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Homélie pour le 14ème Dimanche du T.O (09/07/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frères et Sœurs,

Les lectures bibliques de ce dimanche nous rejoignent dans ce que vit notre monde actuellement. En effet, comment ne pas être accablés devant toutes ces souffrances, ces victimes de la haine, de la violence et de l’exclusion ? Le risque est grand de se dire qu’au point où nous en sommes, il n’y a rien à faire. Mais voilà qu’aujourd’hui, la Parole de Dieu vient nous bousculer. Le message qu’elle nous adresse est porteur d’espérance. Notons que même dans les situations les plus désespérées, le Seigneur est là ; il ne nous abandonne pas. Et donc nous pouvons toujours compter sur lui.

La première lecture nous ramène après le retour de l’exil. Les juifs sont complètement découragés. Mais voilà que le prophète Zacharie intervient vigoureusement pour ranimer leur espérance. Il demande à ce peule désespéré de pousser des cris de joie, et leur rappelle que Dieu fera naître un univers nouveau. Ce qui frappe le plus dans ce texte c’est le caractère humble et pacifique de ce Messie. Sa monture ne sera pas un cheval, monture de guerre, mais un ânon, symbole de la douceur. Il fera disparaître tout ce qui rappelle la guerre. Il instaurera un avenir de paix, non seulement pour les rescapés mais aussi pour tous les hommes de toutes les nations. On peut reconnaitre là le portrait craché du Christ.

C’est dans ce même sens que dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous parle de l’accomplissement de cette promesse. Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui. Il nous revient donc d’en tirer les conséquences. Nous ne pouvons plus vivre “sous l’emprise de la chair”, donc du péché mais plutôt “selon l’Esprit”.

Ainsi, dans l’Évangile, ce n’est plus le prophète Zacharie, mais plutôt Jésus lui-même qui actualise cette promesse: “Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous soulagerai.” (Mt 11, 28) Quand Jésus dit cela, il a face à lui des personnes qu’il rencontre chaque jour sur les routes de Galilée, des gens simples, des pauvres, des malades, des pécheurs, des exclus… Les uns et les autres l’ont suivi pour écouter sa parole porteuse d’espérance. Jésus lui-même cherchait ces foules épuisées “comme des brebis sans berger”, pour leur annoncer le Royaume de Dieu et pour en guérir beaucoup dans leur corps et leur esprit.

Et voilà qu’aujourd’hui, il les appelle à lui : “Venez à moi !” Il leur promet le réconfort et le repos. Cette invitation de Jésus s’étend jusqu’à nos jours. Il veut atteindre tous ceux et celles qui sont opprimés par les conditions de vie précaires. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de la haine et de la violence. Aussi, à cause de la guerre, beaucoup sont obligés de tout quitter pour aller sur une terre étrangère. Et comment ne pas penser aux victimes d’un système économique qui impose aux plus pauvres un fardeau insupportable ?

Ainsi, le Christ peut rendre légers ces fardeaux qui alourdissent notre âme. Mais cela ne sera possible qu’à une condition : “Prenez sur vous mon joug.” Pour comprendre cette parole, il faut savoir ce qu’est un joug : C’est un outil qui permettait joindre une paire de bœufs l’un à l’autre. Ensemble, ils arrivaient à tirer un attelage qui pouvait être très lourd. Pour un tout seul, ce n’était pas possible, mais à deux, ils étaient plus forts. C’est dire que Jésus veut porter avec nous ce fardeau qui nous accable, celui de la souffrance, de la maladie, de la solitude, la fatigue, des épreuves de la vie.

 

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Homélie pour le 13ème Dimanche T.O (02/07/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frère et sœurs,

Les textes bibliques de ce dimanche nous adressent des paroles fortes sur l’accueil. Dans la première lecture, il s’agit du prophète Élisée qui est accueilli par la Sunamite. Cette femme se montre très généreuse envers lui car elle a reconnu en lui un homme de Dieu. Mais elle porte en elle une souffrance dont elle ne parle pas : elle n’a pas de  fils et son mari est âgé. Et voilà qu’avec beaucoup de délicatesse, Élisée lui promet ce fils qu’elle n’espérait plus.

En écoutant ce texte, nous comprenons bien qu’accueillir l’autre c’est aussi prendre le temps d’écouter ses confidences, c’est partager ses joies et ses peines. En effet, à travers ces personnes que nous rencontrons, c’est Dieu lui-même que nous accueillons. Ne l’oublions pas : c’est à nos qualités d’amour et d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

C’est dans cette même perspective que dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous parle du jour le plus important de notre vie, celui où nous avons été accueillis dans la grande famille des chrétiens : le jour de notre baptême. Le baptême est une nouvelle naissance ; une rupture radicale avec l’existence d’avant. Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Ce qui exige d’accueillir le Christ et de le mettre au cœur de notre vie. Un choix qui se précise dans l’Évangile qui affirme avec beaucoup de force que notre amour pour Jésus doit passer avant tous les liens familiaux : “Celui qui aime son père, sa mère, ses frères, ses sœurs et ses enfants plus que moi n’est pas digne de moi.”

