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FETE DE LA NATIVITE : Quelle est la signification profonde de Noël ?

par Abbé Wenceslas daleb mpassy

publié dans Théologie

Joyeux Noël ! Bonne Année ! Ces vѕux que nous nous transmettons mutuellement par le truchement du nouveau " tam-tam " des Blancs, le " portable ", porteur souvent de bonnes nouvelles et même de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, ces voeux, disais-je, sont en train de faire frémir bientôt l'atmosphère et électriser les ondes, répandant partout la joie irrépressible de Noël. La joie de Noël a quelque chose de très intime : on dit souvent que c'est une fête de la famille. C'est le moment des regroupements familiaux ; ne fût-ce que par les cartes de voeux et les SMS, nous rétablissons les liens parfois distendus entre les amis et la lointaine parenté. On peut dire en tous cas que « les chrétiens et les non chrétiens fêtent souvent en grande pompe la fête de Noël sans trop se demander quelle est la signification de cette fête ? » La question qui se pose est donc : « Quelle est la signification profonde de la fête de Noël aussi bien pour le croyant que pour le non croyant ? » Pour donner une réponse convenable, plaНons-nous à différents niveaux. : psychologique, économique, social et religieux. Et commençons par le niveau …économique, qui intéresse tant de nos commerНants ! Il faut d'ailleurs dire que tout Camerounais est commerНant. Jusque dans les villages les plus reculés, le dernier des gamins, la dernière des bonnes vieilles femmes a quelque chose à vendre : des beignets, des citrons, des « lotus » ou mouchoirs en papier, des arachides grillées, des bâtons de cigarette, sans oublier évidemment les barmen, et j'en passe. Or pour tout commerНant, les jours de fêtes, surtout religieuses, sont une aubaine qui gonfle leur chiffre d'affaires. On peut le déplorer ou s'en réjouir, le fait est que, même s'ils ignorent Jésus, le héros principal de cette fête, même s'ils le combattent ou le méprisent, ils ne crachent pas sur l'argent que leur rapporte la fête de la naissance de Jésus. C'est à se demander s'il ne faudrait pas que les commerНants paient une taxe à l'Eglise chrétienne pour une exploitation de ses fêtes qui confine à de la piraterie. Passons au niveau psychologique : Noël, c'est la fête du Rêve. L'homme ne peut vivre sans rêver, au propre comme au figuré. C'est à dire que si mon sommeil se passe totalement sans rêve, je risque d'en devenir fou. Demandez aux psychanalystes ! De même, mon esprit a besoin de moments d'évasion, hors du rude et banal quotidien. L'homme a besoin d'attendre impatiemment un événement qui va combler ses désirs. L'homme a besoin d'espérer, quitte à être parfois, sinon souvent, déНu. L'homme, à commencer par l'enfant, car Noël est d'abord la fête d'un ENFANT, l'Enfant-Dieu, et donc en priorité la fête des enfants, donc l'homme, à commencer par l'enfant, est heureux de s'appuyer sur la promesse d'un bonheur imminent. Or Noël est la fête des promesses tenues. Ne vous amusez pas à promettre une poupée à une petite fille pour Noël, et à oublier votre promesse. Quant à Dieu, nous savons qu'ayant promis un SAUVEUR à l'Humanité, il réalise aujourd'hui, après combien de millénaires, sa promesse solennelle. Mais, j'anticipe ! Car nous sommes encore au niveau psychologique. L'homme a besoin de rêver, mais efficacement. C'est-à-dire de se laisser porter sur les ailes d'un désir qui finit par devenir réalité. Or nous savons que lorsque je me contente de rêver tout seul dans mon coin, mon rêve reste un rêve inconsistant et fugace. Mais…si nous rêvons à plusieurs, avec conviction, ensemble et d'un même cѕur, notre rêve finit par devenir une réalité qui révolutionne le monde. C'est ainsi que Noël est la fête de la PAIX, des armes transformées en socs de charrue, du bébé qui met la main dans le trou de la vipère, du lion et du bѕuf qui broutent ensemble, de la PAIX et de la JUSTICE universelle qui s'embrassent. C'est le temps du fameux rêve de Martin Luther King : « I have a dream », le rêve de la fin de l'apartheid, aux USA, comme en Afrique du Sud. Il y a eu le rêve de la chute du Mur de Berlin « Paix sur ma terre aux hommes qu’il aime! ». C'est un souhait, tout à la fois et une promesse, un rêve fou et une réalité déjà commencée, puisqu'il est là, déjà là, bientôt là, le désiré des nations ! Abordant maintenant le niveau social, nous dirons que Noël est une fête du rassemblement familial. Le monde tout entier devient une grande famille. On a envie d'embrasser tous ceux que l'on rencontre, de les voir heureux, de rayonner la joie qui nous remplit. C'est un peu comme un jour de grand match international, …suivez mon regard. Ce jour-là, il n'y a plus de Bet

Père Edmond Ndzanai, de Bami, de Bassa…il n'y a que des Camerounais, fiers de l'être ! A Noël, il y a une alchimie du même type qui s'accomplit par la « magie » d'un petit enfant emmailloté dans ses langes, sous le regard émerveillé de sa jeune Maman et de son Père nourricier, réchauffé par le souffle vigoureux d'un âne et d'un bѕuf, dans une obscure étable des parages de Bethléem. Pour finir, revenons à l'aspect essentiel de la fête de Noël, qui ne peut être que religieux, et ne peut concerner que ceux qui ont la foi. L'Incarnation du Fils Unique de Dieu n'a de sens que pour ceux qui ont reНu le don de la foi. Elle doit provoquer en eux un élan de joie, de reconnaissance pour le don de Dieu qui nous donne son Fils : PUER NATUS EST NOBIS ; PUER DATUS EST NOBIS. Un fils nous est né, un fils nous est donné… ! « Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous. »…L'ange dit aux bergers : « Ne craignez pas, car je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur ! » ( Lc 2, 10-

11.) Alors, Joyeux Noël à tous!

 

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