humanité ; 1ère lecture (Livre de la Genèse). Nous y avons retrouvé l’histoire de Noé qui a échappé au déluge. Ce récit nous parle de Dieu qui a établi son alliance avec tous les hommes et tous les êtres vivants qui sont avec eux. C’est Dieu qui en a l’initiative ; il le fait sans condition, par pure gratuité. Il promet une fidélité indéfectible à ses alliés humains, même s’ils sont infidèles.

Comme signe de cette alliance, Dieu donne à Noé l’arc en ciel. Vivre le Carême c’est vivre sous cet arc qui nous mènera jusqu’à Pâques. Et notre Dieu sera toujours là pour nous accompagner, pour nous prendre la main et marcher avec nous. Il nous aide à discerner ce qu’il y a de positif dans nos vies. Et même si nous vivons des situations de rejet, d’abandon et de trahison, jamais il ne nous fermera les bras. Nous pouvons toujours compter sur son amour.

Dans le même sens, l’Évangile nous rappelle que Jésus est venu pour le salut de tous les hommes. S’il est conduit au désert ce n’est pas pour construire une arche de sauvetage ; c’est plutôt pour se préparer aux combats qui l’attendent au cœur de ce monde. Pendant quarante jours, il a été tenté par Satan. L’Évangile nous dit qu’il vivait parmi les bêtes sauvages. Et Saint Marc rajoute que “les anges le servaient”. En quelques mots, l’Évangile nous dit la victoire de Jésus sur Satan. Il vit dans un monde réconcilié, en paix avec les bêtes sauvages et en communion avec Dieu. Vivre le Carême c’est suivre Jésus à travers le désert. C’est là, dans le silence, que nous pourrons écouter la voix de Dieu. Dans ce désert du Carême, nous ne sommes donc pas seuls. Jésus est là présent avec le Père et l’Esprit Saint. Le fil conducteur se trouve résumé en quelques mots : “Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche : Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.”

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Homélie pour le mercredi des Cendres (14/02/2024)

par Abbé Venceslas dia kazé

La cendre, c’est ce qui reste quand tout a brûlé…

… Un peu comme ces amours qui meurent de ne pas avoir pu être fidèles, un peu comme la foi qui s’étiole de ne pas avoir été nourrie, un peu comme ces vies qui étouffent dans tous ses petits ou ses grands esclavages…

Oui trop souvent notre foi est comme la cendre: que de tiédeur!
Et notre espérance tout autant : que de légèreté!
Et notre monde : que de poussières!
Et notre communauté, elle aussi est bien souvent comme la cendre: que de dispersion!

Jésus disait à ses disciples : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer… Ton Père voit ce que tu fais dans le secret… » (Mt 6:1,4) La consigne est toute simple mais elle donne un surplus de sens au partage, à la prière et au jeûne particulièrement en ce temps de grâce qu’est le Carême.

Notons que par trois fois Jésus dira à ses disciples : « Ton Père voit ce que tu fais dans le secret, il te le revaudra… » Alors, pourquoi ne pas se laisser regarder par Dieu dans le secret de nos vies?

Avec le rite d’imposition des cendres de ce jour, s’ouvre le temps de carême qui nous prépare à la fête de Pâques. Ce temps de carême constitue donc un temps fort, un «moment favorable», car il nous donne la possibilité de repartir sur les nouvelles bases pour vivre pleinement du salut apporté par le Christ.

En ce jour où, par l’imposition des cendres, nous reconnaissons notre fragilité, nous qui sommes tirés de la terre et sommes destinés à y retourner, demandons au Seigneur de nous accorder de vivre intensément ce temps de carême pour trouver en lui notre force dans la lutte contre le mal.

Demandons-lui de nous donner de vivre ce moment de dépouillement de nous-mêmes, non seulement de manière extérieure et rituelle, mais profondément, pour que la célébration de Pâques fasse de nous des hommes et des femmes nouveaux.

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ARCHIDIOCESE D’OWANDO : Mgr Gélase Armel Kema installé dans sa cathèdre

par Abbé Venceslas dia kazé

Nommé administrateur apostolique d’Owando en août 2023, à la suite de la renonciation au gouvernement pastoral de l’archidiocèse d’Owando par Mgr Victor Abagna Mossa, pour limite d’âge; Mgr Gélase Armel Kema, autrefois évêque de Ouesso, devenu actuellement administrateur apostolique de ce diocèse, a pris possession canonique du siège épiscopal de l’archidiocèse d’Owando, dans la Province ecclésiastique du Nord, (PENORD), dimanche 4 février 2024, cinquième dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique B. C’était, au cours d’une messe à la Place mariale de la Cathédrale Christ-Roi d’Owando, en présence de M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du Gouvernement, accompagné de son épouse, de Firmin Ayessa, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail, et de la sécurité sociale, de Pierre Moussa, secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), natif du coin; du général Jean François Ndenguet, commandant des Forces de Police et son épouse, de Jean Christophe Tchicaya, préfet de la Cuvette, ainsi que de plusieurs autorités civiles et militaires.