Comprenons bien : il est tout-à-fait normal pour des enfants d’aimer leur père et leur mère plus que tous les autres hommes. Il n’y a pas de liens plus forts que ceux qui existent entre parents et enfants. Nous sommes tous très attachés à nos parents ; et c’est tout à fait normal. Mais dans ce texte, il s’agit des choix nécessaires, des renoncements exigés par la fidélité au Christ.

Il ne faut donc pas entendre le mot « aimer » au sens habituel des affections familiales ; Jésus ne nous dit pas de ne pas aimer notre prochain ; ce serait nouveau ! Mais on est dans un contexte de persécution. Le choix se pose entre la fidélité ou la mort ; Et on sait bien que c’est en famille et avec les amis les plus proches qu’il est souvent le plus difficile de témoigner de ses convictions. Et parfois de véritables déchirures peuvent se produire dans le tissu familial.

Notre accueil du Christ et notre attachement à lui, doivent passer avant tout. Nous savons que cela n’est pas facile ; nous aurons à nous affirmer aux yeux du monde et même devant la famille. Accueillir le Christ, et le préférer à tout, c’est être habité par lui, voilà ce qui nous est proposé en ce dimanche.

 

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Homélie pour le 12ème Dimanche T.O (25/06/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frère et sœurs,

Porter la Parole du Seigneur a toujours été une grande et belle mission. Mais nous savons tous qu’elle comporte aussi son lot de difficultés et de souffrances. C’est dans ce sens que la liturgie de ce jour nous a fait entendre les lamentations du prophète Jérémie : “J’entends les calomnies de la foule…!” Il est bien clair qu’il lui en coûte de proclamer la parole que Dieu a mise dans sa bouche. Sa foi devient ainsi une mise à l’épreuve. Mais le prophète Jérémie restera fidèle, même dans l’adversité, il se tourne vers le Seigneur pour qu’il prenne sa défense. Car Dieu lui a promis d’être avec lui et de le délivrer de ses persécuteurs.

Ainsi, Dieu ne sera pas sourd à son appel. D’où la louange de la part du prophète : “Chantez le Seigneur, louez le Seigneur, il a délivré le malheureux de la main des méchants.” C’est aussi cette reconnaissance que nous sommes appelés à faire monter vers le Seigneur. Puisqu’en faisant la relecture de notre vie, nous pouvons noter plusieurs motifs de reconnaissance, de nombreux bienfaits de Dieu dans nos vies. Tout simplement parce que Dieu nous aime et « rien ne peut nous séparer de son amour. » comme saura le dire l’apôtre Paul. 

À la suite du prophète Jérémie, de l’apôtre Paul et de bien d’autres, nous sommes envoyés pour porter la Parole de Dieu. Notre mission ne va pas sans difficultés. Oui, les chrétiens sont chaque jour affrontés à l’incroyance, l’indifférence, la dérision…. Mais dans tout cela, le Seigneur nous rassure : “Ne craignez pas… Je suis avec vous.”

Notons que quand saint Matthieu écrit son Évangile, les chrétiens sont persécutés, pourchassés et même mis à mort. Mais c’est encore plus vrai aujourd’hui. Car dans certains coins du monde, de nombreux chrétiens sont persécutés. C’est alors qu’il nous faut réentendre cette parole du Seigneur : “Ne craignez pas… N’ayez pas peur… Je suis avec vous”. Ce n’est donc pas le moment de chanceler car le mal n’aura pas le dernier mot.

Nous chrétiens, sommes donc tous appelés à mettre le Christ au centre de notre vie. Le Christ compte sur l’engagement de tous ses disciples pour que son Évangile soit proclamé à toutes les nations.

L’Évangile de ce jour se termine par un avertissement très ferme : “Quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.” Dans un milieu hostile ou indifférent, il n’est pas facile d’affirmer sa foi. Que l’Esprit Saint soit toujours avec nous pour nous aider à rendre compte de l’espérance qui nous anime.

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Homélie pour le Dimanche du St Sacrement (11/06/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frère et sœurs,

Après le sommet Eucharistique du Jeudi Saint, nous nous retrouvons pour une autre grande fête de l’Eucharistie, celle du Saint Sacrement, c’est-à-dire le Corps et Sang du Christ. C’est donc très symbolique qu’aujourd’hui quelques jeunes de notre communauté communient pour la première fois. Notons que c’est Jésus lui-même qui se donne en nourriture. Il a voulu nous laisser sa présence sous la forme d’un repas. L’Eucharistie est vraiment la nourriture essentielle de notre vie. Et le curé d’Ars disait à ce propos : “Vous n’en êtes pas dignes mais vous en avez besoin”.

