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Homélie pour le 33è dimanche du T.O A (15 Novembre 2020)

par Abbé Venceslas Daleb Mpassy

Frères et Soeurs,

La parabole des talents se trouve dans le discours de la fin des temps de Jésus. Elle illustre la certitude de la venue du Seigneur et comment les disciples doivent vivre en attendant. Comme la parabole des dix jeunes filles du dimanche dernier, elle dépeint le Royaume de Dieu. Dans cette parabole, le retour du maître est certain, mais le moment est inconnu. Après une longue absence, il découvre ce que chaque domestique a fait de ses dons. Les deux premiers serviteurs doublent ce qu’ils ont reçu. Bien que le premier ait gagné un peu plus que le second, chacun a remarquablement bien réussi à fructifier ce qui lui a été donné. Ils ont agi selon leur potentiel et ils ont été fidèles pour faire ce que le maître leur demandait. Ainsi, la réponse du maître à chacun est la même. Il les félicite d'être bons et fidèles, puis leur confie plus d'autorité et les invite à entrer dans sa joie. Le troisième serviteur quant à lui, n'a pas eu cette chance.  Le maître est donc furieux contre lui. Il s'attendait à ce que les domestiques prennent des risques pour fructifier les talents reçus, mais hélas. 

Notons que Jésus raconte cette histoire à ses disciples pour les préparer aux jours à venir où leur foi sera mise à l'épreuve. Elle décrit comment les disciples doivent démontrer leur fidélité lorsqu'ils anticipent le retour du Seigneur. Prenons donc exemple sur les deux premiers disciples, et non sur le troisième. Le troisième serviteur était tellement préoccupé par lui-même qu'il n'a pas fait ce pour quoi il avait été appelé par le maître. Il se souciait plus de protéger sa propre vie que d'être fidèle à ce que le maître lui avait confié.

Oui, parfois, nous pouvons être tellement préoccupés par nos propres vies (peurs, famille, carrière, etc.) que nous ne parvenons pas à accomplir ce que Dieu nous a demandé de faire pour le Royaume. Tellement préoccupés par les attentats et la Covid-19, que nous ne vivons plus. Les appels du Royaume nécessitent une foi audacieuse et souvent ces appels vont à l'encontre de notre processus humain et traditionnel de pensées. Cette pandémie devrait nous aider à repenser notre manière de faire Eglise et de vivre la fraternité. N’oublions pas que nos familles sont déjà des petites Eglises, donc des lieux de prière, de partage de la parole de Dieu, et de fraternité missionnaire. Lorsque Jésus reviendra, il nous demandera: avez-vous utilisé vos dons pour grandir dans la foi, pour m'annoncer moi et mon royaume? Ou bien, avez-vous simplement caché ce que je vous ai donné pour me le rendre sans l'utiliser?

Frères et sœurs, le plus grand risque que nous pouvons prendre est de ne rien risquer.

 

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