La délégation partie de Brazzaville le samedi 3 février à 8h 51 comprenait NN.SS Daniel Mizonzo, Ildevert Mathurin Mouanga, Abel Liluala, Louis Portella Mbuyu; les abbés Vivien Carol Etouolo et Jean-Baptiste Ngoyi Ngoma, ainsi que d’autres prêtres, des journalistes, des membres des commissions épiscopales et du secrétariat général. Avec une escale de près de 20 minutes à la paroisse Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo, cette délégation a atteint Owando aux environs de 16h30, après 7h de route, bravant ainsi les vissicitudes de la nationale II à certains endroits, surtout le tronçon Etsouali-Ngo. Dans ce genre d’événement, dans la soirée, des espaces de réjouissance trouvent toujours leurs places et la communauté paroissiale ainsi que les pèlerins venus de partout se sont délectés la sauce offerte par le comité d’organisation à travers un concert de chants qui a regroupé les chorales de l’archidiocèse d’Owando accompagnées des Yamboté et des Elisa.

Présidée par Mgr Javier Herrera Corona, nonce apostolique au Congo et au Gabon, au début, qui a transmis le relai de la présidence de la messe au nouvel archevêque d’Owando, après le rite de prise de possession canonique; la messe a été concélébrée par NN.SS. Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma, vice-président de la CEC, Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, Toussaint Ngoma Foumanet, évêque de Dolisie, Abel Liluala, archevêque nommé de Pointe-Noire, Victor Abagna-Mossa, premier archevêque émérite d’Owando, Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala. De nombreux prêtres venus de différents diocèses du pays et de diverses structures de l’Eglise ont concélébré cette messe parmi lesquels les abbés Maurice Edoula, secrétaire général adjoint de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), Vivien Carol Etouolo, secrétaire général de la CEC, Jean Baptiste Ngoyi Ngoma, secrétaire général adjoint et gestionnaire de la CEC, Josias Oyombo Nkoli, vicaire général d’Owando, Yustev Friédrish Ndeka Ndeka, secrétaire-chancelier, cérémoniaire de l’archevêque d’Owando et responsable de la liturgie diocésaine, Vincent Massengo, Félix Maboundou, Godefroy Ondaye, Ulrich Nzeuh et Célestin Ndajijimana, respectivement, vicaires généraux de Brazzaville, Kinkala, Gamboma, Ouesso et Impfondo, Alphonse Taty Mboumba, administrateur diocésain de Pointe-Noire, Gervais Protais Yombo, curé de la paroisse Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo, …

La messe dominicale placée sous l’animation liturgique de la chorale diocésaine, a connu quatre moments: le rite traditionnel de transmission du pouvoir ancestral au nouvel archevêque par les Mwénés de la contrée; la lecture de la biographie de l’élu du jour par le chancelier; l’homélie et le rite d’installation du nouvel archevêque. Le rite traditionnel fait par M. Charles Omboumahou, l’un des Mwènès qui a remis au nouvel archevêque un balai symbolisant le pouvoir ancestral, a ainsi déclaré: «Beaucoup de joie et de joie sans problème». Après ce rite, la messe s’est poursuivie normalement sous la présidence du nonce apostolique.

Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, en sa qualité de président de la CEC, a évoqué la mémoire de sœur Pauline Kiyala, membre de la congrégation des sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, œuvrant dans le diocèse d’Impfondo, décédée au cours du voyage pour Owando, entre Impfondo et Ouesso, après avoir quitté Dongou, sa terre de mission.

L’abbé Josias Oyombo Nkoli, vicaire général du lieu, a prononcé le mot de bienvenue:
«Que la célébration eucharistique de l’installation de Mgr Gélase Armel Kema comme archevêque d’Owando soit pour nous une occasion de fortifier nos liens d’amour et de fraternité pour le bien-être de notre société.», a-t-il déclaré. L’abbé Yustev Friédrish Ndeka Ndeka a présenté le curriculum vitae du nouvel archevêque d’Owando.

Dans l’homélie prononcée à cet effet, Mgr Javier Herrera Corona a indiqué que la mission de l’évêque est de paître le troupeau de Dieu. Au clergé d’être obéissant envers son pasteur. Il a fait remarquer que c’est pour la nième fois qu’il a foulé le sol de l’archidiocèse d’Owando. Toutes les fois qu’il s’y est rendu, il a trouvé une communauté chrétienne diocésaine joyeuse, dynamique et accueillante, avant d’exhorter cette communauté à recevoir son nouveau pasteur que le Saint-Siège lui a affecté.