Frère et sœurs, les textes bibliques de ce dimanche nous préparent à réellement accueillir ce don de Dieu. La 1ère lecture nous ramène au 7ème siècle avant Jésus Christ. Pour le peuple d’Israël, c’est une période de prospérité et d’abondance ; la tentation est grande de croire que cette réussite vient du seul génie des hommes. On se pose alors la question : “Pourquoi continuer à honorer Dieu alors qu’on a tout par nous-mêmes ?” Mais la Parole de Dieu vient rappeler ce peuple à l’ordre : “Souviens-toi de tous les bienfaits”. La marche dans le désert était un temps de probation. Au cours de cette difficile traversée, Dieu n’a jamais cessé d’être là. Il a multiplié les bienfaits pour assurer la survie de son peuple. Il a fait pleuvoir la manne et jaillir l’eau du rocher. Il a surtout offert sa Parole qui est la nourriture essentielle de l’âme.

Nous aussi, il nous arrive souvent de n’avoir besoin de Dieu que lorsque tout va mal. Mais quand les choses vont biens, parfois nous croyons que c’et par nous-même. Aujourd’hui où nous vivons dans un monde indifférent ou hostile à la foi chrétienne, nous devons donc réentendre cet appel du Seigneur : “Souviens-toi des bienfaits de Dieu dans ta vie !” N’oublie jamais de te nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie.

C’est dans ce même sens que, l’apôtre Paul, dans sa 1ère lettre aux Corinthiens, insiste également sur l’importance de l’Eucharistie. La bénédiction de la coupe et la fraction du pain ne sont pas que des simples gestes rituels. Mais une actualisation du Don parfait de Dieu par amour pour nous.

D’où ce long discours sur le Pain de vie dans l’évangile. C’était après la multiplication des pains près du lac de Tibériade. Jusque-là, Jésus avait demandé à ses auditeurs de croire en sa parole. Aujourd’hui, il franchit un nouveau pas dans la révélation de sa personne. Ce pain dont il parle, il dit que c’est lui-même “pain vivant” ; c’est “sa chair donnée pour la vie du monde”. Il annonce ainsi sa mort qu’il présente comme don de la Vie éternelle au monde.

Aujourd’hui comme autrefois, Jésus nous demande de faire un acte de foi. Il faut se nourrir de son enseignement et boire ses paroles. Elles sont celles du Fils qui nous apporte la vie du Père. C’est dire que cette fête d’aujourd’hui doit raviver notre désir de communion avec Dieu pour “demeurer en lui et lui en nous.”

Que cette bonne nouvelle nous mette dans la joie, l’action de grâce, et donne un élan nouveau à toute notre vie.

 

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EGLISE CATHOLIQUE AU CONGO : Le Cardinal Michaël Czerny rehausse l’éclat du jubilé des 140 ans

par Abbé Venceslas dia kazé

L’Eglise catholique au Congo célèbre cette année ses 140 ans d’évangélisation (1883-2023). L’événement se tient sur le thème: «Pour une Eglise plus synodale: la multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et une âme» (Act 4,32). Comme il y a quarante ans lors du centenaire, les festivités liées à ce jubilé ont permis, de parcourir trois stations missionnaires: Owando, Loango et Linzolo, avant de connaître leur épilogue le 4 juin à Brazzaville. A l’occasion, le Pape François a dépêché l’un de ses collaborateurs de la Curie, le Cardinal Michaël Czerny, préfet du Dicastère pour le développement humain intégral, pour venir le représenter.

L’hôte de l’Eglise du Congo foule le sol de ce pays de 342.000km2 vendredi 2 juin en soirée. Dans la délégation du Cardinal préfet se trouvent Mgr Hyacinthe Dione du Dicastère pour l’évangélisation, le père jésuite Avelino Chico, membre du Dicastère pour le développement humain intégral. En terre congolaise, l’envoyé spécial du Pape vient confirmer la foi du peuple de Dieu qui l’accueille dans la liesse.

La visite du Cardinal Czerny est jalonnée par d’intenses activités: conférence-débat sur les 140 ans à l’hôtel ACERAC, rencontre avec les Commissions chargées du développement humain (Caritas, Justice et Paix, Education catholique, pastorale de l’Enfance et de la jeunesse, Environnement, Migrants. Et aussi des rencontres avec la pastorale de la santé et de la prison, la Conférence des supérieurs majeurs, les responsables des mouvements d’apostolat.

Le séjour au Congo du patron du Dicastère pour le développement humain intégral sera couronné par la messe pontificale qu’il présidera dimanche 4 juin 2023 à la Place mariale de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, au cours de laquelle il ordonnera 9 prêtres. Le lendemain lundi, veille de son retour à Rome, le prélat visitera le musée du vénéré Cardinal Emile Biayenda, dont les filles et fils du Congo attendent avec ferveur l’aboutissement de la cause de béatification et de canonisation introduite à Rome depuis des années. La série de rencontres se bouclera par celle que le Cardinal aura ce même lundi 5 juin avec l’épiscopat congolais à la Nonciature apostolique, la Maison du Pape.
Les activités marquant les 140 ans de l’évangélisation du Congo se tiennent dans les trois provinces ecclésiastiques du pays comme en 1983 lors du centenaire où les festivités s’étaient également tenues dans trois différents lieux. A travers cette démarche synodale, les évêques du Congo ont tenu à revisiter les sites renfermant l’histoire du début de l’évangélisation du pays.

En 1983, année du centenaire, nos devanciers avaient trouvé un titre très évocateur pour meubler la Une de ce journal, en mentionnant: «Un arbre a pris racines». Ce titre suffisait pour retracer le parcours de l’Eglise au Congo, vieille aujourd’hui de 140 ans, le double de l’âge du journal. Sans doute, 140 ans après, l’arbre a donné du fruit. C’est ce qu’a reconnu Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), lors des conférences-débats du Groupe interdisciplinaire de recherches sur l’Eglise et la société (GIRES), le samedi 22 avril 2023. Conférences organisées sous le haut patronage de la CEC, sur le thème: «Education et évangélisation au Congo-Brazzaville: Bilan, défis et perspectives». Mgr Manamika soulignait: «Lors de la célébration du jubilé du centenaire de l’évangélisation du Congo en 1983, nos contemporains, acteurs et témoins de premier rang dans ce processus affirmaient: un arbre a pris racines. Sans doute, cet arbre a aujourd’hui donné des fruits, 140 ans après».

Outre le Cardinal Czerny, d’autres invités de marque sont attendus aux festivités: le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (RD Congo) et président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM); Mgr Edmond Djitangar Goetbe, archevêque de N’Djamena (Tchad), président de l’Association des Conférences épiscopales de la région d’Afrique centrale (ACERAC); Mgr Richard Appora Ngalanibe, évêque de Bambari et vice-président de la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA).

Aristide Ghislain
NGOUMA

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Homélie pour le Dimanche de la Sainte Trinité (04/06/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frère et sœurs,

Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Trinité. Ce dogme de la Sainte Trinité reste un mystère qui dépasse notre intelligence et nos raisonnements humains. La liturgie de ce dimanche nous invite donc à y entrer en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu.

De la 1ère lecture tirée du livre de l’Exode, on découvre que pendant que Moïse était sur la montagne, le peuple Hébreu a péché contre son Dieu, en se fabriquant un veau d’or. Le texte qui nous est proposé aujourd’hui, fait suite à cet épisode, nous trouvons Moïse qui gravit la montagne une seconde fois, pour implorer le pardon du Seigneur et voilà que sa demande finit par être entendue. De fait, bien avant Jésus Christ, nous découvrons que le Seigneur “grand et redoutable” est en même temps “tendre et miséricordieux, plein d’amour et de fidélité. C’est donc un Dieu qui aime et son amour va jusqu’au pardon. Il se définit avant tout par sa patience, sa miséricorde et son amour infini.

Mais voilà que ce Dieu n’a pas fini de nous surprendre, en révélant peu à peu, ce qu’il est vraiment, au fil de l’histoire. Et l’apôtre Paul, dans la salutation qu’il adresse aux corinthiens, introduit une grande nouveauté : “Que la grâce de Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous…” Ce qui dévoile bien cette réalité de Dieu qui, non seulement est Père très aimant et miséricordieux, mais aussi est Fils et enfin est Saint Esprit. Oui, au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet océan d’amour au nom de la Trinité sainte.

Et dans  l’Évangile, nous retrouvons cette autre révélation de l’amour infini de Dieu : “Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique. Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas mais il obtiendra le Vie Éternelle.” Ces paroles font partie de la rencontre de Jésus avec Nicodème. Pour le Christ, il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. D’où ce commandement: “Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés”. Rappelons-nous que c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres que nous serons reconnus comme disciples du Christ. Or l’exemple parfait d’un tel amour, c’est l’unité et la cohésion des trois personnes Divine : le Père, le Fils, et le St Esprit.

Certes nos pauvres mots sont bien limités pour parler de ce dogme de la Sainte Trinité. Mais le plus important c’est la révélation d’un Dieu passionné d’amour pour l’humanité. En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons ensemble vers ce Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Ce Dieu qui est amour, qui veut nous unir à lui et nous unir les uns aux autres. Heureux sommes-nous donc d’entrer dans cette communion d’amour. Prions ensemble pour que cette communion s’étende au monde entier, qu’elle dépasse les limites de l’Église pour faire de nous un peuple fraternel, heureux de rendre grâce. Amen

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Homélie pour les obsèques de Marie-Madeleine SANNIER

par Abbé Venceslas dia kazé

Frère et sœurs,

Devant la mort, plusieurs attitudes sont possibles :

  • Il y a ceux qui écartent systématiquement la perspective d’y penser, ceux qui sont convaincus qu’il n’y a pas de vie après la mort et que seuls demeurent les souvenirs du défunt dans l’esprit et le cœur de ceux qui l’ont connu.
  • Puis il y a ceux qui croient qu’il y a une vie après la mort et qu’il y a dans l’existence de toute personne un mystère qui ne le réduit pas à sa vie d’ici-bas.