Le rite d’installation à la cathèdre du nouvel archevêque a connu trois étapes: la lecture de la Bulle de nomination par Mgr Roberto Lucini, premier secrétaire de la Nonciature apostolique au Congo et au Gabon; l’installation du nouvel archevêque; la présentation des obédiences au nouvel archevêque par le clergé diocésain et les supérieures des congrégations religieuses œuvrant dans l’archidiocèse. Le clou de ce rite a été constitué par la remise de la crosse par le nonce au nouvel archevêque d’Owando et son installation sur le siège de la présidence de la messe (cathèdre) lui donnant ainsi le pouvoir de continuer à présider cette célébration eucharistique. La lecture du procès-verbal et de l’attestation de prise de possession canonique faite par le secrétaire-chancelier a marqué aussi ce rite d’installation. Après l’installation, le nouvel archevêque a pris la direction de la messe à partir de la prière consécratoire: «Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise…».

Peu avant la fin de la messe, notamment pendant le chant d’action de grâce marqué par la procession des offrandes au nouvel archevêque d’Owando, a eu lieu le départ du Premier ministre, chef du Gouvernement accompagné de son épouse. Le secrétaire général de la CEC a présenté les archevêques et évêques, ayant concélébré cette messe ainsi que l’administrateur diocésain de Pointe-Noire.

Le représentant de la famille Kema a remercié le Président de la République pour la paix retrouvée dans notre pays et qui a permis l’organisation de cette cérémonie. Il a aussi remercié le Seigneur pour tous ses bienfaits à l’égard de leur famille et pour avoir élevé l’un des leurs à la dignité d’archevêque métropolitain d’Owando.

Mgr Victor Abagna Mossa, premier archevêque émérite d’Owando a exprimé sa désolation pour n’avoir pas eu l’occasion de s’adresser au peuple de Dieu à lui confier au cours d’une messe d’au revoir qui aurait sanctionné les 12 ans de son mandat (dix ans comme évêque et deux ans comme archevêque métropolitain). «En arrivant à Owando, j’avais été interpellé par trois plantes: l’amour de l’argent, l’amour du pouvoir et le tribalisme.» Il a exhorté les membres de la communauté chrétienne diocésaine d’Owando à bien recevoir leur nouveau pasteur à qui il leur confie après ses douze ans de ministère épiscopal accompli dans la paix, la sérénité et l’amour fraternel. Il a conseillé à son successeur de faire attention à cet arbre implanté dans le diocèse et qui a trois branches: l’amour de l’argent, l’amour du pouvoir et le tribalisme. «Le nouvel archevêque doit être le pasteur de tous et bannir l’esprit des trois plantes», a-t-il fait savoir.

Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, en sa qualité de président de la CEC a remercié le Président de la République pour sa contribution à cet évènement et le Gouvernement représenté par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso et toutes les autorités civiles et militaires pour leur générosité. Avant d’inviter le clergé diocésain d’Owando d’accueillir le nouvel archevêque, il a interpellé les ouvriers apostoliques à obéir à leur nouveau pasteur pour faire rayonner la communion et la synodalité dans cette portion de terre de l’Eglise catholique au Congo. S’adressant au nouvel archevêque, il lui a dit: «Parmi ceux qui viennent de te présenter leurs obédiences, il n’y a pas que des saints, il y a un peu de tout». S’exprimant en dernier, Mgr Gélase Armel Kema, s’est adressé à la communauté chrétienne en ces termes: «Je ne suis pas venu dans l’archidiocèse d’Owando en aventurier, en voleur, en escaladeur de mur, en usurpateur de titres. Je suis un envoyé, en qualité de pasteur au milieu de son peuple», a-t-il déclaré

A signaler que cet ancien recteur du séminaire Propédeutique Charles Mahonde de Ouesso de 2002 à 2004, professeur de droit canon au grand séminaire de théologie cardinal Emile Biayenda (2014), directeur national des œuvres pontificales missionnaires (OPM) en République du Congo, de 2018 à 2021, a été nommé évêque de Ouesso le 8 décembre 2001. Son ordination épiscopale et sa prise de possession canonique ont eu lieu le 13 février 2022 des mains de Mgr Victor Abagna Mossa, alors archevêque d’Owando. Charge qu’il a assumée de 2022 à 2024 avant d’être nommé administrateur apostolique de l’archidiocèse d’Owando en août 2023. Le 6 janvier 2024, le Pape François l’élève à la dignité d’archevêque et devient le deuxième archevêque depuis l’érection de la Province ecclésiastique du nord (PENORD) le 20 mai 2020, succédant à Mgr Victor Abagna Mossa qui avait renoncé à la gouvernance pastorale pour avoir atteint l’âge de la retraite, 75 ans selon le droit canon.

Gislain Wilfrid BOUMBA
et Pascal BIOZI KIMINOU
(De retour d’Owando)

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