C’est en tout cas ce qui faisait dire au philosophe Gabriel MARCEL : « Aimer quelqu’un, c’est lui dire : tu ne mourras pas ». Dans cette perspective, la mort, loin d’être un point final, est, en fait, un passage. C’est justement ce que le Christ, affirme à ses disciples : « Je pars vous préparer une place. Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi ». En effet, le Christ promet aux siens, c’est-à-dire à ses amis (Ceux qui, comme Marie-Madeleine, lui ont accordé du temps ici-bas) ; il leur promet donc de les faire participer à sa vie de ressuscité, à cette vie pleine de paix, de joie, de lumière et de communion avec Dieu. Nous aurions voulu, tous et chacun, avoir un peu plus de précisions sur ce monde de la résurrection. Mais il nous est difficile de nous en faire une image claire. Dans la tradition de l’Église, on a d’ailleurs parlé de la mort comme d’une nouvelle naissance. En effet, le bébé qui est dans le sein de sa mère ne peut pas se faire encore d’images de ce monde dans lequel il va entrer. Il faut qu’il ait vécu le passage de la naissance. Il en va de même pour nous. 

Notons que si l’Évangile est discret sur le comment du passage, il nous invite du moins, à nous y préparer. Il y a en particulier cette parabole qui devrait nous interpeller : la parabole de l’homme riche, dont le domaine avait bien rapporté.

Mais quel est ce trésor dont parle Jésus dans cette parabole, ce trésor que personne ne peut nous voler, ce trésor qui passe avec nous au-delà de la mort ? Ce trésor, c’est l’amour. Saint Paul l’affirme dans son hymne à la charité : « L’amour ne disparaît jamais » (1 Cor 13, 8). C’est dire que dans la mort, la richesse devient inutile, la réussite sociale, professionnelle ou politique s’achève. Il ne reste plus que l’amour qui a saveur d’éternité. Mais de quel amour cause-t-on ? 

Il ne s’agit pas de l’amour pour soi, égoïste ou égocentré. Nous savons en effet qu’il y a des amours ou des amitiés narcissiques, des passions dévorantes, où on pense aimer l’autre alors que c’est surtout soi-même que l’on aime. L’amour dont parle Paul est un amour beaucoup plus gratuit, décentré, la charité, l’agapè, un amour où l’on se décentre de soi pour accueillir l’autre, l’écouter, répondre à ses attentes, lui apporter son aide, se mettre à son service. Un amour qui résume parfaitement la vie de Marie-Madeleine.

Oui, Je pense que Marie-Madeleine par sa vie et ses engagements a vraiment voulu entrer dans cette dynamique de service envers tout ce qu’elle a aimé. Et c’est de cela que nous rendons grâce aussi aujourd’hui. Ce qui fait bien écho à l’invitation de Jésus: « Mettez-vous au service les uns des autres comme de bons administrateurs de la grâce de Dieu, en fonction du don que chacun a reçu » (1 Pi 4, 10).  

Que le Seigneur nous donne cet esprit de service et qu’il accueille Marie-Madeleine ainsi que tous ces bons et fidèles serviteurs dont parle l’Évangile dans la joie de sa Maison. Amen.

 

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Homélie pour le Dimanche de Pentecôte (28/05/2023)

par Abbé Venceslas dia kazé

Frère et sœurs,

Nous sommes rassemblés en ce dimanche pour fêter la Pentecôte. Alors nous pouvons nous poser la question : quelle est l’origine de cette fête ? Que représente-t-elle pour nous ? Dans notre monde sécularisé, le risque est grand de réduire cette fête à un long week-end. Il est donc important que nous allions à la source et au cœur de notre foi.

La Pentecôte trouve son origine dans l’Ancien Testament, bien avant Jésus Christ. Cette appellation vient d’un mot grec qui signifie “cinquantaine”. Au départ, on célébrait la première moisson des blés. C’était donc une fête joyeuse où l’on remerciait Dieu pour les dons de la nature. De nos jours, rares sont encore ceux qui savent rendre grâce pour tous les biens que Dieu nous donne.

Puis, cette fête prendra une signification nouvelle. Car rappelons-nous que sous la direction de Moïse, le peuple d’Israël avait été libéré de l’esclavage. Il a traversé la Mer Rouge pour aller vers la Terre promise. Et chaque année, on célébrait la Pâque pour commémorer cet événement. Ainsi, cinquante jours plus tard, on a commencé à fêter la Pentecôte, c’est-à-dire le don de la loi à Moïse sur le Mont Sinaï.

Mais ce n’est pas tout, car à cela va s’ajouter une autre signification : la descente de l’Esprit-Saint. C’est dire que nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes les bénéficiaires d’un nouveau Sinaï. Par le don de l’Esprit, Dieu donne son souffle saint aux disciples. Désormais, la loi de Dieu n’est plus inscrite sur la pierre mais dans les cœurs. L’alliance entre Dieu et les hommes ne se limite plus au seul peuple d’Israël. Elle est offerte à tous les hommes du monde entier.

Le livre des Actes des Apôtres nous dit que les disciples étaient enfermés en un même lieu. Ils n’étaient qu’entre eux. Or voilà que le jour de la Pentecôte, ils sont remplis de l’Esprit Saint. Ils sont poussés dehors pour proclamer les merveilles de Dieu. Pour en parler, saint Luc utilise un langage très imagé. Il y est question de vent et de feu. Comme un vent violent, l’Esprit Saint emporte la peur des apôtres. Comme un feu puissant, il chasse leurs ténèbres ; il illumine leur nuit. Devant la foule, les apôtres se mettent à proclamer les merveilles de Dieu. La première de ces merveilles, c’est l’annonce de Jésus Christ mort et ressuscité. Ils n’ont plus peur de témoigner, même devant ceux qui l’ont fait mourir sur une croix.

Cet événement de la Pentecôte est donc bonne nouvelle pour nous tous. Comme les apôtres au soir de Pâques, nous vivons parfois avec la peur au ventre, peur de l’autre, peur des échecs au point de ne rien oser, peur de …. Nous verrouillons les portes ; nous nous replions sur nous-mêmes. Certes, dans un monde aussi indifférent et hostile à la foi chrétienne, il y a de quoi être inquiet. Mais comme au soir de Pâques, Jésus nous rejoint dans notre peur. Sa première parole est un souhait de paix (La paix soit avec vous). Cette salutation répétée vient renforcer la joie des apôtres et donc la nôtre. Ce qui est encore plus merveilleux, c’est qu’il continue à nous faire confiance malgré nos infidélités : “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.”

A la suite des apôtres, l’Église d’aujourd’hui est appelée à communiquer la paix et à manifester le pardon. Cette œuvre peut paraître impossible face aux défis du monde moderne. Mais au souffle de l’Esprit, le rêve de communion fraternelle peut devenir réalité.

 

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Eglise catholique du Congo-Brazzaville : La Province spiritaine célèbre les 140 ans de l’évangélisation

par Abbé Venceslas dia kazé

En communion avec l’Eglise locale qui célèbre les 140 ans de son évangélisation initiée par les missionnaires spiritains, la grande famille spiritaine du Congo, consacrés et laïcs, s’est réunie dans l’archidiocèse de Pointe-Noire, à l’occasion du pèlerinage national de Pentecôte, pour célébrer à son tour la naissance de la foi au Congo, en attendant la clôture de ces festivités le 4 juin à Brazzaville. Ce pèlerinage s’est déroulé le 24 mai 2023 à Loango, porte d’entrée de l’évangélisation au Congo, avec pour thème : «A la découverte de notre patrimoine historique commun: aux sources de l’évangélisation du Congo par les spiritains».

Ce thème a été animé par le père Elvis Elengabeka, recteur du séminaire international Daniel Brotier de Libreville. La messe a été présidée par Mgr Toussaint Foumanet Ngomat, évêque de Dolisie, spiritain, en présence de Mgr Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire et Pierre Bilongo. Ces pèlerins sont venus de quatre coins du pays avec beaucoup de ferveur pour vivre ce moment de prière et de réflexion sur l’histoire commune des chrétiens au Congo.

Pour le supérieur provincial, le retour-recours à notre patrimoine historique commun, nous invite avant tout à prendre d’avantage conscience du sens de notre engagement au service de l’Eglise et de la société congolaise, dont nous sommes pour la plupart les fruits, a affirmé Pierre Bilongo. Le contenu que nous donnons à cette journée est très danse; ni autosatisfaction, ni revendication, ni apologie, mais simplement, nous sommes venus recueillir et prier; rendre grâce à Dieu pour le chemin parcouru, le don et l’héritage reçus de nos ainés dans la foi, dont les dispositions humaines pourtant moins adaptées au milieu furent supplantées par leur zèle apostolique et leur désir de voir se réaliser ce jour, a-t-il ajouté.

Mgr Toussaint a, quant à lui, salué avec élégance ce geste missionnaire combien prophétique car les spiritains sont enracinés profondément dans l’histoire de l’Eglise du Congo, et ils se sont faits en toute humilité la voix des sans voix. Ce faisant, ils veulent rendre justice à l’histoire, en revisitant ensemble leur passé et l’approprier pour lui donner une dimension nouvelle car, le peuple qui ne connaît pas son histoire, est un peuple qui ne peut pas se projeter vers l’avenir. De même, une Eglise qui ne témoigne pas ne peut pas porter des fruits, a-t-il déclaré dans son homélie. L’évêque de Dolisie a, par ailleurs, invité ses confrères spiritains a consolidé l’unité au sein de la province, a-t-il conclu.

En effet, l’histoire des spiritains et l’Eglise du Congo, a commencé en 1882, lorsque le père Carrie fit l’acquisition du vaste terrain d’une centaine d’hectares à Loango. Puis le 25 aout 1883 avec le frère Vivien Kehren, ils commencèrent les travaux de la mission de Loango. Depuis ce jour, jusqu’à maintenant de nombreux spiritains se sont succédé pour annoncer le Christ dans ce beau pays, le Congo. Parmi les plus illustres, outre Hyppolite Carrie, il y a Girot, Duparquet, Augouard, Fauret et bien d’autres.

Séverin MOUCE
(Loango)

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CELEBRATION DES 140 ANS DE L’EVANGELISATION DU CONGO DANS LA PESO : Mgr Miguel Angel Olaverri a ordonné 4 diacres et 6 prêtres

par Abbé Venceslas dia kazé

Après Owando, siège de la Province ecclésiastique du Nord (PENORD), dimanche 14 mai dernier, la seconde étape de la célébration des 140 ans de l’évangélisation du Congo a eu lieu dans la Province ecclésisatique du Sud-Ouest (PESO), dans l’archidiocèse de Pointe-Noire, notamment à la paroisse Sacré-Cœur de Loango, premier site de la Mission catholique au Congo.

La seconde étape des festivités a culminé avec la messe présidée par Mgr Miguel Angel Olaverri Aroniz, archevêque métropolitain de Pointe-Noire, à la Place du Centenaire de Loango, en présence de Jean Marc Thystère Tchicaya, ministre des Zones économiques spéciales et de la diversification économique, de Mme Evelyne Tchitchelle, maire de Pointe-Noire, des autorités civiles et militaires de la localité et de plusieurs personnalités de divers rangs. Au cours de cette messe, Mgr Miguel Angel Olaverri Aroniz a ordonné quatre diacres et six prêtres. C’était dimanche 21 mai 2023, septième dimanche de Pâques.

Ont concélébré cette messe, NN.SS. Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, président de Conférence épiscopale du Congo (CEC), Victor Abagna Mossa, archevêque métropolitain d’Owando, Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma, vice-président de la CEC, Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, Toussaint Ngoma Foumanet, évêque de Dolisie, Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala et Stanislas Lalane, évêque de Pontoise en France accompagné du père Thierry Butor, vicaire général du lieu. Etaient également comptés parmi les concélébrants de cette messe animée par quatre chorales diocésaines: les chœurs diocésains des amis du Grégorien, de la Schola Populaire, la chorale Polymorphe et la chorale Tchivoumvou, plusieurs prêtres venus de différents diocèses du pays et responsables de diverses structures de l’Eglise du Congo dont les abbés Antonio Mabiala, secrétaire général de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la CEC, Lambert Kionga, secrétaire général adjoint et gestionnaire de la CEC, Guy Noël Okamba, coordonnateur de la Commission épiscopale Justice et Paix, Valentin Moyongo, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), Alain Loemba Makosso, vicaire général de Pointe-Noire, curé de la paroisse Christ-Roi de Loandjili et président du Comité d’organisation de ces festivités, Célestin Ndagijimana, Félix Maboundou, vicaires généraux d’Impfondo et de Kinkala, ainsi que bien d’autres exerçant leur ministère sacerdotal dans la PESO et notamment dans l’archidiocèse à l’honneur.

Ont reçu les ordinations diaconales et presbytérales des mains de Mgr Miguel Angel Olaverri Aroniz, les abbés Paul Saturnin Mouanga, Josué Holmière Boutha, Ged Rodrigue Tsoumou et Paterne Divin Moukambou pour la charge du diaconat et les pères Ephege Jeal Baloula, Eloïm Junior Tathy, Berna Aléa Mampouya, Aubin Veires L. Niantimane, Marcel Vallières Bissouam Balenga, Romaric Youri Ndzouba, pour la charge du presbytérat.
Au cours de la procession d’entrée, l’archevêque métropolitain de Pointe-Noire s’est arrêté pour déposer une gerbe de fleurs et une bougie allumée sur chaque tombe des premiers missionnaires qui ont foulé le sol congolais pour semer le grain de l’évangile qui s’est répandu à travers le pays et est devenu un arbre qui a produit d’abondants fruits, 140 ans plus tard. Puis, il a présenté à ses confrères évêques et archevêques le cimetière des ouvriers apostoliques de Pointe-Noire qui ont apporté leur part à l’édification de l’Eglise du Congo, à l’annonce de l’évangile en terre congolaise.
C’est l’abbé Raphaël Nzaou, curé de la paroisse Sacré-Cœur de Loango, qui a prononcé le mot de bienvenue.

La suite de la messe a été marquée par le début de l’exécution des rites des ordinations diaconales et presbytérales marqués par l’appel des différents candidats et la présentation de leurs cursus respectifs par le vicaire général de Pointe-Noire, et les supérieurs respectifs des congrégations religieuses auxquelles ils appartiennent.
Le début de ce rite s’est achevé par le dialogue entre l’archevêque de Pointe-Noire et les candidats, et a été caractérisé par l’engagement au célibat des futurs diacres et prêtres, leur promesse d’obéir à l’évêque et à ses successeurs, etc.

Dans son homélie, Mgr Miguel Angel Olaverri a présenté un pan de l’histoire de l’évangélisation du Congo, partie de cette terre de Loango où débarquèrent pour la première fois les premiers missionnaires, il y a bientôt un siècle et demi, avant de gagner le reste du pays. Il leur a ainsi rendu un vibrant hommage pour leur engagement incontestable dans cette œuvre d’évangélisation de cette partie du pays, autrefois comptoir d’embarquement des esclaves vers des destinations très éloignées de leur terre natale. S’adressant aux futurs diacres et prêtres, le pasteur de l’Eglise de Pointe-Noire leur a recommandé d’être des serviteurs selon le cœur du Seigneur en reflétant de bons témoignages chrétiens et en demeurant des artisans de l’amour et de la gloire de Dieu dans ce monde en proie à divers maux qui entravent sérieusement le long et périlleux processus de la conversion de ceux à qui s’adressent l’évangile.

Après l’homélie s’est poursuivie l’exécution des rites des ordinations diaconales et presbytérales.

«Père-évêque, la Sainte Eglise vous présente ces candidats et vous demande de les ordonner pour la charge du diaconat et du presbytérat», a déclaré le vicaire général de Pointe-Noire. «Savez-vous s’ils ont les compétences requises ?» s’est interrogé l’archevêque du lieu. Après la présentation de leurs cursus respectifs par ceux à qui incombait cette charge, le vicaire général de Pointe-Noire a conclu : «Le peuple de Dieu a été consulté et ceux à qui il appartient d’en juger ont donné leur avis favorable. Ainsi, j’atteste qu’ils sont dignes d’être diacres et prêtres». «Avec l’aide du Seigneur Jésus-Christ, nous les choisissons pour l’ordre des diacres et des prêtres» a confirmé Mgr Miguel Angel Olaverri Aroniz à la fin de chaque rite d’ordination, faisant désormais de ces dix candidats soit des diacres, soit des prêtres, membres du presbyterium de Pointe-Noire.

Les rites complémentaires que sont : la remise de l’évangéliaire, l’imposition des mains sur les nouveaux diacres et prêtres, la vêture de l’étole en bandoulière pour les nouveaux diacres, la remise du calice, de la paterne et la vêture de l’étole, de la chasuble pour les nouveaux prêtres se sont succédé selon la nature et le type de chaque ordination. Ce faisant, l’Eglise de Pointe-Noire s’est agrandie de quatre diacres et de six prêtres.
Plusieurs allocutions ont été prononcées à la fin de cette messe qui a duré cinq heures et a rassemblé près de 15.000 personnes venues de tous les diocèses du pays et notamment des différentes paroisses de l’archidiocèse de Pointe-Noire. La première a été celle de M. Firmin Bozangabato, président du Bureau exécutif diocésain de l’apostolat des laïcs (BEDAL) de Pointe-Noire, suivie de celle des nouveaux prêtres par le père Eloïm Junior Tathy, et celle du président du Comité d’organisation. Le mot du clergé a été lu par le vicaire général du lieu, tandis que Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, en sa qualité de président de la CEC, a remercié le Président de la République pour l’aide multiforme qu’il a apportée à ces festivités des 140 ans de l’évangélisation du Congo.

Intervenant en dernier lieu, Mgr Miguel Angel Olaverri a aussi remercié le Président de la République pour son appui multiforme à la réussite de cet événement d’envergure nationale et internationale, M. le ministre Jean Marc Thystère Tchicaya, membre du Gouvernement, représentant le Président de la République, à qui l’archevêque de Pointe-Noire a demandé de transmettre ses vifs remerciements au Chef de l’Etat pour sa précieuse contribution. Il a également remercié ses confrères dans l’épiscopat venus d’autres diocèses et archidiocèses du pays pour leur présence remarquable dans l’archidiocèse de Pointe-Noire, ses collaborateurs immédiats pour leur implication personnelle dans l’organisation de ce grand rassemblement et tout le Peuple de Dieu venu de divers horizons.

Cerise sur le gâteau, après la fin de la procession de sortie de la messe, Mgr Miguel Angel Olaverri Aroniz accompagné de ses confrères dans l’épiscopat et de quelques prêtres est allé bénir la croix implantée à l’entrée de Loango et offerte par les Amis de Don Bosco ayant pour père-fondateur l’abbé Alain Loemba Makosso, actuel vicaire général de Pointe-Noire.

Gislain Wilfrid BOUMBA
(De retour de Pointe-Noire)
…. Il a dit : …

Mgr Miguel Angel Olaverri Aroniz, archevêque métropolitain de Pointe-Noire : «Nous venons de vivre la messe de la célébration des140 ans de l’évangélisation du Congo à Loango. C’est la célébration d’aujourd’hui à laquelle ont participé plusieurs personnes. Je ne saurai pas évaluer le nombre des personnes ayant participé à cette messe. Il y avait environ entre 12.000 et 15.000 personnes qui se sont déplacées. Cela montre aussi l’amour du Peuple de Dieu pour l’Eglise et pour l’évangélisation. Ce qui signifie qu’aujourd’hui, nous avons un défi à lancer. C’est une nouvelle époque, une nouvelle période dans laquelle nous devons fixer les buts, les objectifs précis au niveau de la catéchèse, de la formation qui soient vraiment un défi pour nous tous afin que l’Eglise avance effectivement. Cette université catholique du Congo-Brazzaville qui va naître bientôt, est un vrai cadeau pour les 140 ans de l’évangélisation du Congo. Nous remercions le Seigneur pour tous ces objectifs que nous nous traçons déjà pour l’avenir.»

Propos recueillis par
Sévérin Moussavou
et retranscrits par
Gislain Wilfrid BOUMBA

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